In Paradisum

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15/20
Nom du groupe Symfonia
Nom de l'album In Paradisum
Type Album
Date de parution 04 Avril 2011
Labels Edel Music
Produit par
Enregistré à Ithil World Studio
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album91

Tracklist

1. Fields of Avalon 05:09
2. Come by the Hills 05:01
3. Santiago 05:54
4. Alayna 06:17
5. Forevermore 05:31
6. Pilgrim Road 03:37
7. In Paradisum 09:35
8. Rhapsody in Black 04:34
9. I Walk in Neon 05:44
10. Don't Let Me Go 03:56
Total playing time 55:18

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Symfonia


Chronique @ Eternalis

29 Mars 2011

...le projet semblait tout autant être un all-star band qu’une opération de la dernière chance pour chacun d’eux...

« Tous les génies sont des cinglés…et Tolkki avait un putain de talent »
Jorg Michael


Les facéties d’un maniaco-dépressif ne sont jamais simple à gérer. Celle d’un maniaco-dépressif emprunt de génie, d’égocentrisme sous couvert d’un hédonisme hypocrite (bercé par la religion soit dit en passant) le sont encore moins.
Les multiples raisons de la chute de Timo Tolkki de son trône doré de mythe vivant et de créateur du speed mélodique à tendance néo-classique n’existe aujourd’hui plus que dans la légende, tant la mythologie autour du personnage semble avoir pris le pas sur un homme devenu terne et étrangement morne.

Suite à une auto-éviction du monstre qu’il avait lui-même fondé, les échecs personnels affluèrent comme des perles. Entre un opéra rock ("Saana – Warrior of Light") ridicule et niais au possible et un nouveau groupe qui avait pondu un album d’une grande linéarité ("New Era", tout juste sauvé par l’interprétation parfois angélique du grand Michael Kiske), Tolkki semblait reprendre quelques peu ses esprits, notamment avec un "Age of Aquarius" différent mais inspiré et surtout un "Trinity" qui laissait surgir de nouveau la rugosité et la fluidité qui avait fait de lui l’un des exemples du genre.

Mais voilà, suite à une gestion de groupe catastrophique, un manque cruel d’intérêt de la part des médias (Timo avait-il au moins envie de promouvoir ses disques ?) et une absence scénique incompréhensible, Revolution Renaissance devait, à l’instar d’une entreprise sans bénéfices, mettre la clé sous la porte et laissé les musiciens bêtes et seuls.
Evidemment, Timo avait déjà tout prévu puisque quelques semaines plus tard, l’arrivé d’un nouveau projet, en très grandes pompes, est déjà planifié. « Les fans de métal mélodique n’en reviendront pas » harangue le principal intéressé…

Symfonia (tout aussi inspiré que Revolution Renaissance) voyait donc le jour avec un line up, sur le papier tout au moins, de rêve.
André Matos (ex Angra, ex Shaman) derrière le micro, Mikko Harkin (ex Sonata Arctica) aux claviers et le grand Uli Kusch (ex Helloween, ex Masterplan, Beautiful Sin) aux futs…autant dire que ça en jette méchamment, Jari Kainulainen, le bassiste n’ayant pas survécu à la nouvelle monture de Stratovarius, étant peut-être le plus anonyme des cinq.

Néanmoins, il était également évident, dans la tête d’un public loin d’être dupe, que le projet semblait tout autant être un all-star band qu’une opération de la dernière chance pour chacun d’eux. Clairement, que fait André Matos depuis son départ du magnifique Shaman ? Un bien pauvre "Mentalize"…Uli Kusch est-il aussi productif depuis le départ de Masterplan ? Oui mais en membre de session…quand à Mikko et Jari, ils se sont fait bien discrets depuis la fin de leurs activités dans des groupes dont ils n’étaient pas les têtes pensantes.
Symfonia laissait donc planer beaucoup d’interrogations, de peurs et envisageait une certaine esbroufe pédante dont Tolkki semblait bien avoir le secret depuis quelques temps ("New Era" n’était-il pas composé de Tobias Sammet et Michael Kiske ?).

