Originaire de Bilzen en Belgique, formé en 2008 sur les cendres de
Solipsist, Viggen,
Gorath et
Sign of darkness et vouant un véritable culte au « swedish death-metal »,
Torturerama sortit sa première réalisation en octobre 2009, intitulée «
Left As Remains », dont le mastering fut confié au légendaire Tomas Skogsberg du Studio Sunlight et l’artwork était le fruit de Erik Danielsson (chanteur de
Watain). A l’aube de cet automne 2014, le groupe, qui a trouvé refuge chez le jeune label tourangeau qui respire la passion, Dolorem Records (qui a aussi comme poulain
Abyssal Ascendant), publie son deuxième Ep nommé «
It Begins at Birth », une édition très limités de 100 exemplaires. Ce disque a été conçu en « do it yourself » total, hormis le mastering qui a été confié à Fredde Kadeth de
Massive Assault.
A l’écoute des premiers accords de «
It Begins at Birth », je fais un bon de 25 ans en arrière, époque où le « death » suédois n’était qu’à ses balbutiements et que des groupes comme
Entombed, Grave ou encore
Dismember commençaient à peine à émerger, tout comme mes premiers poils d’ailleurs, mais ça, c’est une autre histoire….Le premier morceau, «
Shepherd of a secret realm » est dans la pure tradition du style, ici, point de blasts frénétiques, mais plutôt des rythmiques mid-tempo lourdes ou « thrashy », c’est simple, efficace, ça frappe là où ça fait mal. Cette entrée en matière est alléchante, surtout la fin du morceau, très alambiqué, met vraiment l’eau à la bouche.
« Territorial darkness » débute là où le précédent titre s’est arrêté, à la différence que ce morceau est doté d’un pont massif aux riffs « mastoques », propice au headbanging intensif. Ces moments plus lourds mettent en exergue les accélérations qui sont de mise sur les quatre morceaux que propose ce Ep. Le son est baveux, gras, presque « cardingue » et colle complètement aux propos du groupe.
Même si «
It Begins at Birth » est de bonne facture, il comporte néanmoins quelques défauts en tête desquels les influences de ses aînés bien trop prononcées sur l’ensemble de la galette, ce défaut s’estompera sans doute avec l’expérience. Aussi, il faut bien reconnaître que
Torturerama n’a pas inventé le fil à couper le beurre, il n’y a aucune originalité à l’horizon, le groupe est encore jeune, il a encore le temps de se forger une personnalité. Pour finir, « Necromentical tendencies » et «
Flesh ripping sounds » sont qualitativement en dessous des deux premières compositions, le premier est doté de riffs répétés et trainent en longueur et, le second renferme quelques accords conventionnels assez monotones mais les deux titres sont sauvés par une deuxième partie bien plus intéressante et inspirée.
Torturerama opère un retour à l’essentiel, à l’essence même du « death-metal » suédois donc, si vous n’aimez pas ce genre musical, vous pouvez passer votre chemin. «
It Begins at Birth » est efficace, sans fioritures et va droit au but. Après
Abyssal Ascendant, Dolorem records a eu une nouvelle fois le nez creux et tient là, un poulain prometteur.
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