Le quatuor
Trials nous vient tout droit de Chicago et officie depuis plus de 6 ans dans ce que l'on appelle de plus en plus souvent le "modern metal". A vrai dire, il s'agit ici d'un style à mi-chemin entre metalcore et death mélodique. Deuxième album donc, toujours autoproduit, deux ans après "Witness to the Downfall". On notera par ailleurs le changement de guitariste, Ryan Bruchert remplaçant Remy Walle.
Enregistrement maison, aux studios Wall 2 Wall de Chicago et mixage exporté en Allemagne pour ce "In the
Shadow of
Swords". L'artwork de l'album est assez riche, fourmillant de moult détails et s'inscrivant dans une inspiration très
Renaissance. Neuf titres sont annoncés avec un bonustrack différent pour la version physique ("
Spirit Leaves", inédit du groupe) ou numérique ("Jawbreaker", reprise de
Judas Priest).
L'album s'ouvre sur "Conjoined" et ses riffs incisifs, assez trashisants dans l'esprit. Ils laissent place à un chant hurlé plutôt convaincant puis à un pré-refrain en chant clair. Cette dualité ici présentée sera une des caractéristiques majeures de l'album. En effet, toutes les pistes, peu importe leur structure, jouent sur l'opposition voix claire / voix hurlée.
La première partie du disque fait la part belle aux morceaux rapides et incisifs, à l'image de "Conjoined". Citons alors "Blueprints Of Metaphor", titre direct et très efficace, dont les couplets rageurs laissent place à un très beau refrain au chant clair, probablement la meilleure performance de l'album dans ce domaine. Le morceau s'achève sur des breakdowns typiques du metalcore. N'oublions surtout pas "Believers In Black", titre le plus puissant et sombre de cette galette, où les rares interventions de voix claire seront plus inquiétantes qu'à l'accoutumée.
Mais le groupe sait également officier dans d'autres domaines. Il nous le prouve en nous offrant deux morceaux plus complexes par la structure et dépassant les sept minutes au compteur. Le mid-tempo "With Only
Sorrow Now" et son refrain mélancolique et la pseudo-ballade "Upon This Day" au riff de base très entêtant. Les deux titres offrent d'ailleurs un beau crescendo, se terminant dans des sphères très puissantes.
La production est par ailleurs bonne, magnifiant assez bien la puissance du groupe. On regrettera peut-être seulement le rendu inégal et assez brouillon de la batterie sur les parties blastées ou de double. Le groupe pêche quant à lui un peu par son manque d'originalité (dans la mesure où ni le chant clair ni le chant hurlé ne sont très éloignés des standards du genre) et par le manque de passages véritablement marquants qui mettraient du relief dans un disque quelque peu linéaire.
Après le brutal "
Ancestor", c'est "
Embracing Nothing" qui conclut la galette, titre puissant et assez entraînant. Un bon album donc, de quoi permettre peut-être au groupe de décrocher un deal avec un label et d'ainsi sublimer les qualités appercues sur ce "In the
Shadow of
Swords". Pour l'anecdote, le version
Trials de "Jawbreaker", présente sur l'album numérique, est assez sympathique, pas de prise de risque et un bel hommage rendu.
Tu écris bien, ton style est bien! =)
Je ne connaissais pas ce groupe je dois avouer, ta description laisse entendre que ça pourrait me plaire.
Un petit rapprochement avec des autres groupes du genre (juste pour préciser le style) ?
Merci bien !
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