"In Paradisum" voit aujourd’hui le jour et on ne peut pas dire, une nouvelle fois, que l’artwork n’est pas hautement clichesque.
La musique se suffit à elle-même et sur ce point ; nous sommes en terrain connu. Timo a retrouvé sa vigueur et c’est manifestement du côté d’"Episode", d’"Infinite" et de "Visions" qu’il faudra aller voir pour puiser les nombreux riffs présents sur cet album.

"Fields of Avalon" s’ouvre sur un riff typique de Timo, et les claviers de la grande époque : fluide, technique et omniprésents. Sans grande surprise, la musique se laisse bercer par un André Matos beaucoup plus convaincant que sur son dernier effort solo, retrouvant la grâce et la grandeur qui était la sienne il y a encore peu. Techniquement et émotionnellement, sa performance est une nouvelle fois de grande volée, comme le démontre le pont de ce premier morceau, particulièrement intéressant puisque André s’envole sur une partie de batterie judicieuse avant de voir (ou d’entendre) débouler une orgie boulimique de notes.

On remarquera que Timo a privilégié des tempos majoritairement plus élevé que dernièrement, entre un "Forevermore" empruntant beaucoup à "Glory of the World", un "I Walk in Neon" évoquant étrangement "Black Diamond" ou encore un "Santiago" beaucoup plus lourd et oppressant. D’ailleurs, on retrouve ici beaucoup d’éléments semblant venir du brésilien, notamment cette façon de marier parfaitement la ligne vocale (sublime et pure une fois de plus,) à son environnement extérieur. On se prendra à chantonner très rapidement ce refrain majestueux, simple et beau sur un riff épais et nerveux, parfaitement mis en exergue par un Uli survolté. Discrets, les claviers apportent ce qu’il faut de féérie, par l’intermédiaire de chœurs très subliminaux, puis de s’exprimer sur un break onirique, peuplé de quelques notes acoustiques. La patte de Tolkki explose alors sur un solo à la finesse et la pureté si caractéristique ("Before the Winter" ?) avant que ne réapparaisse ce riff si heavy, puis un déploiement technique de claviers sauvagement attaqué par une attaque vicieuse et jouissive de guitare. Un morceau complet et créatif, comme il y en a finalement si peu dans "In Paradisum".

On regrettera par exemple que le très catchy "Come by the Hills" fasse tant penser au "Falling to Rise" du dernier Revolution Renaissance, même si l’interprétation de Gus Monsato n’est pas comparable à ce que André arrive à créer comme lien avec l’auditeur. Car c’est bien lui qui s’en tire avec les honneurs, notamment sur l’épique titre éponyme (musicalement une repompe éhontée d’"Elements" et "Trinity"), bardé de chœurs en tout genres et d’orchestrations pour le moins synthétiques (dans le sens péjoratif du terme). Néanmoins, on retiendra la prestation époustouflante du sud-américain, d’une pureté affolante en introduction, pour atteindre des notes si hauts perchés sur le refrain qu’on pensait bien qu’il n’en serait plus jamais capable (et ce souffle angélique qu’il introduit dans la musique).

Que dire sincèrement au final ? "In Paradisum" est honnêtement très bien produit, réalisé et interprété mais l’étincelle de magie, de créativité et d’éclat attendue n’est pas ici. Il y a même fort à parier que le résultat aurait pu être catastrophique sans la présence de quelqu’un comme André Matos au chant. Timo Tolkki semble produire constamment les mêmes albums, parfois décevant, parfois plus vifs et dignes de la grande époque mais sans une once de renouveau ni de remise en question. "In Paradisum" apparait comme téléphoné, stéréotypé et en cruel manque d’inspiration et de personnalité ("Pilgrim Road" ne tirerait-il pas sa mélodie d’un certain "Future World" ?).
L’éclaircie entrevu sur les deux derniers Revolution Renaissance se couvre nouveau de nuages, particulièrement à la question d’un hypothétique avenir d’un tel « groupe ». Les interrogations trouvant leurs réponses dans l’écoute de l’album en amènent néanmoins beaucoup d’autres…tout en affirmant que Timo Tolkki semble avoir définitivement renoncé à naviguer de nouveau à travers les cieux des dieux. Stratovarius eux, auront finalement tiré part de leurs erreurs pour donner naissance à un véritable monstre. Symfonia semble en être encore très loin…

23 Commentaires

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rockyouaxel - 21 Avril 2011: Pour ma part, je suis assez déçu de cet album. Il n'y a aucune nouveauté...

