Formé en 1991 dans l’état de Californie dans le but de jouer un
Death Metal occulte et satanique,
Resuscitator enregistre rapidement deux démos : l'éponyme et
Satan Falls to
Earth, tapant dans l’œil de
Wild Rags records. Le combo met donc en boîte son premier album, en fait en réenregistrant intégralement sa deuxième démo et en y rajoutant le titre
Black Funeral tiré de la première. Ainsi paraît
Iniciation (1993) dans un période où l’amateur de
Death Metal commence déjà à ne plus s’y retrouver avec la multiplication des sorties.
De ce fait, et aussi à cause d’une promotion relativement inexistante de la part de
Wild Rags,
Iniciation restera effectivement un privilège pour quelques initiés, un beau gâchis quand on se penche sur le contenu… La pochette noire et blanche représentant un rassemblement de malheureux se prosternant au pied du démon, ainsi qu’une logo combinant pentagram, triple 6 et tête de bouc nous plongent parfaitement dans l’ambiance de ce disque.
L’incantation vocale en prelude à Father of
Obscurity et le riff pesant (presque
Doom) qui suit, posent clairement le décor : un
Death occulte et malsain, sentiment renforcé par des accélérations parfois à la limite du Black
Metal. On notera la redoutable prestation du vocaliste
Beast, aussi à l’aise dans son guttural très profond que dans ses parties hurlées à la Glen Benton.
A l’image d’un
Black Funeral à tiroirs de 8 minutes,
Resuscitator se veut à la croisée des chemins du
Death /
Doom / Black, dégageant une noirceur satanique dont peu de groupes US peuvent se targuer, si ce n’est bien sûr les diaboliques
Deicide et les fiers blasphémateurs de
Incantation. Grant us The Passage est sans doute le titre le plus inspiré Black, tel un
Darkthrone ayant copulé avec l’entité de John McEntee. Mais nos amis latinos (à voir leurs gueules et leurs noms les musiciens sont originaires du Mexique) ont gardé leur pièce maîtresse pour la fin avec le très violent
Legions From the
Past,
Resuscitator y déverse ici toute sa haine et sa colère sous les coups de boutoirs du marteleur Armando Fernandez dans un fracas blasphématoire des plus jouissifs.
Un disque à fort potentiel donc, seulement les 28 petites minutes de
Iniciation sont hélas bien trop courtes et nous laissent en plan comme des cons alors qu’on commençait tout juste à rentrer dedans. Dommage, avec un label digne de ce nom et deux morceaux supplémentaires afin d’épaissir le tout,
Iniciation aurait pu faire très mal, voire devenir un classique.
Comme il n’est jamais trop tard, ce brave Yosuke Konishi et
Nuclear War Now ont réédité cette galette sous la forme d’un très beau LP.
Plus percutant qu’un
Order From Chaos, plus Black
Metal que
Incantation ;
Iniciation de
Resuscitator est un disque au caractère affirmé recommandé à tous, un de ces nombreux joyaux tombés injustement dans l’oubli.
In nomine dei nostri Satanas Exclesis : Lucifere
Excelsis !
Amen.
BG
En CD tu peux t'accrocher pour le trouver à mon avis, alors bon marché c'est même pas la peine d'y penser.
Alors là, si c'est pas une raison pour l'acheter...
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