Rottrevore, formation de brutaldeath nord américaine, se forme en 1989 à Pittsburg, autour de Chris Weber & Mark Mastro, tous deux guitaristes, chanteurs & compositeurs. Le groupe accroît sa réputation à grand renfort de EP, sortis chez Relapse ou
Cenotaph Recods en 1991/92, décidant Dave
Rotten, dirigeant du jeune label espagnol
Drowned (devenu Repulse, puis Xtreem), à ajouter les américains à son catalogue, aux côtés de
Demigod,
Purtenance &
Pyrexia.
Iniquitous sort en 1993, avec une illustration ne cassant certes pas des barres, mais ayant le mérite d’être dessinée par le guitariste Mark Mastro lui-même. Musicalement, l'album développe un deathmetal brutal et suffocant, aux guitares accordées très bas, et à la basse possédant un son saturé extrêmement lourd. L’une des particularités du groupe réside également dans la présence de deux guitaristes / chanteurs, croisant leur growls sur plusieurs titres tels que
Spawn of Ignorance & Unanimous Approval, ou encore le terrible Conspiracised. Leur timbre guttural reste en revanche trop similaire pour accroître significativement la dynamique des compositions.
Carrés et fort bien ficelés, les morceaux d'
Iniquitous ne possèdent parallèlement pas tous ce petit plus permettant de les distinguer, pour casser la relative linéarité engendrée par cette déferlante de brutalité. Par contre, lorsque
Rottrevore décide de péter la baraque, à l’image du calibrage remarquable de
Spawn of Ignorance, de l’intro de basse écrasante d’Incompetent Secondary, ou des accélérations et break fracassants de Conspiracised, son brutaldeath devient alors mémorable et renversant.
Faute à la petite structure de son label, à la saturation du style en cette année 1993 et enfin à la séparation assez rapide de Chris Weber et Mark Mastro,
Iniquitous ne connaît dès lors qu'un succès injustement limité. Pourtant dans le sillage de
Suffocation, peu de groupes deathmetal tel que
Rottrevore pouvaient se vanter à l'époque de posséder un disque d'une telle lourdeur, nous lâchant un premier full-lenght gras & féroce, à rapprocher de The Bowels of
Repugnance ou d'
Omega Factor (
Broken Hope,
Killing Addiction) parus cette même année. Un album qui traverse remarquablement l'épreuve du temps.
Fabien.
Par contre, on peut trouver des vinyles ou K7 de Slumber of Sullen Eyes ou Member of Immortal Damnation (Demigod, Purtenance) aux côtés des CD, puisque Drowned Productions avait pressé ces albums dans les trois formats.
Pour ton Iniquitous, je pencherais donc pour un bootleg, à moins que Dave Rotten ait concédé un jour une licence à un autre label pour un pressage en vinyle. Je dois encore avoir son adresse mail si tu veux lui demander personnellement...
Fabien.
C'est donc bien une réédition qui ne m'a pas l'air franchement officielle...
Le taux de lipide de cet album me laisse sur le cul
Que c'est gras bordel, ce son, cette voix... ça écrase tout sur son passage.
Le point culminant selon moi sur le titre "Disembodied" à partir de la deuxième minute, je m'imagine bien cet homme poisson/mutant de la pochette ramper avec une détermination sans faille animé d'une faim carnassière !
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