Insanium

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16/20
Nom du groupe Whom Gods Destroy
Nom de l'album Insanium
Type Album
Date de parution 15 Mars 2024
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 In the Name of War
 06:39
2.
 Over Again
 05:03
3.
 The Decision
 07:10
4.
 Crawl
 06:37
5.
 Find My Way Back
 05:47
6.
 Crucifier
 04:44
7.
 Keeper of the Gate
 04:55
8.
 Hypernova 158
 03:25
9.
 Insanium
 08:38

Durée totale : 52:58

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Whom Gods Destroy


Chronique @ Eternalis

25 Avril 2024

De grands professionnels de l’écriture, de la production et de la technique ...

“Partir, c’est laisser son âme. Partir, c’est laisser son cœur. Partir, c’est mourir un peu”
André Baugé

Lorsque Mike Portnoy décide de revenir (ou est appelé à le faire) dans Dream Theater après quinze ans d’éloignement, il était évident que ses multiples autres projets allaient subir un coup d’arrêt. Encore plus s’il s’inscrivait dans la suite spirituelle du théâtre des rêves, comme l’était Sons of Apollo.
Réaction après plusieurs années à son éviction, collaboration avec Derek Sherinan, line up monstrueux avec Ron Thal et Billy Sheehan (avec qui il joue aussi dans The Winery Dogs) et surtout du prog à l’américaine avec ces riffs lourds, ces compositions à tiroirs et ces claviers qui rappellent inévitablement les débuts de Dream Theater. Un premier album ("Psychotic Symphony") impérial avec une belle tournée derrière (même en Europe), un second ("MMXX") qui sort juste avant la pandémie … puis l’annonce d’un retour.

Derek et Ron n’ont ainsi pas perdu de temps en comprenant que la cohabitation entre les deux groupes pour Mike ne serait probablement pas possible. Ils montent ainsi un nouveau projet, sans Billy très occupé avec le “Big Tour” de Mr Big. Ce sont Yas Nomura (guitariste / bassiste autodidacte connu sur le net) et le virtuose Bruno Valverde (Angra) qui occupe la section rythmique et Dino Jelusick (connu pour sa collaboration avec Michael Romeo de Symphony X sur son album solo) qui se charge de “remplacer” Jeff Scott Soto derrière le micro. En voilà encore un line up avec de la gueule ! Et quel nom ? Whom Gods Destroy (pas le plus à retenir vous en conviendrez).

Enregistré, mixé et mastérisé par “Bumblefoot” lui-même, l’album "Insanium" a tout de même subi du retard à cause de soucis personnels de Dino, qui d’ailleurs remercie les deux compositeurs de l’avoir attendu pour l’enregistrement de ses parties.
Sommes-nous surpris du résultat ? De l’orientation musicale ? De l’inspiration générale ?
A aucun moment.
Dès que "In the Name of War" retenti, on reconnaît immédiatement le jeu de Derek au piano, ainsi que ses sonorités si typiques de claviers. Le son est énorme, dense et lourd avec une complexité constante et un vocaliste qui, comme nous pouvions nous en douter, lorgne toujours du côté d’un Russell Allen un peu plus hargneux. Ce serait injure de ne pas être toujours bluffée par le niveau technique de ces gars même si être surpris serait un mensonge tant cela fait des années que nous connaissons, individuellement, le niveau stratosphérique de chacun. Pourtant, les morceaux n’en font pas des tonnes et ne sombre jamais dans la démonstration d’un Liquid Tension Experiment par exemple, avec toujours les lignes de chant comme leitmotiv et une envie de proposer de véritables chansons (les titres s’étirant moins en longueur que nous pourrions le penser).

"The Decision" par exemple, au riff totalement plombé et syncopé, donne le change de ce que Ron peut avoir l’habitude de proposer, avec en opposition à cette rigidité des arrangements de synthés très atmosphériques et aériens. Dino y trouve son meilleur équilibre, démontrant qu’il est capable de presque tout chanter et d’apporter de l’émotion dans une musique pouvant paraître froide par sa technique. Dans la même veine, "Crucifier" balance un riff acrobatique et très technique sur lequel le vocaliste montre son autre visage, plus saturé et sombre.
Le groupe a aussi voulu écrire certains titres plus directs et accessibles, comme le single "Over Again" se veut plus lisible, avec un refrain facile à retenir (même s’il n’y a rien de simple dans ce titre à proprement parler). Dino s’amuse d’ailleurs avec le vocodeur pour saturer sa voix sur les couplets tandis qu’il répète le titre du morceau sur le refrain. Le riff est très lourd et use d’ailleurs de reverb pour donner cette impression d’écrasement pendant que son compère aux synthés distille des nappes en arrière plan. La partie soliste, comme sur la plupart de l’album, laisse les deux hommes s’amuser à expérimenter des sons et une multitudes d’effets (merci les pédales) même s’il manque, parfois, un impact mélodique vraiment fort et marquant. "Crawl" s’inscrit dans ce schéma très technique avec, là encore, un refrain qui sort du lot et un solo en “twin battle” guitare / claviers qui s’envoient un question-réponse dont les adorateurs de ce type de prog se délecteront.
"Hypernova 158" sera le déluge ultra technique instrumental de trois minutes complètement fou (et cathartique pour eux, à n’en pas douter) qui permet au titre éponyme de huit minutes de se lancer sur un riff tranchant comme une lame de rasoir.

Loin de certains opus dépassant les 70 minutes, "Insanium" n’en fait “que” 52 pour rester digeste malgré cette avalanche technique et ne de pas devenir redondant.
Suite logique du second Sons of Apollo, il ressemble probablement à ce qu’il serait devenu même si Mike Portnoy en avait fait partie, ce qui peut autant être une force qu’une faiblesse pour un Whom Gods Destroy qui, en soi, apparaît comme un ersatz plus que comme un projet véritablement neuf (n’est-ce pas une volonté d’ailleurs ?). L’album est bon, impeccable du début à la fin sans pour autant procurer le très grand frisson. De grands professionnels de l’écriture, de la production et de la technique composant peut-être trop avec la tête ces derniers temps (là où "MMXX" avait d’ailleurs insufflé beaucoup plus d’émotions dans ses chansons). Rien de rédhibitoire pour les fans, mais pas l’album prog de l’année.

1 Commentaire

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JeanEdernDesecrator - 29 Avril 2024:

J'ai trouvé le single vraiment efficace et accrocheur. Rien d'original, mais c'est bien foutu et ça donne envie d'en écouter plus... Merci pour ta chronique !

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