Initiation

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18/20
Nom du groupe Death Dealer Union
Nom de l'album Initiation
Type Album
Date de parution 22 Septembre 2023
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Initiation
 01:45
2.
 The Vow of Silence
 04:33
3.
 Ill Fated
 04:13
4.
 Ekphrasis
 04:43
5.
 The Integument
 03:53
6.
 Mythos
 05:15
7.
 The Big Blue
 03:54
8.
 Back to Me
 04:48
9.
 The Downfall
 05:02
10.
 Love Me When I'm Ugly
 05:36
11.
 Anew
 04:32
12.
 Beyond Heaven
 06:00

Durée totale : 54:14

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Death Dealer Union


Chronique @ ericb4

30 Septembre 2023

Un message musical aussi corrosif et démoniaque qu'empreint de sensualité...

S'il est des formations sachant prendre la mesure des enjeux avant de se lancer dans l'arène, ce combo de metal alternatif étasunien créé en 2019 à Los Angeles sous l'impulsion du batteur CC McKenna serait assurément du nombre. C'est avec le concours du guitariste Doug Weiand (Diamonds Hadder, Dianthus (live)...) que débuta, en 2020, l'écriture de quelques titres corrélativement à la recherche d'une chanteuse. Aussi, le producteur et guitariste Valentin Voluta (Seas On The Moon) mit en contact le membre fondateur du groupe avec Elena ''Scissorhands'' Cataraga, la voix d' Infected Rain ; Valentin et cette dernière seront dès lors reconnus membres officiels du groupe en 2022, soit un an après l'intronisation du bassiste Kent Hiltz (Harakiri, Wrecked...). De cette première collaboration naquirent, cette même année, deux singles : le trépidant « Borderlines », prestement suivi de l'éruptif « Beneath the Surface ». Mais il ne s'agit-là que d'embryons d'un projet dont les transformations s'avéreront susceptibles d'en redéfinir le contenu.

Dans ce dessein, le collectif nord-américain procéda à quelques modifications de son line up : d'une part, le guitariste Hunter Havokk remplacera Valentin Voluta, de l'autre, Jonny Heinz (Hidden Divinity, Nox Sinister) se substituera, lui, à Kent Hiltz, à la basse. Le groupe ainsi reconstitué signera son premier album full length, « Initiation », chez le solide label Napalm Records ; aussi effeuille-t-on un propos metal alternatif à la fois pulsionnel, corrosif, groovy, énigmatique et enivrant, généreux de ses 54 minutes, où cohabitent metal gothique, heavy, hard rock et death mélodique, dans le sillage coalisé de Draconian, Battle Beast, Elysion, Delain, Ela et d' Ad Infinitum. Produites, mixées et mastérisées Par Valentin Voluta, les 12 pistes de la rondelle n'accusent pas l'ombre d'une sonorité parasite tout en offrant une saisissante profondeur de champ acoustique. Pour compléter un tableau déjà richement orné, l'artwork d'inspiration fantastique d'une cover aux subtiles contrastes de couleur relève du fusain de Giannis Nakos, expérimenté vocaliste (Codedecoded, Mortal Torment, Procreate, ex-Dark Vision) et prolifique graphiste (Evergrey, Oceans Of Slumber, Pyramaze, Kliodna...) de son état. Mais suivons plutôt nos acolytes dans leurs pérégrinations...

C'est sur une mer houleuse que s'effectue le plus clair de notre périple, le quintet étasunien trouvant alors les clés pour nous rallier à leur cause. Ainsi, passée la brève, cinématique et, somme toute, dispensable entame instrumentale, « Initiation », les éléments ne sauraient tarder à se déchaîner. A commencer par le ''delainien'' « The Vow of Silence », un étourdissant up tempo aux riffs épais et greffé sur une ligne mélodique, certes, empruntée, mais des plus ensorcelantes ; recelant un refrain catchy mis en habits de soie par les sensuelles inflexions de la sirène, le ''tubesque'' effort ne se quittera qu'à regret.

Un tantinet plus démoniaques, d'autres plages pourront à leur tour se jouer de toute tentative de résistance à leur assimilation. Ce qu'attestent, en premier lieu, « Ill Fated », « Mythos » et « Back to Me », incisifs manifestes à la confluence de Battle Beast et d' Ad Infinitum, où les riffs rageurs alors adossés à une frondeuse rythmique ont pour corolaire les claires impulsions comme les growls glaçants de la belle. Mêlant habilement heavy, death mélodique et metal gothique, ces saillantes offrandes pousseront toutes trois à un headbang bien senti et quasi ininterrompu. Dans cette lignée, au regard de leurs puissants et aliénables coups de boutoir, des troublantes volutes de la princesse et de leurs flamboyants soli de guitare, le tempétueux et groovy « The Integument » comme les cinglants « The Downfall » et « Anew » ne sauraient davantage être éludés par le chaland.

Se plaisant parfois à varier à l'envi ses phases rythmiques comme ses contrastes oratoires, la troupe parvient là encore à nous happer. Ce que prouve, d'une part, le mid/up « Ekphrasis », où les couplets finement ciselés et tout en retenue, alors soulignés par les lascives ondulations de la déesse, se voient relayés de refrains éminemment enfiévrés portés par de bien plus corrosives impulsions. Et ce ne sont ni le fin legato à la lead guitare ni la qualité de ses enchaînements intra piste qui nous débouteront de ce hit en puissance aux relents groovy, loin s'en faut. Dans cette dynamique, on ne saurait davantage esquiver le polyrythmique, complexe et théâtral « Beyond Heaven » à la lumière de ses multiples péripéties et de la délicatesse de ses pianistiques gammes ; au sein de ce vaste champ de turbulences, les contrastes oratoires octroyés par la frontwoman bien souvent font mouche. Mais là n'est pas l'argument ultime de nos acolytes pour tenter de l'emporter...

Quand la cadence de leur convoi instrumental se fait plus mesurée, nos compères ne se sont guère avérés plus malhabiles, tant s'en faut. Ainsi, au carrefour entre Battle Beast, Delain et Elysion, le mid tempo syncopé « Love Me When I'm Ugly » aspirera tant par sa rythmique chaloupée que par ses grisantes séries d'accords ; encensés par les caressantes patines de la maîtresse de cérémonie, alors parfois relayés de growls coupants comme des lames de rasoir, couplets finement ciselés et refrains accrocheurs glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis.

En dépit de ses qualités, un petit bémol viendra émailler la surface de la rondelle. Ainsi, générant pourtant une énergie aisément communicative et bien que libérant un fringant solo de guitare, le torrentiel « The Big Blue » ne saurait prétendre nous retenir plus que de raison : en proie à de tenaces linéarités mélodiques et ne variant que peu ses schèmes d'accords, l'offensif effort ne saurait rivaliser avec ses voisins de bobine sus-mentionnés.

A l'issue de l'écoute d'une galette aussi galvanisante que finement produite, on ressent l'irrépressible envie de remettre le couvert sitôt l'ultime mesure envolée. D'aucuns auraient sans doute espéré un propos plus diversifié quant aux exercices de style dispensés, ballades et autres duos manquant ici à l'appel. Carences partiellement compensées à la fois par la stupéfiante étendue du spectre vocal de la frontwoman, une technicité instrumentale difficile à prendre en défaut et par la féconde inspiration mélodique transparaissant dans nombre de leurs compositions. Aussi, le combo nord-américain nous livre-t-il un message musical aussi corrosif et démoniaque qu'empreint de sensualité, susceptible de le placer en bonne position parmi les espoirs de cet éclectique espace metal. Bref, un groupe à suivre de près...

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