Into the Unknown

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14/20
Nom du groupe Stonelight
Nom de l'album Into the Unknown
Type Album
Date de parution 11 Novembre 2016
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Prelude
Ecouter01:18
2.
 Sound of the Unknown
Ecouter04:46
3.
 Insanity
Ecouter04:18
4.
 Echo
Ecouter06:18
5.
 The Fear
Ecouter06:46
6.
 The Fallen
Ecouter06:22
7.
 Of Midnight Mist
Ecouter05:28
8.
 In My Dream
Ecouter06:58
9.
 Universe
Ecouter06:28

Durée totale : 48:42

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Stonelight



Chronique @ ericb4

26 Août 2018

Un message musical pétri d'élégance, manquant toutefois d'épaisseur artistique...

Créé à Bucarest en 2013 cet expérimenté sextet roumain officie dans un heavy mélodique gothique et progressif à chant féminin non lyrique et au caractère bien trempé, l'éloignant de nombre de ses homologues plus volontiers infiltrés dans un mélodico-symphonique classique aujourd'hui galvaudé. Une aventure à laquelle ont été impliqués : la frontwoman et claviériste Vanda Restye (Fortress Of Faith), les guitaristes Alex Mezei (Fortress Of Faith), Vlad Angelescu et Vlad Carabin (ex-Simbolic), le bassiste Laszlo "Loki" Palhazi et le batteur Mihai Ionita (Fortress Of Faith, ex-Graven). Aussi, nous invitent-ils à l'exploration d'un projet aux harmoniques peu convenus, et donc, empreints d'authenticité, abondant en riffs crochetés, en fringantes lignes mélodiques et témoignant d'une technicité difficile à prendre en défaut.

Si les influences de Lacuna Coil, Magica, Evanescence ou We Are The Fallen ne sauraient être éludées, nos acolytes ont toutefois apposé leur sceau sur chacune des neuf pistes de leur introductif album full length dénommé « Into the Unknown ». Au fil des 48 minutes de la vivifiante galette, on plonge dans un véritable torrent de lave, et bien rares sont les moments de flottement, espaces d'expression souvent propices à une désaffection prématurée de la part du chaland. En outre, le groupe s'est laissé le temps de faire mûrir ses gammes et ses arpèges et d'affiner sa logistique, la magmatique rondelle ayant, de fait, bénéficié d'un mastering soigné, d'un enregistrement de bon aloi et d'un mixage parfaitement équilibré, signés Cristian Oftez. De quoi nous intimer d'aller explorer plus en profondeur les entrailles du navire...


Le combo roumain n'a nullement tari d'allant pour tenter de nous rallier à sa cause, ce qu'il nous prouve à bien des égards et de fort belle manière. Ainsi, passée la cinématique et dispensable entame instrumentale d'inspiration ''nightwishienne'' « Prelude », par un subtil fondu enchaîné, on pénètre au cœur d'une enivrante et orientalisante offrande à l'instar de « Sound of the Unknown ». Aux airs d'un hit en puissance, cet entraînant effort estampé Evanescence dissémine une volcanique rythmique doublée d'une basse claquante et d'un fin legato à la lead guitare. Ce faisant, le manifeste nous retiendra plus que de raison. Dans cette dynamique, dans l'ombre de Magica, l'offensif « The Fallen », quant à lui, s'imposera à nos tympans pour son tapping martelant, ses soudaines accélérations rythmiques, ses changements de tonalité et, surtout, un picking bien difficile à prendre en défaut. Et comment résister aux vibes enchanteresses de l'efficace « Of Midnight Mist » mis en habits de lumière par les troublantes impulsions de la sirène ?...

Soucieuse de varier ses phases rythmiques, si elle se fait alors moins pourvoyeuse de tubesques plages, la troupe ne nous plonge pas moins dans une atmosphère magmatique, susceptible de déclencher un headbang subreptice. Ainsi, à la manière de We Are The Fallen, le polyrythmique et rutilant « Insanity » nous projette dans un inaltérable et mémorable champ de turbulences. Ce faisant, le propos délivre d'ondulants gimmicks guitaristiques doublés des puissantes inflexions de la déesse, résolument calées dans les médiums. Dans cette énergie, le mid tempo syncopé « Echo » distille des couplets bien ciselés et typiquement ''lacunacoilesques'' que relayent des refrains agréables à défaut de s'avérer des plus originaux. Feignant de nous égarer par quelques plans technicistes disséminés çà et là, le brûlot sauvegarde une ligne mélodique, certes convenue, mais plutôt efficace.

Lorsqu'ils s'aventurent dans les pièces en actes heavy mélodique progressif, nos six gladiateurs offrent un double regard. D'une part, ils ont tenu à rendre leur propos moins immédiatement accessible tout en ayant su réserver quelques effets de surprise. Le tonique et ''evanescent'' «The Fear » en est une illustration ; seyant effort que l'on retiendra à la fois pour les sulfureuses frasques oratoires de la sirène, corroborées à une empreinte masculine en voix claire et un tantinet rocailleuse, ses riffs crépitants, sa basse vrombissante et le flamboyant solo de guitare venant clore le chapitre. Difficile également de soustraire au saillant « Universe », tant pour ses délectables changements de tonalité enjolivés par les chatoyantes modulations de la maîtresse de cérémonie qu'au regard de ses intarissables et seyantes frasques guitaristiques.

Dans cette mouvance, nos acolytes nous plongent, par ailleurs, dans des espaces plus accrocheurs. Ainsi, plus en retenue et doté de délicats arpèges au piano, le mid tempo progressif « In My Dream », pour sa part, use moins volontiers de plans technicistes qui pourraient en alourdir la teneur, tout en nous octroyant quelques digressions du plus bel effet. Et ce, au profit de pénétrantes suites d'accords coalisées à une fine gradation du corps orchestral. A mi-chemin entre Evanescence et Magica, ce réjouissant propos se pare d'une ligne mélodique donnant une impression de déjà entendu mais dont l'impact ne saurait être démenti.


On effeuille donc une œuvre soignée, plutôt vitaminée, chatoyante, parfois complexe, mais rarement hors de portée des pavillons non encore avertis. En dépit du caractère prévisible de certaines de ses sentes mélodiques, le message musical parvient cependant à nous retenir de bout en bout de notre parcours. On aurait toutefois espéré la présence de l'une ou l'autre ballade, des joutes oratoires plus diversifiées et significatives, mais aussi une mise à distance plus nette de leurs maîtres inspirateurs, nos compères développant ici un propos manquant quelque peu d'épaisseur artistique. Cependant, le potentiel logistique et technique du groupe aidant, le projet devrait, à terme, s'étoffer de compositions au caractère plus affirmé. Cela étant, votre humble serviteur subodore que l'aventure de nos six mousquetaires n'en est qu'à ses balbutiements. Bref, une formation à suivre...

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