Into Darkness

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18/20
Nom du groupe Winter
Nom de l'album Into Darkness
Type Album
Date de parution 1990
Style MusicalDoom Death
Membres possèdant cet album55

Tracklist

Re-Issue in 1992 by Nuclear Blast.
Re-Issue in 2008 by Metal Mind Productions.
1.
 Oppression Freedom / Oppression (Reprise)
 05:57
2.
 Servants of the Warsmen
 04:24
3.
 Goden
 08:18
4.
 Power and Might
 02:44
5.
 Destiny
 08:31
6.
 Eternal Frost
 06:47
7.
 Into Darkness
 09:26

Durée totale : 46:07

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Winter


Chronique @ Aazzlaaroth

09 Mars 2009
"Into Darkness", voilà ce que mon copain m'a ramené pour mon anniversaire.
Je m'attendais à tout sauf au doom qui avait bercé mon adolescence. De plus, étant à ce moment beaucoup dans l'univers Forgotten tomb, Monolithe et autres maîtres de l'ambiant, ce CD me convenait parfaitement.
La première chose qui m'a surpris c'est la pochette qui est très très belle, représentant avec une image énigmatique tout ce que le CD allait contenir : du froid, de la solitude, du flou, et une sorte de vue en négatif, l'envers du décor.


Et dès le début, nous y sommes avec la majestueuse ouverture d'"Oppression "Freedom", et ses presque 6:00 minutes de lourdeur où la batterie, élément indispensable de Winter nous déploie tous les moyens pour nous mettre mal à l'aise avec ces guitares lancinantes.
Nous continuons notre folle exploration avec "Servant of the Warsmen" qui nous plongera dans ce Doom metal légendaire où les quelques timides accélérations agissent comme un souffle d'air pur avant de replonger dans le noir... Peu d'accélerations, donc, mais les gars de Winter nous montrent qu'ils savent jouer, alternant ambiances lourdes et riffs gras, pour redonner un peu de pêche à tout ça.

Tout, dans cet album est fait pour nous mettre mal à l'aise : le tempo dépasse rarement le mid, les guitares grinçantes et les harmoniques étranges nous hypnotisent, cette basse si lourde, obsédante et la batterie qui changera ses combos un nombre infini de fois, rien ne permet de nous raccrocher, nous sommes perpétuellement pris au piège de l'hiver et pourtant nous sommes secoués comme si le monde s'écroulait sous nos pieds.

Heureusement, la voix vient nous rappeler que ceci n'est qu'un CD. Death, grasse, elle nous expose sans concessions ce que nous sommes et ce que nous risquons de devenir. Elle seule nous sort de cette transe instrumentale et nous ramène à la réalité.
Et pourtant le pire(le meilleur) n'est pas encore venu, avec les morceau de plus de 8 minutes que sont "Goden" et "destiny", plus de 8 minutes d'ambiant, de solitude, de froid, le bonheur n'est plus quand Winter nous parle.
La décadence mondiale, l'hypocrisie de toutes les dogmes, rien n'est plus en ce monde. Que dire de plus sur ces deux titres hormis qu'ils sont simplement magistraux? Le seul défaut mais il n'est pas des moindres, c'est que la longueur des chansons est accentuée par cette impression d'immobilité. Je m'explique : le doom est basé sur la lourdeur et l'oppression de l'ambiance, je veux bien comprendre, mais dans des compos aussi longues, le temps de mise en place est beaucoup trop long!! Des passages qui auraient pu sauter aussi, je m'en rend compte à force d'écouter le CD. Cependant, force est de reconnaître que ces deux morceaux sont tout de même rondement bien menés, avec ces petites accélérations propres à Winter qui ne servent qu'à nous réveiller en attendant que l'on replonge dans leur univers.


Winter est un groupe sur lequel j'ai définitivement accroché, il est d'ailleurs regrettable qu'ils n'aient pas eu plus de reconnaissance car EUX peuvent avoir la prétention d'accéder au rang de référence, voire de maîtres du DOOM. Winter nous montre le terrible destin qui attend chacun, il nous montre un hiver froid, perpétuel, sans rien ni personne...

4 Commentaires

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GLADIATOR - 14 Mars 2009: Plus lent , plus lourd et oppressant que Reverend Bizarre...il fallait le faire ! Winter l'a fait !
Une chape de plomb froide et mortelle...Excellente chronique . Merci. Glad.
Aazzlaaroth - 20 Mars 2009: ton commentaire me fait plaisir, merci beaucoup, ça m'encourage à continuer!!
LeMoustre - 05 Juillet 2020:

A noter que la récente édition Svart Records propose le EP Eternal Frost en bonus. Ils ont bien pompé Celtic Frost, mais ça reste l'archétype du doom-death des origines. Un album à écouter avec un bon whisky un jour de confinement avec la pluie tapant sur les carreaux de la maison. 

mechant - 13 Janvier 2021:

J avais 1 morceau sur 1 compilation de Nuclear Blast, le son "frostien" m avait conquis.

Puis la lecture de la chronique m a fait réécouter cette album.  Vallenfyre a bien digéré cette offrande ....

Exactement le moustre....whisky par 1 journee maussade!

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Commentaire @ Wargh

24 Avril 2007
Par où commencer...
Winter nous balance ici un condensé glacial de doom/death propre et efficace. Je ne comprendrai jamais pourquoi ce genre de groupe reste dans l'ombre, offrant un album avec un univers vraiment particulier, soit on adore, soit on déteste en général, mais encore faut-il faire l'effort de plonger dedans à corps perdu.
Une ambiance vraiment "froide",voire carrément gênante et suffocante vous tombe dessus avec des rythmes lents, très lents, et quelques accélérations timides ,sur Destiny, par exemple, qui comporte une batterie plus death que les autres morceaux, mais trainante quand même. (j'me comprends) Bref, un son étrange, propre, mais qui viendrait quand même du trou du cul d'un ours, on y ajoute une voix grognée, grasse et haineuse se posant parfaitement sur la lenteur paralysante des nos américains inspirés et on obtient un disque surprenant, carrément touchant. Les meilleurs morceaux restent pour moi les longs titres d'au moins 8 minutes, pendant lesquels les américains de Winter jouent avec nos pauvres esprits égarés, comme Goden et Destiny. (Mais ce n'est que mon avis).
Passons à la pochette, classique mais parfaite qui colle exactement avec le climat musical du disque, se résumant à froideur, désespoir et désolation.
Dommage que cet album unique et plutôt avant-gardiste (ne pas oublier qu'il date de 1990) n'ai que peu fait parler de lui, et que si peu de gens ait pris la peine de s'immerger dans l'univers perturbant de ce groupe qui restera pour moi, un des pères fondateurs du vrai doom hypnotisant.

3 Commentaires

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armageddon - 07 Septembre 2007: suffocant voila bien le mot qui convient.amateur de celtic frost écoutés cette galette,c'est imperatif.une voix proche de warrior et des riffs frostiens sous valium,ouais...suffocant.
Jo29 - 12 Octobre 2008: excellent album à écouter tard le soir chez soi, j'ai vraiment aimé la lourdeur des riffs et le côté très sombre de l'ensemble.

J'ai mis un 18/20 il le mérite ;)
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