Pur produit issu de la fabrique
Shrapnel Records,
Greg Howe déboula en 1989 avec sa première galette éponyme qui révéla au grand jour ses qualités intrinsèques de technicien acrobate de la six-cordes dans un style rappelant parfois Malmsteen. Il faisait déjà preuve de qualités mélodiques indéniables malgré ce premier opus qui ne le démarquait pas encore de ses nombreux acolytes(Kotzen, Lee Firkins,Becker...).
Introspection est l'album fondateur d'un virage entrepris par notre ami Greg afin d'agrémenter sa musique d'un mélange blues rock avec quelques sonorités jazzy.
Les 8 morceaux qui le composent sont autant de pépites pour ceux qui ont toujours rêvé de voir un jour ce que donnerait la fusion improbable de la musicalité d'un Pat Metheny avec la technique sautillante et fougueuse d'un Eddie
Van Halen.
Rythmes syncopés, mélodies accrocheuses, descentes vertigineuses en tapping, phrasés qui font parfois penser à du Charlie Parker : voilà ce qui vous attend dans cet album monstrueux de cohérence et de délires pyrotechniques toujours au service des compositions.
"Jump Start", titre d'ouverture retient immédiatement l'attention par son motif syncopé et très accrocheur qui dérive par la suite en reggae-shred(!)réjouissant.
Mention particulière au poignant "Pay As You Go", titre mid-tempo, le plus bluesy de l'album qui offre tout au long de ses huit minutes une vraie démonstration de feeling et d'émotions continue.
A noter également, le titre "Direct Injection", véritable tour de force guitaristique, où notre ami Greg se lâche complètement avec un solo aux sonorités BeBop.
Le seul morceau qui se démarque de cet ensemble fusion reste "Desiderata", dans un style néoclassique joué à la guitare accoustique. Il est à noter que celui-ci est dédié à
Jason Becker.
Cet album marqua un virage définitif dans la carrière de
Greg Howe qui poursuivit par la suite dans cette veine fusion. A ses qualités techniques indéniables on pouvait alors attribuer à la musique de
Greg Howe un autre mérite: celui d'avoir une âme propre.
Merci Zyryab pour cette chronique.
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