Je trouve que c'est du déjà entendu...Ce disque ressemble trop à du stratovarius, Timo est excusable mais il y a un moment où ça devient barbant...
Molick - 21 Septembre 2011: J'ai écouté I Walk In Neon par curiosité, et j'ai eu vraiment l'impression qu'il a mélangé Eagleheart et Black Diamond. J'ai limité été choqué d'entendre la voix de Matos. On dirait qu'il a essayer de réécrire tous les tubes de strato... C'est dommage... On sent qu'il désespère...
OVERKILL77 - 04 Novembre 2011: "In Paradisium" est un pur bonheur.



Rien à faire que Timo ne change pas de recette. Il fait ce qu'il sait faire, et il le fait divinement bien.

Pour ma part, je ne connaissais Matos que de nom, mais sa voix s'accorde parfaitement avec les riffs puissants de Tolkki...



2010-2011: 2 excellents crus pour TT. D'abord "Trinity" de Revolution Renaissance l'an dernier, tout simplement splendide, puis ce "Paradisium" cette année. Aussi bons l'un que l'autre, à mon humble avis.



Un sacré bon retour,



Vivement l'année prochaine
OVERKILL77 - 24 Fevrier 2012: @DeeDee13010:

Comment Jari peut-il avoir plus de présence sur "Fright Night", puisque c'est Jyrki Lentonen qui tient la basse sur cet album ???

Jari n'est arrivé qu'en 93, je crois... Pour "Dreamspace".
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Chronique @ EndiMistery

19 Avril 2011

Un album beau, simple et une façon de faire plaisir à ses fans...

Timo Tolkki , ce génie d'antan , guitariste et grand compositeur de Stratovarius , avait laissé tout ça derrière , enchaînant des échecs navrants et pathétiques , faisant croire que cette tête pensante n'était plus et appartenait aux cendres du passé glorieux qu'a eu ce monstre. Un passé glorieux , mais plein de détresse et de moments difficiles. Passant proche de la mort en 2004 à Grenade , en Espagne , se faisant agresser par un homme stupide et lâche , suivi de grands problèmes de dépression. Timo Tolkki est un grand corps malade et blessé. Mais derrière tout ça , tout ces échecs musicaux par le passé et une vie confuse , une trace de génie ne s'est jamais éteinte. On a souvent reproché à Timo de faire toujours la même chose et de ne jamais se renouveler. Ceci étant un fait , c'est bien réel , mais comment changer une orientation musicale qu'est le Speed Mélodique ? Il y' a une grande once d'impossibilité selon moi. Tolkki est connu pour ça , et il fait son boulot , on ne peut pas changer une orientation comme celle-ci. Certaines personnes ne le comprennent pas. C'est vrai , que c'est répétitif , comme Freedom Call , mais comme je l'ai dit plus haut , on ne peut pas vraiment modifier son genre musical.

Mais laissons ça de côté et concentrons nous. Timo Tolkki n'a pas disparu , et est toujours là. Après la sortie du nouveau Revolution Renaissance , Trinity , son départ de ce groupe déchiré , il nous revient avec un nouveau groupe nommé Symfonia. Un doux nom faisant penser à une nouvelle ère , une nouvelle destinée , un nouveau départ. Même si l'idée de nouveau départ semble ridicule , vu le « nouveau » départ catastrophique de Revolution Renaissance , Symfonia se présente pour moi comme un véritable nouveau départ.

