Ayant appartenu ou mené plusieurs groupes extrêmes australiens dès le début des années 90’s (en deathrash avec
Mortification, (un)black avec
Horde, doomdeath avec
Paramaecium),
Jason Sherlock est non seulement un des premiers acteurs, mais également un excellent batteur, connu à l’époque pour sa vitesse et sa précision à la double pédale, lorsque les triggers n’avaient guère remplacé la main (et le pied) de l’Homme. Après tant année, notre bonhomme est resté fidèle aux styles extrêmes, lançant en 2010 le groupe de brutaldeath technique
Revulsed, aux côtés du guitariste et compatriote Sheldon D'Costa.
C’est en 2014 que la carrière du groupe de Melbourne se précise, d’une part avec l’incorporation du growler allemand Konstantin Lühring (
Despondency /
Defeated Sanity) et d’autre part avec la signature sur le label Permeated Records, dont on retient quelques sorties brutaldeath notables, comme le premier album des anglais d’
Embryonic Depravity (RIP) ou le second jet des italiens de
Septycal Gorge, tous deux mis en image par Marco Hasmann.
Paru en février 2015, et muni d’une couverture de Par Olofson, le bien nommé
Infernal Atrocity annonce de suite la couleur, celle d’un brutaldeath calé dans l’école
Suffocation /
Deeds Of Flesh. Bien que l’originalité ne soit pas forcément au rendez-vous, la technicité est de mise et les influences sont parfaitement digérées, permettant au trio de façonner neuf pièces d’un calibrage remarquable, en témoigne la qualité du morceau Rapacious
Engorgement idéalement placé en ouverture, ou bien de l’entrainant
Pestilence Articulation. De surcroît, bien que plus courts, les nombreux soli de guitare, rappelant parfois le couple mythique Hobbs / Cerrito sur Effigy of the
Forgotten, représentent cette cerise qui tire chaque morceau vers le haut, pour citer les bons passages en lead d’Archetypal
Cauterization ou de Celestial Perspicacity.
En respectant soigneusement les codes du brutaldeath,
Revulsed n’a pas d’autre prétention que celle de proposer neuf morceaux équilibrés, aux rythmiques impeccables, farcis de riffs variés, d’accélérations, de pointes techniques, d’harmoniques, et de soli toujours bienvenus.
Infernal Atrocity se situe globalement dans le giron d'Extermination of Millions, Supreme Authority ou Stagnated
Existence (
Inveracity,
Kataplexia,
Disavowed), ce type d’albums scolaires, dont la solidité et le savoir-faire riment néanmoins avec l’assurance de passer immanquablement un bon moment à chaque écoute.
++ FABIEN.
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