Inner Lands

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15/20
Nom du groupe Winterdream
Nom de l'album Inner Lands
Type EP
Date de parution 02 Novembre 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 In the Reigning Obscurity
Ecouter01:55
2.
 Escape from the Nightmare
Ecouter04:59
3.
 Telling Tales to the Stars
Ecouter05:27
4.
 Winterdream
Ecouter04:44
5.
 Broken Sword of Isildur
Ecouter11:12
6.
 Our Truth
Ecouter05:46

Durée totale : 34:03

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Winterdream



Chronique @ ericb4

12 Novembre 2018

A l'aune de son premier effort, le combo italien sort déjà les griffes...

Tenter de se démarquer de ses pairs dans un registre metal aujourd'hui surinvesti pourrait relever de la gageure avec, pour corollaire, une probable et précoce éviction de cette scène-là pour le nouvel entrant. C'est pourtant un tel défi qu'a souhaité relever ce duo italien originaire de Salerne, au demeurant encore peu popularisé, que ce soit dans ou hors de sa terre natale. Dans ce dessein, et conscients des enjeux et des risques qu'impliquent une telle orientation stylistique, la mezzo-soprano Margherita Palladino (dite ''Margoth'') et l'auteur/compositeur, mixeur et pluri-instrumentiste Christian Di Benedetto se sont prudemment laissés le temps nécessaire à la maturité de leur projet.

Aussi ont-ils passé au peigne fin tant la logistique que chaque portée de chacune des compositions de leur premier opus « Inner Lands » ; EP 6 titres égrainés sur une rouleau auditif de 34 minutes, sorti quelque 4 années suite à la création du combo, faisant montre d'un bon équilibrage du mixage entre lignes de chant et instrumentation. On y décèle dès lors une ingénierie du son proprette et propice à la mise en relief d'un message musical à la fois mordant, enjoué, enivrant et romantique. Ce faisant, on effeuille une proposition metal mélodico-symphonique aux relents power, prog et folk dans la lignée de sources d'influence aussi éclectiques que Nightwish, Xandria, Delain, Lyriel, ou encore Ancient Bards.

Au regard d'un strict respect des codes du genre, la pièce s'ouvre sur un bref et cinématique instrumental. Ainsi, « In the Reigning Obscurity » se pare d'arrangements nightwishiens de fort bonne facture tout en témoignant d'une grisante progressivité des corps orchestral et oratoire samplés, les choeurs finissant par prendre l'ascendant, in fine. Mais ce n'est là qu'un hors-d'oeuvre...

C'est sur des charbons ardents que nous propulsent la plupart du temps nos acolytes, avec de sémillantes plages au programme. Dans cette énergie, on retiendra sans jambage « Escape from the Nightmare » tout comme « Telling Tales to the Stars » ; dévorants espaces power symphonico-progressif, tous deux dotés de riffs épais doublés d'un tapping martelant. A mi-chemin entre Nightwish (première période) et Ancient Bards, ces troublants manifestes glissent l'un comme l'autre sur une ligne mélodique aussi exigeante qu'infiltrante. C'est crescendo, et sous couvert d'une muraille de choeurs samplés, que s'achèvent ces épiques offrandes. Mis en exergue par les cristallines volutes de la sirène, aux faux airs d'une Tarja à ses débuts, couplets finement ciselés et refrains invitants sauront faire plier l'échine à plus d'une âme rétive...

L'inspiré combo a parfois emprunté le chemin des charts, nous immergeant alors au sein d'un océan de félicité. Ce qu'illustre précisément « Winterdream », entraînant mid tempo rock'n'metal mélodico-symphonique aux accents folk, plaçant ce méfait au carrefour d'influences aussi diverses que Delain, Xandria et Midnattsol. Délivrant d'entêtants refrains relayant des couplets d'une confondante légèreté, corroborés à une troublante cornemuse et aux caressante patines de la déesse, ce hit en puissance poussera irrémédiablement le chaland à une écoute en boucle.

Par ailleurs, c'est au cœur d'un vaste et galvanisant paysage de notes que nos vaillants gladiateurs nous plongent, nous offrant alors un tableau richement en orné en troublants arpèges corroborés à moult variations atmosphériques et rythmiques, et autres effets de surprise. Ainsi, à l'aune des 11 minutes de « Broken Sword of Isildur », la troupe nous livre une fresque d'obédience folk symphonique et cinématique éminemment épique, résolument chevaleresque, généreuse en coups de théâtre, techniquement au taquet, visant parallèlement à la restitution de sonorités authentiques. Souvent frondeuse et pénétrante, tantôt altière, tantôt enjouée, cette opulente pièce en actes renvoie à Nightwish quant à ses arrangements, à Leaves' Eyes au regard de son atmosphère enjouée, et à Lyriel eu égard à ses truculentes séries d'accords. Dans ce parcours semé d'embûches déambulent d'angéliques inflexions, la maîtresse de cérémonie allant jusqu'à tutoyer les notes les plus haut perchées avec une parfaite tenue de note à la clé. Sans nul doute la pépite de l'opus...

Comme pour nous remettre de nos émotions, et contrairement à nombre de ses homologues, le combo clôture son propos par un soyeux et substantiel instrumental a-rythmique de nature mélodico-atmosphérique et cinématique. Ainsi, de par ses enveloppantes et ondulantes nappes synthétiques que l'on croirait volontiers empruntées à Vangelis, « Our Truth » nous fait voyager en de célestes contrées, nous propulsant alors loin, très loin du plancher des vaches. A réserver toutefois aux seuls férus d'instants de profonde zénitude.

On ressort de cette traversée mouvementée conquis tant par la virtuosité technique qu'en ce qui a trait à la maturité compositionnelle du manifeste. Certes, au regard de l'architecture et des lignes mélodiques de ce message musical, force est de constater que nos acolytes peinent à se détacher de l'empreinte de leurs maîtres inspirateurs. De plus, les prises de risques sont peau de chagrin et l'offre oratoire limitée aux seules et magnétiques volutes de la déesse. Cela étant, on effeuille une œuvre à la fois tonique, pimpante et enchanteresse, à la logistique soignée mais non aseptisée, variée quant à ses ambiances et ses phases rythmiques, diversifiée eu égard à ses exercices de style. Bref, à l'aune de son premier et impactant effort, on comprend que la formation italienne sort déjà les griffes...

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