Soyons tout d'abord clairs. Symfonia signifie en Grec harmonie, Timo ayant toujours une affection pour les langues anciennes. Timo veut donc chercher à faire comprendre que son groupe trouve une signification d'un autre monde où la guerre n'est plus, où la paix est toujours présente, où tout est le ciel radieux signe de la victoire contre le chaos. Une chose claire quand on voit la jolie pochette de In Paradisum , l'album ici présent. Sur cette pochette , on peut voir deux anges, devant une ville vide, déserte, n'ayant sans doute pas accueillit ses habitants en ce moment. On se croirait sur une autre planète, loin de la Terre. En parlant de la Terre , ne serait-ce pas celle ci que l'on voit au loin. Ça en a tout l'air, mais reste à savoir si la Terre.. est bien celle que nous connaissons en ce moment.

Donc, In Paradisum est arrivé en ce début de mois d'avril. Timo Tolkki a l'air confiant de ce projet/groupe avec pour le moins un certain André Matos au chant , un ancien de Shaman, et avant tout, de Angra. C'est un véritable Line-Up de rêve, remplis d'anciens de groupes très connus comme Sonata Arctica , le sujet étant le claviériste Mikko Härkin, Helloween, avec comme candidat le terrible Uli Kusch (ayant eu un problème de mains) et avec, une grosse surprise , Jari Kainulainen, qui était bassiste de Stratovarius. Tout ça ne peut que être magique , à l'image de la qualité des musiciens présents ici. La magie que ressort de chacun d'eux sera t 'elle bénéfique à Timo Tolkki ? Il faut croire que oui. On sent dans In Paradisum une sorte de sentiment avec l'auditeur, on sent que Timo Tolkki a voulu faire plaisir, et se faire plaisir par lui même. Ce n'est pas exceptionnel, mais c'est vraiment quelque chose de très beau qui sort sans doute du coeur confus du guitariste finlandais.

L'album commence avec le très rapide Fields Of Avalon, titre accrocheur et entêtant sur lequel Timo Tolkki et Uli Kusch font un festival incomparable. Timo Tolkki nous fait un riff beau, classique, et Uli Kusch est en très grande forme, maltraitant sa grosse caisse comme jamais. Le refrain est à reprendre en coeur, qui se mémorise très facilement grâce au boulot sans faute d'André Matos, qui réalisera d'autres prouesses vocales par la suite. Ce morceau sera un classique en live. Le titre Forevermore ressemble étrangement à Field Of Avalon , avec un tempo plus lent, et un André Matos plus calme, ce qui n'enlève de faire de ce morceau une jolie perle de l'album. Le très bon Come By The Hills est un titre dont l'intro est similaire à Black Diamond, de Stratovarius sur l'album Visions. On peut remarquer comme même une très grande différence présente sur le refrain, excellent, qui n'a aucun rapport avec le titre de Stratovarius. Ce morceau est très catchy et accrocheur, faisant naître en nous un sentiment joyeux et optimiste.

Les ballades sont au rendez-vous, et Timo Tolkki n'a jamais été aussi inspiré pour celles-ci depuis longtemps (rappelez vous la basique et mièvre The Land Of Ice and Snow, présente sur le ridicule album éponyme de Stratovarius). La très douce et belle Alayna est d'une beauté relative, inspirée de la non moins magnifique Mother Gaia, de Stratovarius. Cette ballade est un pur moment de sensibilité poignant, avec un travail magnifique d'André Matos, mettant sa voix très bien en valeur tout au long de cette poésie. Le refrain est magique et vient droit au coeur, versant sans doute une larme invisible sur votre joue. L'autre ballade de l'album est la divine Don't Let Me Go, qui est pour moi Forever en moins inspiré. Ça n'empêche de finir l'album sur un moment calme et beau, avec un André Matos toujours plus fort que jamais.

