In the Dynamite Jet Saloon

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17/20
Nom du groupe Dogs D'Amour
Nom de l'album In the Dynamite Jet Saloon
Type Album
Date de parution 1988
Labels China Records
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album24

Tracklist

1. Debauchery
2. I Don't I Want You to Go
3. How Come It Never Rains
4. Last Bandit
5. Medicine Man
6. Gonna Get It Right
7. Everything I Want
8. Heartbreak
9. Billy Two Rivers
10. Wait Until I'm Dead
11. Sometimes
12. The Kid from Kensington
13. The State I'm in

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Dogs D'Amour


Chronique @ samolice

23 Décembre 2017

Ce clébard est l’un des secrets les mieux gardés du rock

Voilà une accroche qui a de la gueule, putain je suis trop fort !

J’exagère ? Ah ouais j’exagère ? Très bien.
Quelques éléments factuels : pas une seule chro d’un disque du groupe sur le site et seulement 17 membres qui possèdent celui-ci. BIM ! A titre de comparaison dans un registre musical « similaire », 45 Somiens détiennent le « A Bit of What You Fancy » (1990) de leurs compatriotes anglais de The Quireboys. Et y’a même la chro qui va bien de Monsieur Adrien. BIM BIM !

Alors j’exagère toujours ? Oh que non - ou un tout petit peu, je vous le concède, on se refait pas -. Bref, je peux me le lâcher pépère, aucun risque que de nombreux lecteurs passent par ici.
Mais merde sérieux, vous êtes désolants, vous foutez quoi de vos journées ? Rien d’autre à faire que d’écouter du black ou du death ? Vous ne voulez pas grandir un peu ! (J’ai été contraint d’écrire ces dernières lignes sous la torture). Voilà un groupe pourtant plus authentique que ne le seront jamais les plus true des « extrémistes » du métal. Que ce soit écrit. Et, oui, je suis d’humeur taquine en cette fin d’année.

J’en entends d’ici certains qui se demandent, puisque ce disque est si génial, pourquoi j’ai attendu aussi longtemps pour en proposer une chronique. Tout simplement parce que mon lp first press s’était fait la malle vers d’autres contrées. Introuvable. Comme je ne chronique que des albums que j’ai en format physique, j’ai attendu d’en avoir trouvé un autre. Jackpot il y a quelques semaines. Donc le temps de trouver cette fantastique accroche, ça m’a pris trois mois sérieux, et here i am.

Les Dogs d’Amour, c’est d’abord un leader charismatique, Tyla. Le mec est un grand fan de Rod Stewart depuis son adolescence, ce qui n’est pas étonnant vu le registre vocal des deux gusses. Il racontera souvent combien sa rencontre à l’âge adulte avec le gouailleur écossais lui laissera à penser que ce dernier est un vrai connard. Il a raison Tyla, Rod Stewart n’est même pas sur SOM, quel fion.
Grand fan également du Lizzy de la fin des 70, ce qui est moins évident à l’écoute, si ce n’est peut être dans les textes ("How come it never rains" ou "Debauchery"), Tyla, comme Lynott, n’a jamais connu son père biologique. Double peine, Tyla n’aura vu sa mère que deux fois dans sa vie. Essayez donc de grandir sans fêlures après ça ! Déjà que moi je ne me suis jamais remis de la perte de mon hamster quand j’avais 6 ans. Enfin, Tyla est fan de Bruce Lee mais là j’avoue que j’ai toujours pas pigé le rapport.

Avec un leader qui carbure à la coke, l’héro, le speed, l’alcool, et d’autres trucs dont je n’ai et n’entendrai jamais parler, le groupe va piano et pas trop sano. En français, il galére grave avant de pouvoir enregistrer son premier disque. Essayons de vous la faire pas trop longue, courte je ne peux pas, je suis un mec et j’ai donc ma fierté.

Dés le mois d’avril 82, Tyla tente de monter sa formation. Karl Watson (bassiste), Nick Halls (guitariste) et Bam (batteur, j’adore ce nom) sont de la partie. The Bordello Boys, tout un programme, est créé. Rapidement, le groupe change de patronyme, ce sera The Dogs. Ne manque plus qu’un chanteur puisque Tyla est alors seulement guitariste trouvant sa voix « sous hélium ».
Après quelques auditions peu convaincantes, dont celle d’un skinhead qui foutra une trouille monstre à Tyla, Robert Stoddard est choisi. Ce dernier propose d’ajouter D’amour au patronyme car The Dogs est déjà utilisé par un autre groupe. Here comes The Dogs D’Amour.

