In Times New Roman...

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16/20
Nom du groupe Queens Of The Stone Age
Nom de l'album In Times New Roman...
Type Album
Date de parution 16 Juin 2023
Labels Matador
Style MusicalStoner
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1.
 Obscenery
 
2.
 Paper Machete
 
3.
 Negative Space
 
4.
 Time and Place
 
5.
 Made to Parade
 
6.
 Carnavoyeur
 
7.
 What the Peephole Say
 
8.
 Sicily
 
9.
 Emotion Sickness
 
10.
 Straight Jacket Fitting
 

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Queens Of The Stone Age


Chronique @ Groaw

12 Août 2023

Le monde est en train de mourir, mais Queens Of The Stone Age est bien vivant avec ce In Times New Roman…

A l’approche de son trentième anniversaire, Queens Of The Stage a marqué la scène stoner d’une marque indélébile. Entre ses ambiances psychédéliques, ses expérimentations sonores, ses expressions artistiques audacieuses et son énergie brute, la formation américaine est tout simplement devenue emblématique. Leur son demeure d’ailleurs difficile à catégoriser tant le groupe puise dans divers styles musicaux parmi lesquels le classic rock, le blues ou encore l’électronique.
Si son premier album éponyme paru en 1998 avait établi les bases de son art musical, c’est bien avec Songs for the Deaf en 2002 que le quintet démarre véritablement sa carrière. Le succès de singles tels que No One Knows et Go with the Flow leur ont permis d’acquérir une notoriété mondiale ainsi qu’une diffusion massive sur les chaînes de télévision de l’époque. A ce jour, l’opus est encore considéré comme une référence et classique du rock.

La trajectoire de nos cinq musiciens se révèle par la suite plus tumultueuse : si sa quatrième œuvre Lullabies to Paralyze réserve encore quelques sensations avec son atmosphère sombre, c’est à partir d’Era Vulgaris que le collectif perd de sa splendeur avec une œuvre qui a délaissé son originalité pour une musique moins personnelle, moins étincelante. Et si … Like Clockwork laissait entrevoir un certain retour aux sources de la part de notre quintet, cet espoir fut finalement rapidement balayé par l’arrivée de Vilains, une production qui n’avait plus rien à avoir avec le son brut et saccadé des premiers temps. Cette dernière apparition fut d’ailleurs vivement critiquée avec son penchant pop dansant et à son milieu lumineux.
Avec In Times New Roman…, la huitième offrande du combo, le combo devra soit confirmer sa nouvelle identité, soit signer un retour vers une résonance old-school, morose et grasse.

Aux premiers abords, Queens To The Stone Age semble avoir fait un certain compromis entre son image actuelle et celle de ses débuts. Si les riffings se veulent assez saccadés, intimidants et cycliques, ce ressenti est quelque peu nuancé par un esprit un peu plus illuminé et mélodique. Cette ambiance chatoyante est facilement discernable sur des titres comme Negative Space qui emprunte les mêmes accords plutôt simples et limpides de guitare. Le refrain n’est qu’une confirmation de ce sentiment scintillant et d’un avenir plus radieux avec son groove contagieux et ces notes éthérées. Cependant, il ne faut pas se méfier des fausses apparences car ce tableau est bien une toile neurasthénique et porteur de mauvaises nouvelles.

Sans même se concentrer sur l’aspect lyrique, ce pessimisme se déclare dans l’instrumental comme sur le morceau d’ouverture Obscenery. La courte orchestration juste après le premier refrain nous offre cette sensation de détresse qui se caractérise par des violons de plus en plus stridents et inquiétants. Il en sera de même pour Sicily avec son riffng et sa ligne de basse hallucinogènes, parsemés de quelques notes de violons troublantes. Mais s’il fallait rechercher la véritable noirceur de ce disque, notre choix se porterait sur le titre final Straight Jacket Fitting, une immense pièce de neuf minutes au tempo languissant et ponctuée de cette mélodie aux cordes frottées intimidantes. Les paroles évoquent nos vies qui se reflètent à travers les démons du monde et de comment d’un rêve merveilleux, nous sommes passés un cirque macabre suite à la destruction de notre planète.

Si certaines chansons sont des écrits solides, d’autres sont en revanche plus dispensables et reprennent les défauts qui étaient omniprésents sur Vilains. A l’écoute de What The Peephole Say, on retrouve un riffing ainsi qu’une rythmique plutôt joyeuse et dansante qui fait clairement contresens avec le reste des compositions. De même, la fin du morceau n’arrive pas à se réinventer, ce qui développe assurément une sensation de longueur.
Dans sa globalité, malgré une plume toujours aussi aiguisée, la prestation vocale de Josh Homme peine aussi à nous convaincre. Si le vocaliste n’est pas forcément réputé pour sa large palette vocale, le fait de persister dans un registre rauque nous contrarie beaucoup. Pourtant, notre chanteur a réussi par le passé, sur des albums récents et même sur des titres loin d’être exceptionnels à étoffer sa voix comme sur The Way You Used To Do (Vilains) ou sur Kalopsia (…Like Clockwork).

In Times New Roman… est à classer à peu près sur les mêmes rails qu’Era Vulgaris : l’album est cafardeux mais assez irrégulier et sans grandes fantaisies. Après le très décevant Vilains, Queens of the Stone Age revient vers une musique plus franche et solennelle sans pour autant faire opérer sa magie d’antan. Hormis quelques dérapages, ce huitième opus jouit d’une excellente production mais aucune de ses compositions ne sort véritablement du lot. Si le chemin entrepris par le quintet américain semble à nouveau séduisant, il lui reste désormais à être plus aventureux et audacieux pour conquérir une fois de plus le cœur de son public.

1 Commentaire

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toto72 - 12 Août 2023:

3-4 titres très bons me font oublier la douche froide que fut Villains . Apparemment cet album clôt une trilogie débutée par Like Clockwork . ( le meilleur des 3 pour moi , et de loin ! ) Espérons un album un peu plus couillu le prochain coup .

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