In the Hands of the Betrayer

Liste des groupes Doom Metal Northern Crown In the Hands of the Betrayer
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12/20
Nom du groupe Northern Crown
Nom de l'album In the Hands of the Betrayer
Type EP
Date de parution 14 Octobre 2014
Style MusicalDoom Metal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. In the Hands of the Betrayer
2. A Perfectly Realized Torment
3. Crystal Ball
4. Approaching, Encroaching Storm
5. To Thee I Give an Orchid

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Northern Crown


Chronique @ Icare

03 Octobre 2014

Plus une sorte d’hommage à Candlemass qu'un essai à la personnalité vraiment affirmée.

Northern Crown est une nouvelle formation étasunienne qui fait avec In The Hand of The Betrayer son entrée sur la scène doom metal internationale. Un coup d’oeil sur la pochette nous rassure quant au fait que le duo semble bien professionnel, avec une illustration soignée, et les premières secondes du titre éponyme nous rassurent, avec un son clair, peut-être un peu trop propre d’ailleurs pour du doom ; le son est loin d’être mauvais et laisse bien distinguer tous les instruments, mais on aurait apprécié quelque chose de plus rugueux, puissant et opaque pour ajouter à l’ambiance que ce premier titre ne manque pas de dégager, notamment grâce à ces discrètes lignes d’orgue Hammond qui ajoutent une touche mystérieuse et funèbre à l’ensemble. Pour le reste, les parties rythmiques sont très bien exécutées et d’une efficacité appréciable, faisant secouer la tête, pour un titre qui alterne habilement parties heavy et assez rapides avec passages plus intimistes et lents, avec ces clochettes aux sonorités inquiétantes.

S’ensuit A Perfectly Realized Torment, plus lourd et gras, avec ce rythme lent et plombé propice à un headbang mécanique. La voix de Serafine, soignée, haut perchée, et gorgée d’un feeling mélancolique du plus bel effet, vient se poser sur cette rythmique pesante et léthargique, et de nombreuses parties de guitare soliste plus mélodiques viennent aérer l’épaisseur sombre des riffs. Néanmoins, on déplorera que ces soli ne parviennent pas réellement à nous emporter, la faute peut-être à un manque d’intensité, à un côté trop scolaire ou à un son trop artificiel qui noie la voix et les guitares d’effets lointains et étranges qui, au lieu de nous recentrer sur la musique, forment une sorte de spectre évanescent flottant au-dessus de cette rythmique plus terrestre et créent un décalage assez déstabilisant. Malgré un travail de composition honnête, le titre tire un peu en longueur, et rien ne semble vraiment décoller ni se détacher du reste sur ces 7,29 minutes. De plus, les références de Northern Crown sont plus qu’évidentes et omniprésentes, le grand Candlemass en tête, et ce n’est pas la reprise du mythique Crystal Balls qui viendra me contredire : propre, parfaitement exécutée, laissant pleinement apprécier l’étendue du talent du vocaliste, notamment dans ces envolées aiguës impressionnantes à la Messiah Marcolin ou même Halford, cette reprise n’apporte néanmoins pas grand-chose car trop proche de l’originale, et démontre s’il en était encore besoin à quel point la musique des Suédois a formaté l’identité de cet EP.

Néanmoins, To Thee I Give an Orchid, dernier titre de plus de 11 minutes qui vient clore In the Hands of the Betrayer, a une personnalité plus affirmée et met en avant une mélancolie profonde, avec ces claviers lugubres qui délivrent un épais parfum de deuil et ces arpèges funèbres qui sonnent comme une pelletée de terre fraîche sur un cercueil. Si l’ombre des Suédois plane toujours sur ce titre, les fragiles lignes de piano, tout en sensibilité, cette beauté plaintive et onirigue loin des rythmiques tapageuses du début, contrebalancent plus habilement la lourdeur cafardeuse des guitares, semblant illustrer l’équilibre précaire de la vie et de la mort, et confèrent une dualité intéressante à la musique des Américains à défaut d’une originalité à toutes épreuves. La voix, tout en sobriété, est réellement magnifique, moins bouffée par la réverb’, d’un timbre chaud et juste, et porte efficacement la musique, de même, les instruments semblent s’être déparés de leur habillage sonore parfois malhabile et trop artificiel pour ne garder que l’essentiel: l'émotion.

En toute objectivité, In the Hands of the Betrayer n’est pas un mauvais EP, mais il s’affirme plus comme une sorte d’hommage à Candlemass que comme un essai à la personnalité vraiment affirmée. Reste que ces 5 titres s’écoutent avec plaisir si l’on parvient à faire abstraction du manque total d’originalité du tout.

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