Robbert se tire quelques mois plus tard pour tenter l’aventure en solo. Il aura eu le temps de convertir Tyla à l’œuvre de Bukowski - avec un bon gros I de polonais et pas un Y, merci Adrien -, ce qui ne surprendra personne quand on connaît le penchant de Tyla pour un alcoolisme décadent. Problème, Stoddard emmène Bam dans ses bagages. Bam donc, tout s’écroule. Il ne reste plus que Tyla et Watson.
Tyla prend le micro. Le premier album, « The State We’re In » est mis en boite au début de l’année 84. Dave Kusworth (guitare) et Paul Hornby (batterie) ont rejoint les rangs. Un Hornby qui partira rapidement former The Quireboys. Tiens tiens…

Bam deuxième. Il fait son retour, ce sera Bam Bam désormais, et remplace Hornby tandis que Jo Almeida éjecte Kusworth. Les chaises musicales continuent avec le départ de Karl Watson et l’arrivée de Mark Duncan, lui même changé pour Mark Drax.

Les dolipranes, c’est en haut à gauche de l’armoire à pharmacie. De rien. Et puisque j’ai bon fond, je vous épargne une dizaine d’allées et venues supplémentaires. De rien.

En 1988, le line up « classique » des Dogs est enfin réuni : Tyla, Steve James, Jo Almeida et Bam. Le groupe a également enfin un deal pour enregistrer son deuxième album. Ce sera pour China Records et ce sera « In the Dynamite Jet Saloon ».
Tyla, qui s’est souvent retrouvé en Finlande au gré des pérégrinations du groupe, un pays qu’il adore, puise chez Hanoi Rocks, l’art de se fringuer comme Valérie Damido mais surtout celui d’utiliser avec parcimonie - page 457 du Larousse - des instruments tels que l’harmonica ("Everything I want"), le saxophone ("Wait until i’m dead") ou encore le piano ("How come it never rains", "Everything I want"). Rock n roll man !

Oui, du pur rock n roll de haute volée, alternant entre titres menés par les guitares ("Wait until I'm dead" ; "I don't I want you to go" et son riff proche d’un The Cult période « Electric » ; "Sometimes" ; "Medicine man" qui s’excite sévère sur la fin ; ou encore "Last Bandit" dont le cri écorché qui ouvre le titre me fout les poils à chaque nouvelle écoute) ou par les lignes de basse ("Everything I want" au shuffle classique du rock bluesy ; "Gonna get it right", avec son hommage à notre amie des animaux - "Well, you ‘re the best thing since Brigitte Bardot" -), d’influences Stonienne ("Debauchery" et son solo purement bluesy ; "Heartbreak" ; "The kid from Kensington"), et ballades portées par la voix poignante de Tyla ("How come it never rains", avec son intro en solo suivi par une ligne au piano nickel ; "Billy two rivers", superbe, quasi entièrement acoustique, qui semble venir tout droit des U.S ; ou la plus électrique "The state i’m in").

Rien, absolument rien n’est à jeter parmi ces 13 titres pour 50 minutes de musique, pas même un petit filler de ci de là. La dernière chanson, "The state i’m in", était déjà présente sur l’album précédent dans une version bien plus « raw », ce premier opus sentant franchement le bootleg de seconde division niveau prod’.

Voilà. Au moins 60 lignes pour parler de la formation du groupe et une grosse dizaine seulement pour évoquer le contenu musical du disque. Du foutage de gueule ? Ben non! D’abord parce que personne ne viendra lire cette chro, donc je dérange personne en me faisant plaiz’, ensuite parce que je ne vois pas trop quoi écrire de plus si ce n’est que « In the Dynamite Jet Saloon » est à mon sens un des plus grands albums de rock'n'roll jamais réalisé. Tout simplement. Ah si, quand même, je rajouterai « foncez vous le procurer !!!!! ».
Pour les paroles, ça tourne autour des relations amoureuses ("Wait until I’m dead" ; "I don't I want you to go" ; "Medicine man"), parfois de l’alcool ("Debauchery") et quelquefois autour des relations amoureuses ET de l’alcool ("The state I’m in" ; "Heartbreak" ; "Everything I want"). Une certaine poésie, une poésie même certaine, évite néanmoins les clichés trop éculés ("She's taken all your silver/Your gold has just got sold/Your soul comes out of a bottle/When you're down in the hole" ; "I fell in love when I fell down the stairs/Into the arms of a girl that really cared"; "I used to give you roses/You used to give me wine/All in all it was good/Back when you were mine" ; "I can see it in your cat green eyes/Your magic necklace 'round your throat of lies").

