Wes Weaver est un vieux routard du Death
Metal US ayant officié en tant que guitariste dans l’obscur combo
Imprecation dès 1992. Désormais le bonhomme est aux commandes de
Blaspherian, combo tout aussi noir que son horrible ancêtre. Après les inévitables démos pour se faire un petit nom dans l’underground, l’EP
Allegiance to the Will of Damnation provoque l’intérêt de
Die Totesrune Records puis de Deathgasm, rééditant chacun leur tour le produit avec des morceaux bonus qui en font finalement un « presqu’album ».
Deathgasm va enfin leur permettre de mettre en boite leur premier véritable Full Lenght, le résultat se nomme logiquement
Infernal Warriors of Death (2011) et est orné d’une magnifique cover qui n’est pas sans rappeler le mythique dessin de Marschall pour
Dawn Of
Possession (
Immolation).
Comme on pouvait s’y attendre,
Blaspherian propose toujours un Death
Metal crasseux et blasphématoire fortement influencé par
Incantation, toutefois l’enregistrement pro au
Dead City Sound a permis aux texans d’épaissir leur production, même si celle ci reste savoureusement poisseuse.
Même s’il est difficile d’innover dans un style aussi délimité (et de toutes façons innover c’est quasi un gros mot et pas vraiment le but quand on pratique le old school),
Blaspherian balance ses riffs primaires sans fioriture et insuffle une ambiance abyssale caractéristique au travers de titres impitoyables tels
Desecration Eternal ou
Infernal Warriors of Death aux riffs ravageurs.
Les accélérations épisodiques du batteur Matt
Mayhem ( notamment sur
Sworn to Death and
Evil) apportent un dynamisme appréciable : cela nous sort un peu du lourd et brûlant magma infernal, même si c’est pour nous percer de toutes parts à coups de tridents… Les influences sont parfois exagérément visibles : en apposant une production plus étouffée à
Lies of the
Cross il pourrait figurer sans problème sur The Mortal Throne of Nazarene, quant au growl sournois de
Lord Apollyon, il se rapproche franchement de celui de Ross Dolan. Invoking Abomination lorgne lui du côté de
Bolt Thrower avec ces fameuses rythmiques monolithiques char d’assaut.
Mais au delà d’un manque de personnalité manifeste, l’écoute de
Infernal Warriors… se révèle agréable, exhalant une forte odeur soufrée nous replongeant au cœur des 90’s.
A l’image de combos comme
Deteriorot,
Blaspherian fait revivre le Death
Metal sombre de l'époque des
Morpheus Descends, Infester ou bien sûr des dieux
Incantation.
Infernal Warriors of Death est donc un album typique de satanic Death US à l’ancienne reprenant avec conviction les poncifs du genre.
Je vous résume donc le programme : inverted cross, goats,
666 and pentagrams…
BG
Un peu court cependant et des titres ou la prod' fait un peu bouillie.... mais ça colle au style, donc on s'en fout un peu. On aurait presque l'impression de retrouver de l'analogique !
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