Projet musical créé par Luigi Marletta et Brendan Perrot (bassiste de l’excellent groupe An[om]aly et également de
Decades Of Despair), la jeune formation d’
Upheaval se crée fin 2008 par du travail sans relâche, des petits moments de galère mais une recherche toujours plus profonde et un line-up qui se construit petit à petit. Viennent donc s’ajouter l’Espagnol Guillermo Calero (ex-Cadaverized
Ferocity) derrière les fûts ainsi que Benjamin Tordjman et Andrea Quaranta (eux aussi de
Decades Of Despair). Au bout d’un certain temps, Andrea quitte le groupe et Luigi s’occupe seul des grattes. Le quatuor complet, il peut s’atteler concrètement à du son neuf, lourd, technique et extrêmement véloce.
J’ai beaucoup mentionné
Decades Of Despair durant cette petite présentation et tout de suite vous vous imaginez cette nouvelle formation comme du death mélo à la DOD… Il n’en est rien,
Upheaval étant tout simplement du death brutal technique à s’en faire péter les cervicales. Après une démo 2 titres téléchargeable gratuitement, le groupe a commencé à faire parler de lui. Non pas comme un énième projet parallèle, mais bel et bien comme un nouveau groupe indépendant, original, neuf, monstrueusement précis et carré au possible. Les voici donc partis au Northern Studio, au Canada, dans l’endroit même où furent enregistrés par M. Yannick St-Amand les premiers méfaits de
Despised Icon,
Beneath The Massacre ou encore
Ion Dissonance.
Avec un tel engouement pour la perfection sonore, autant dire que le groupe possède un son de tous les diables : net, propre, mettant en avant chaque instrument dans une cohérence majestueuse et n’oubliant pas de gérer correctement les différents plans techniques qui peuplent le CD, allant de la disposition des morceaux à la magnifique pochette confectionnée avec soin par Colin Marks (
Scar Symmetry,
Suicide Silence,
Viatrophy...). Énormément influencé par
Beneath The Massacre, le groupe nous sert donc un mélange de mélodies ultra-rapides, de saccades nettes et variées ainsi que quelques breakdowns efficaces bien appuyés par une batterie suffisamment énervée pour ne jamais faire faiblir le rythme dévastateur de ces 18 minutes.
Dès "The Goat Falls", on en prend plein la poire : ça va vite, c’est précis, technique et bigrement violent. Du sweep en veux-tu en voilà, des changements de riffs fréquents, des mélodies mémorables, du blast et une double-pédale infatigables, une ligne de basse variée et un chant alternant entre guttural et aigu strident ; nous voilà entrés dans l’univers des
Upheaval. Nous retrouvons agréablement dans ces cinq titres les deux morceaux issus de leur première démo, les biens nommés "Nargis" et "The Third
Cycle", n’ayant par ailleurs subi que de légères modifications, surtout au niveau du chant, plus criard par moments.
Les trois titres purement inédits sont quant à eux monstrueux, en particulier l’excellent "Landfill" et son breakdown final nous permettant de nous reposer la nuque tant la chanson reste la plus complexe et la plus rentre-dedans de l’EP. Autour d’un relâchement inexistant,
Incubate the Wasteland s’avère donc terrassant du début à la fin. Si certains pourront y voir une certaine répétition, le style sélectionné par le groupe et la faculté de celui-ci à conserver son identité s’avère remarquable. La courte durée du maxi nous fait immédiatement réécouter le tout une nouvelle fois encore et encore.
Rien à redire, tout est là pour être instantanément adopté et adulé. Voici donc un tout premier disque des plus convaincants. Source de renouveau pour la France,
Upheaval se classe directement au top des meilleurs groupes brutaux et techniques de l’hexagone et risque fort bien de se hisser parmi les plus grands du genre avec de la persévérance. Fans de
Beneath The Massacre,
Origin ou encore
Necrophagist, foncez immédiatement écouter (et acheter) cette perle rare du death metal français nouvelle génération.
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