Enfin, je tiens à dire que j’ai toujours le même regret avec ce skeud depuis presque 30 ans : que la pochette ne soit pas un dessin de Tyla comme pour tous les albums suivants, ce gars a vraiment tous les talents le salop (en même temps si c’est pour toucher à toutes les drogues, ses talents il peut se les garder).

Même s’ils ne mettent pas le feu aux Charts, les 3 singles entrent dans le Top 100 UK ("The kid from Kensington", "I don't I want you to go" et "How comes it never rains", le plus haut, 44eme). Au moins, la machine est lancée.
Un soir de concert, au Florentine Gardens de Los Angeles en 91, Tyla s’enfonce une lame si profondément dans la chair que ses cotes sont à vif. Mieux que pour le Wasp de la grande époque, le sang gicle de partout. Tyla s’effondre. Bam fracasse son drum kit. Fin du concert. Goodnight L.A ! (https://www.youtube.com/watch?v=lxV2cMsVerE ). Ce que ça peut être con des fois un rocker…
C’est too much pour les entertainers ricains, la carrière des Dogs aux US est stoppée net. C’est que tout le monde n’est pas Ozzy pour pouvoir se payer des transfusions de sang « clean » ou une cure de désintox’ planifiée par Maman Sharon dans les plus prestigieuses cliniques US.

9 Commentaires

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adrien86fr - 25 Décembre 2017:

@ Dom : jamais entendu parler de cette particularité religieuse, à investiguer ! Perso je n'ai jamais vu de noms polonais en y,  et inversement de noms russes en i ; tels Alik Granovsky le 1er bassiste d'Aria, le Maiden russe, ou encore Sergey Troitsky le chanteur/bassiste de Korrozia Metalla, le Slayer russe. En tout cas, Na zdrowie towarzysze !

 

@ Sam : c'est prévu le retour des chroniques ;) Hâte de recevoir ce bad ass "In the Dynamite Jet Saloon" et de le faire blaster dans mon squat.

ShubNiggurath - 25 Décembre 2017:

Après quelques rapides recherches, tu as effectivement raison Adrien. Le suffixe "ski" est bien d'origine polonaise, sans connotation religieuse. Cela signifie "du fils de..." ou "de le famille de...". C'est la veuve de Wolinski qui avait évoqué cette relation du nom de famille avec une appartenance religieuse, suite à une faute de frappe sur son nom de famille sur la plaque commémorative après l'attentat de Charlie Hebdo. Ce ne n'est pas avéré donc. Désolé pour le HS Sam!

ZazPanzer - 25 Décembre 2017:

Quelle bombe cet album ! Je l'adore !

J'ai découvert les Dogs d'Amour en Novembre 2002 (qui étaient les guests d'Alice Cooper au Zénith), mais il m'a fallu attendre la chronique du "A Bit Of What You Fancy" d'Adrien en 2012 et ton parallèle sur les Dogs en commentaire, Sam, pour que j'achète ce disque, en même temps que le Quireboys d'ailleurs. Deux skeuds absolument indispensables, avec pour ma part une préférence pour le Dogs, un peu plus sauvage.

...Donc ta chronique ne sert à rien, en fait, ton petit com avait suffi ! Ehe ! Mais non, elle est super mis à part le passage où tu parles de drogues, monsieur fait l'innocent mais tu as visiblement consommé du GHB il y a peu, non ? ;-)

Bravo mec ! Ce serait cool que tu relances un petit challenge pour motiver les troupes, on n'écrit plus assez chez les Goules ! 2018, année des chroniques ?

samolice - 25 Décembre 2017:

Ah ben ça alors, je ne me souvenais pas du tout de mon com' sur la chro d'Adrien du Quireboys. Décidément... En revanche je me souvenais très bien qu'Adrien l'avait chroniqué, c'est au moins ça.

J'ai une grosse préférence pour le skeud des Dogs, peut être parce que je l'ai découvert en premier mais pas seulement je pense. Comme tu le dis très justement, tout est plus sauvage avec les Dogs, n'est pas Tyla qui veut.

2018 année des chroniques? Je dis banco. Au prochain meeting, corvée de patates pour tout le monde!

Et sinon, pour ta gouverne, Monsieur Zaz, je ne consomme jamais de drogue, sauf de temps en temps les petites cigarettes qui font rigoler mais ça compte pas, c'est médical, je suis hypotroglodite.

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