Quelque part dans ce laps de temps qui sépare 2010 et 2011, les Ibériques d'
Orion Child avaient sorti un
A New Dark Apology qui, soyons francs, n'avait pas ému grand monde. Autant dire donc que son successeur baptisé
Into the Deepest Bane of Hope, sorti en
Septembre 2016, n'était pas vraiment attendu par une foule en liesse.
Pourtant, ce nouveau disque, tout comme celui d'avant, a quelques qualités à faire valoir. Nos 6 Basques y pratiquent, en effet, un
Power Metal européen assez particulier et assez attachant puisqu'ils n'hésitent pas à l'enrichir à l'aide de growls, de quelques passages aux rythmes effrénés et de climats sombres. Des éléments qui nous rappelleront, toutes proportions gardées, le travail des Grecs de Septic
Flesh ou encore des Norvégiens de
Dimmu Borgir.
Ce contraste entre d'un côté la lumière et de l'autre ce froid glacial est de surcroît magnifié par le mélange de ces vocaux opposés ; à savoir hargneux avec ceux de Jones dont le travail se rapprochera, dans une certaine mesure, de celui de Spiros Antoniou (Septic
Flesh encore) d'une part et de l'autre avec ceux de Víctor Hernández, qui, quant à lui, devra plutôt être comparé à l'excellent Terence Holler qui, fut un temps, fut considéré comme l'un des vocalistes les plus prometteurs de sa génération. L'histoire, malheureusement, ne permit jamais à l'Ultramontain de concrétiser ses espoirs-là puisque, malgré tout le bien que l'on peut penser d'
Eldritch, et de ses travaux, la formation italienne, jusqu'à aujourd'hui tout au moins, n'aura jamais atteint une aura suffisante pour rayonner sur le monde du Heavy
Power Metal Progressif dans lequel elle inscrit sa démarche. Mais ceci est une autre histoire.
Pour en revenir à ce
Into the Deepest Bane of Hope,
Orion Child y mariera donc diverses intentions mais avec une subtilité intéressante puisqu'elle permettra de respecter l'équilibre entre toutes ces aspirations. Comme, par exemple, sur les sympathiques
No Return,
Search Of Truth (
Exegesis), As
Darkness Falls ou
Fallen Gods. Pour ce qui sera de Deathly Relief, il sera sans doute celui qui sera le plus hanté par ce climat Black Symphonique scandinave dont Silenoz et ses comparses sont passés maîtres (enfin d'après certains d'entre-nous). Tant d'ailleurs qu'il eut pu figurer sur ce fameux Puritanical Euphoric Misanthropia sans aucun souci.
Afin de donner encore un relief supplémentaire à cette ambiance tantôt claire, tantôt ténébreuse,
Orion Child aura aussi ajouté pas moins de 5 interludes à cet opus (1 intro (
Into the Deepest Bane of Hope (Intro)), 1 outro (In
The End, Shall Be The Beginning (Outro)) et 3 midtro (
Nothing Remains (Midtro), Hear The
Silence (Midtro) et Crossing The
Threshold Of Darkness (Midtro)). Une jolie façon de dessiner plus distinctement encore les contours de certains de ses morceaux grâce à ces courts instrumentaux acoustico-orchestaux.
Voilà donc une œuvre plutôt séduisante en son genre qui nous offrira l'association d'univers pour le moins contrastés qui, quoi qu'on en dise, ne se côtoient pas aussi souvent que certains semblent le penser. Profitons donc de cette aubaine...
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