Infrared Horizon

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16/20
Nom du groupe Artificial Brain
Nom de l'album Infrared Horizon
Type Album
Date de parution 21 Avril 2017
Produit par Colin Marston
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1.
 Floating in Delirium
 03:35
2.
 Synthesized Instinct
 04:02
3.
 Static Shattering
 04:11
4.
 Estranged from Orbit (ft. Nick Cacioppo and Allison Tantakarn)
 05:13
5.
 Infrared Horizon (ft. Trevor Strnad of The Black Dahlia Murder and Paolo Paguntalan)
 06:06
6.
 Anchored to the Inlayed Arc (ft. Paolo Paguntalan and Nick Cacioppo)
 03:48
7.
 Mist Like Mercury
 05:16
8.
 Vacant Explorer
 05:30
9.
 Graveyard of Lightless Planets
 05:42
10.
 Ash Eclipse (ft. Tyler Lauer of Torturous Inception)
 04:22

Durée totale : 47:45

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Artificial Brain


Chronique @ Matai

18 Mai 2017

Synthetic delirium

Si certains les ont ignorés, d'autres ont dû les repérer lors de la sortie de "Labyrinth Constellation", premier opus des Américains d'Artificial Brain. Ces derniers s'étaient illustrés grâce à une épopée sci-fi presque inspirée de Nocturnus, le côté décadent et déstructuré en plus. Signé chez Profound Lore Records (Agalloch, Disma, Evoken...) il y avait de quoi attirer les plus curieux. Ils remettent en tout cas le couvert avec une suite portant le nom d'"Infrared Horizon".

Finis les voyages interplanétaires, place à l'androïde, la nouvelle espèce dominante, le prédateur numéro 1 qui a même fini par détruire ses créateurs. Le monde n'est plus qu'un amas de métal et de circuits électriques où les créatures organiques peinent à survivre. Une nouvelle fois, Artificial Brain interprète très bien cette dystopie à travers un death technique plus expérimental et brutal que "Labyrinth Constellation". Fortement influencé par Gorguts, Demilich ou encore Ulcerate, le quintet développe des sons malsains, des dissonances étranges et des bidouillages particuliers qui n'ont décidément rien d'humain. Le concept se met en place dès les premiers titres : violence époustouflante, mélodies désespérées, atmosphères futuristes et décadentes. Les blasts côtoient des plans au rythme mécanique, les passages atmosphériques s'assemblent aux mélodies distordues, les riffs teintés de black mettent en avant un certain côté morbide soutenu par un growl bien guttural qui peut se faire parfois plus strident ou émotif. En cela, "Floating Delirium" ou encore "Estranged from Orbit" mettront tout le monde d'accord avec cette qualité impeccable dans l'écriture et cette force qui prend aux tripes.

Artificial Brain complexifie sa musique grâce à des riffs alambiqués et des dissonances rythmiques, mais il arrive malgré tout à bien doser le tout histoire de ne pas trop nous perdre en cours de route : sa musique garde un côté direct, violent et percutant propre au death. Les changements de rythme sont de la partie avec notamment l'éponyme qui en devient même lugubre. Et puis, il faut le dire, les touches black prennent bien plus d'importance que sur le "Labyrinth Constellation". Ici, le death et le black se mélangent très souvent, chacun avec son type de dissonance, apportant des textures sonores particulières et fraiches, à l'instar de "Anchored to the Inlayed Arc" ou de "Vacant Explorer" abvec son ambiance de malade à la Krallice.

On est très vite happé par la musique des Ricains et on devient très vite fan de la première partie de l'opus. Etrangement, la seconde a du mal à tenir la cadence. Sans doute moins prenante et émotive, elle tend à répéter certains motifs entendus et paraît légèrement moins inspirée que les 4-5 premières tueries. On ne sait pas dans quelle direction va "Mist Like Mercury", "Graveyard of Lightless Planets" ne décolle pas et "Ash Eclipse" déçoit avec un final pauvre qui ne laisse aucune place à l'imagination.

Si les influences sont encore présentes, Artificial arrive de plus en plus à se créer une réelle personnalité, ce "Infrared Horizon" nous le prouve et succède parfaitement bien à son grand frère "Labyrinth Constellation". On a de véritables pépites intenses jouissant d'un réel travail de composition. On a des pistes moins bonnes qui n'apportent rien de nouveau mais qui contribuent malgré tout à la narration. Et on a surtout droit à du très bon death technique complexe, violent, travaillé, abrasif, et à la production dense signée Colin Marston (Gorguts, Krallice, tiens, tiens).

4 Commentaires

6 J'aime

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Molick - 19 Mai 2017: Je ne connaissais pas ce groupe, mais ça donne sacrément envie.

Je repasserai quand j'aurai posé une oreille dessus.

Merci pour la découverte !
brutaltof - 19 Mai 2017:

Excellent album en effet.
Il se déguste de bout en bout sans aucune anicroche.
Le haut du panier sans aucun doute.

Mozartnoir - 25 Juin 2018:

Excellente chronique, merci

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