Orion’s
Night est fondé en 2006 par le batteur Jean-Michel Parmentier et le claviériste David Piotrowicz dans le but de créer un metal orchestral influencé par la musique classique (baroque et romantique) et les thèmes musicaux de films. Désireux de se situer vers quelque chose d’inspiré par le rêve, le cosmos et la mythologie, les membres optent pour le nom d’
Orion’s
Night et tentent de trouver d’autres membres susceptibles de les suivre dans leur aventure. Ce n’est qu’en 2009 que le line-up devient réellement stable, composé de musiciens venant de sphères très différentes, une aubaine pour ce groupe désireux de varier les plaisirs et de toucher le plus de monde possible.
C’est ainsi que sort le premier MCD en 2010, «
In the Beginning ». Un premier jet tiré vers le black/death au caractère épique, orchestral, mélodique, onirique et cosmique, qui ne peut qu’évoquer une fusion entre, respectivement,
Dissection,
Dimmu Borgir,
Skyfire et
Arcturus. Cela se sent bien le long de ces cinq titres, mettant le paquet sur les claviers et les ambiances. Pour le coup, on peut dire que le côté orchestral est réussi vu que c’est l’élément qui ressort le plus dans la musique d’
Orion’s
Night. Mais ils ne laissent pas les éléments purement metal de côté vu qu’on à affaire à des riffs et à des vocaux tantôt heavy, tantôt black, tantôt death, pour une diversité qui n’est pas à renier.
C’est après l’introduction spirituelle et mystérieuse où la soprano Marie Billy fait son apparition que la machine se met en route avec « Across the Time », dont l’introduction rappelle indéniablement
Skyfire (genre « Shivering
Shade » ou «
Awake »). En d’autres termes, c’est véloce et très mélodique avec des guitares et des claviers en osmose. Toutefois, l’ensemble (et c’est aussi valable pour le titre suivant) sonne un peu amateur avec parfois quelques difficultés à imbriquer certains éléments, certains passages. De plus, le chanteur Olivier Putz semble avoir plus de facilité dans le registre du growl death que dans le chant black.
Mais c’est à partir de «
Temple of
Anubis » qu’
Orion’s
Night devient vraiment intéressant et moins amateur, avec cette empreinte cosmique plus flagrante. Les claviers nous transportent tandis que les guitares et les vocaux apportent cette touche d’agressivité. L’ambiance s’étire de plus en plus pour nous emporter dans l’univers du sextet, avec ses envolées, ses chœurs, et ses touches oniriques. La mythologie prend aussi ses marques, avec
Anubis, puis « Downfall of
Cronos », le titre le plus long mais aussi celui le plus inspiré. Ici, on nous raconte une histoire, avec une narration qui ne peut qu’évoquer Kobi Farhi d’
Orphaned Land (comme dans «
Warrior »). Les enchaînements sont parfaits, avec ces accélérations bienvenues, ces claviers cosmiques à la
Arcturus bien mis en avant. Non vraiment, on passe un très bon moment sur « Downfall of
Cronos ».
Un opus intéressant pour ces Belges qui proposent autre chose que leurs confrères de
Saille. C’est moins violent, moins malsain mais plus mélodique, plus onirique et plus orchestral, ce qui ne déplaira pas aux amateurs du genre. Même si certains titres sonnent amateurs (la faute, sans doute, à une production maison), on sent qu’
Orion’s
Night a du potentiel, surtout lorsqu’on se rapproche des derniers morceaux. On espère un premier full length pour réellement voir de quoi ils sont capables.
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