Originaire de Salt
Lake City (USA), Deathblow, formé en 2013, est une formation qui évolue dans la catégorie « thrash-metal », aux sonorités « old-school ».
Six ans après son premier long format, les américains reviennent avec leur deuxième album, intitulé «
Insect Politics ». En préambule, il est à noter que l’artwork très coloré et copieux, est l’œuvre d’Axel Hermann, qui a déjà imagé des pointures comme Sodom ou
Asphyx.
« Brain Bugs » ouvre les hostilités. Après un arpège et une montée en puissance, le morceau déroule sur un mid tempo rapide, rehaussé d’un riff incisif et d’éructations proches de celles de Tony Foresta (
Municipal Waste). Ce titre est doté d’un solo, accompagné d’une grosse rythmique , ce qui y amènera du dynamisme. L’articulation des compositions que renferme «
Insect Politics », est, en général du même acabit. Elles sont toutes dotées d’une certaine complexité, mettant en exergue la technicité des membres de Deathblow, hormis «
Nefarious Ends » qui s’avère plus véloce et direct, malgré un refrain un peu générique. Nous pouvons également y ajouter le commencement de « Convert Or
Die ».
La mise en son est assez rétro, appuyant l’impact et amenant un côté plus « sauvage » à l’ensemble. Si votre serviteur devait résumé le propos de Deathblow, il dirait que leur musique est issue d’une copulation entre
Exodus et
Municipal Waste, avec un
Havok qui se pointerait sur la fin des ébats. Les musiciens sont tous au niveau qu’exigent leurs compositions, et le père Holger vocifère toute gorge ouverte.
L’un des problèmes de ce disque réside justement dans la complexité car, trop souvent, l’auditeur perd le fil et l’impression d’un bazar auditif n’est pas très loin. Deathblow a beaucoup plus d’impact quand il est plus frontal mais le combo préfère s’enliser dans un mid tempo qui amenuise le dynamisme de l’ensemble. L’intensité ne parvient jamais vraiment à décoller et, trop souvent, les breaks font retomber le soufflet (« Convert Or
Die »,
Through The Eyes Of Desilusion », « Accelerated Decrepitude » ou encore « Behind Closed Doors »). Il faut ajouter à cela de multiples parties banales ou quelconques, qui confèrent à la lassitude et l’ennui (les débuts de «
Through The Eyes Of
Desillusion » ou de « Agent
Zero » ou encore le milieu de « Accélerated Decrepitude »). Pour finir, «
Insect Politics » compte quelques longueurs qui auront raison de mon attention auditive comme sur les fins de «
Through The Eyes Of
Desillusion », de « Convert Or
Die », de « Accelerated Decrepitude » ou du morceau éponyme.
Au final, «
Insect Politics » m’en touche une sans faire bouger l’autre. Il pourra contenter les férus du genre mais il s’avère assez décevant, surtout au regard de la technicité des membres de Deathblow et de l’organe de son vociférateur. Cet album est à l’image de son artwork, il est très fournis (bordelique ?) et part trop dans tous les sens pour pouvoir capter l’attention sur la durée. Afin d’avoir plus d’impact et donc plus d’intérêt et d’efficacité, Deathblow aurait du insister sur les parties frontales ou directes et simplifié un peu plus ses compositions. Dommage car le potentiel est bien présent.
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