International Exit

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13/20
Nom du groupe Childrenn
Nom de l'album International Exit
Type Album
Date de parution 20 Octobre 2017
Labels Mighty Music
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Cool Ache
 
2.
 Royal Fever
 
3.
 Where's the Door
 
4.
 Year of Commplaint
 
5.
 The Signal Is Clear
 
6.
 New Low
 
7.
 11th Hour Lullaby / Cloud 22
 
8.
 I'm the Antenna
 
9.
 Sing Sing Electric
 
10.
 Year of Desire
 

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Childrenn


Chronique @ metalstormrider

16 Novembre 2017

L’énigme des enfants étranges…

Voici une pochette bien étrange, une pochette qui résonne comme un voyage hors des sentiers battus de la planète Heavy Metal, voire même de la galaxie hard rock… Serions-nous dans l’insécurité musicale la plus totale ? Restez sur vos gardes, sait-on jamais ce qui se cache derrière un nom aussi énigmatique qu’« International Exit », seconde œuvre du non moins énigmatique Childrenn.

Nos quatre danois nous proposent une œuvre singulière, profondément encrée dans un rock non dénué d’expérimentations. Le premier album de notre quatuor, « Animale » (tout un programme…) a été globalement bien reçu par la critique lors de sa sortie, il y a à peine un an. Très rock, possédant une personnalité bien trempée, à la fois aérien et vivant, il s’est même vu gratifié part le label d’une vidéo pour le séduisant titre « Handcuffed ». Le groupe a aussi laissé de bonnes impressions quant à ses prestations scéniques. Si la qualité est au rendez vous, l’avenir reste à écrire, la conquête d’autres horizons demandant désormais bien plus que du professionnalisme et de la créativité.

Sur quelle réflexion se base ce « Internationnal Exit » ? Sur un portrait au vitriol d’une société qui s’annihile sciemment. Echappatoire versus engagement musical, le point de départ reste toujours le même face à une réalité quotidienne, offrant un sujet inépuisable pour bon nombre de formations, tous horizons et époques confondus.

Notre histoire débute dans univers feutré, limite suffocant, d’un « Cool Ache » qui se veut simpliste bien qu’agrémenté d’effets pompeux et de thèmes musicaux très récurrents un peu à l’image du bourbier sociétal inextirpable dans lequel nous évoluons. D’une tonalité assez grave donne de la lourdeur, se détachant radicalement des compostions présents sur la précédente oeuvre.
Une évolution se concrétise, celle de la colère, « Where The Door » se montre hargneux, déterminé, mouvementé, comme une prise de conscience qu’il faut désormais en découdre. Le batteur de la formation, Johan Lei Gellett emploie des éléments tirés d’autres courants musicaux plus extrêmes, ici des blasts assez inhabituels dans ce style.

L’ambivalence de Childrenn se poserait-elle en chaînon manquant entre l’accessible et l’élitisme ? Accessible peut être pas, l’album semble s’adresser à une catégorie restreinte d’auditeurs tant il est personnel. Elitiste ? Non plus car tout ne s’articule pas toujours de manière fluide, préférant une cassure nette entre les plans plutôt qu’une intégration fine… choix de l’artiste ou manque de maturité musicale ? En tout cas, la différence se fait par une écriture osée. La voix de Jacob Brixen, également second guitariste de la formation se montre convaincante, ici assez inspirée par les lignes usitées par Bowie sans toutefois avoir la tessiture du Maître. 

Et cette voix saura se faire de plus en plus sensible au fil des morceaux, toujours dans un registre très rock et enjoué (ce qui en déconcertera plus d’un sur les premières compostions).Elle apportera ainsi cette dimension si particulière dans le très bon et aérien « The Signal is Clear » ou encore « A New Low », cohérente avec une musique qui, progressivement, se charge en ions positifs. L’aspect brut de décoffrage cédera progressivement sa place à une interprétation de plus en plus sensible, voire raffinée.

Comme une volonté de retour vers des années antérieures, forcément toujours meilleurs, le groupe nous offre « 11th Hour Lullaby/Cloud#22 » et son empreinte très 60’s légère et aérienne, se détachant foncièrement du reste par une sensibilité. Le rock beaucoup plus optimiste prendra ses marques, parfois de manière très originale, comme sur « Sing Sing Electric » offrant toujours patterns particuliers jusqu’à « Year of Desire », qui clôt ce « International Exit », finesse et douceur à son paroxysme.
Côté production, le résultat est soigné, réalisé d’une main de maître par Randall Dunn, notamment connu pour son travail avec SunnO))). Le mixage met judicieusement en relief la couleur de chaque morceau, avec finesse et équilibre.

Il est donc très difficile pour moi de vous donner des éléments de comparaison pour ce groupe. Disons que niveau style, nous avons un mélange de rock très 70’s, avec un aspect psychédélique qui peut toucher des horizons sombres. L’ordre de chaque titre de ce « Internationnal Exit » semble important, évoluant du côté brut de décoffrage, répétitif vers plus de finesse et d’harmonisations. L’ensemble laisse même entrevoir les quelques influences bien digérées qu’a eu Peter Gabriel, David Bowie ou peut être même Placebo sur notre formation. L’ajout d’éléments électroniques donne un aspect moderne à l’écriture, qui vous l’aurez compris, compose une forme assez proche d’un concept album.

Pour ma part, je pense plus qu’il convient d’apprécier Childrenn sur l’ambiance générale qu’il dégage et sur l’impact du ressenti qu’il suscite chez l’auditeur. Malheureusement, je ne ressens strictement rien à l’écoute de ce « International Exit » mais je ne peux en dénigrer l'originalité. Cet opus est si osé qu’il apparaît moins accessible que le premier essai et parfois très déroutant… en espérant qu’il sache trouver son publique.


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