Le morceau à retenir est bien le magistral Santiago. Ce morceau ne parle pas de la capitale du Chili (on aurait pu le croire, après Rio) mais, il me semble, de Saint Jacques de Compostelle, saint donnant son nom à une cathédrale d'Espagne, si je ne me trompe pas. Le nom de Saint-Jacques en Espagnol étant Santiago, l'explication est maintenant faite. Ce morceau est un bijou du style, un morceau complet et très inspiré. Le titre s'ouvre sur un riff génial, et le tempo s'intensifie. Le refrain explose et est tout à fait splendide , avec un Uli Kusch déchaîné et, je ne le dirais jamais assez, un André Matos impérial. Ce morceau est un des meilleurs de l'album, grâce à un solo de Timo simplement divin, étonnant et mélancolique. Un titre juste épique.

Je n'ai pas parlé de tout les morceaux, j'aurais pu vous parler du titre éponyme, très beau et mélodique, mais je pense que j'en ai assez dit pour que vous compreniez que cet album m'a marqué. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, c'est juste un très bel album, montrant une sensibilité grandiose de la part de Timo Tolkki, qui je pense, a retrouvé ce qui lui manquait depuis si longtemps : son génie. Il ne l'a pas complètement récupéré, mais il n'en a retrouvé une grande partie , en espérant qu'il trouvera la lumière vers la moitié manquante de son génie. Un album beau, simple et une façon de faire plaisir à ses fans.

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EndiMistery - 21 Avril 2011: Mais la critique de cotok est juste, après pour l'art, je ne peux que rien dire
EndiMistery - 21 Avril 2011: En effet, les ça se rapproche de certaines chansons de certains groupes, ce qui n'est pas gênant, mais frustrant
liama - 22 Juillet 2011: un peu durs les mecs
on se retrouve chez nous,entre amis, au chaud buvant de la bonne soupe revigorante et on se met ou bien un vieux strato ou Kotipelto et ses amis .....
EndiMistery - 07 Septembre 2011: Ton commentaire est incompréhensible liama.
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Chronique @ dark_omens

25 Juillet 2013

La somme de talents particuliers n'est pas une garantie infaillible...

La méfiance fut le premier des sentiments qui nous étreignit lorsque furent révélés certains des détails de ce nouveau projet, Symfonia, énième tentative désespéré, concrétisé autour du guitariste Timo Tolkki. Puis vint une certaine curiosité exaltante et fébrile à la découverte des noms évoqués pour être l'âme créative de cette nouvelle formation. Outres Timo, songeons que nous retrouverons ici Andre Matos (Angra, Shaaman, Virgo, Viper...) aux chants, Uli Kusch (Helloween, Masterplan, Ride The Sky, Gamma Ray...)à la batterie, Mikko Harkin (Sonata Arctica, Kotipelto...) aux claviers ainsi que Jari Kainulainen (Stratovarius, Kotipelto, Evergrey...)à la basse. Autant d'artistes qui, selon leurs détracteurs et quelques observateurs objectifs, stagnent dans une constance sans éclat, loin de ce meilleur dont il furent autrefois capables.

Mais alors que sommes donc en droit d'attendre d'une telle confrontation de talents?

Une des clef de cette douloureuse énigme nous vient de Timo lui-même qui, répondant a ce reproche l'accusant d'avoir commis un album aux similitudes musicales évidentes avec ce qu'il fit autrefois avec ces anciens comparses, déclare: "C’est évident . Dire que je compose un morceau qui sonne comme du vieux Stratovarius revient a dire que j’ai un air de famille avec mes parents"( Interview Rock Hard Avril 2011). Sauf que l'artiste est maitre de sa création artistique et qu'à aucun moment les forces naturelles et mystérieuse lié à l'incertitude qu'on nomme la vie, ne viennent interférer dans un imaginaire totalement maitrisé par celui qui s'en sert. Si Symfonia ressemble à Stratovarius, c'est donc parce que Timo en a voulut ainsi.

De plus, soyons sérieux, nul ne reprochera à Timo Tolkki de composer une musique caractérisé par des singularités qui sont les siennes, puisque ces particularités avant d'être celle de Stratovarius sont les siennes, mais bel et bien de reproduire un schéma si stéréotypé que certains des titres présent sur ce In Paradisium ressemblent à s'y méprendre à d'autres composés par divers groupes, dont celui déjà cité.

En d'autres termes, et pour résumer, cet album n'est pas décevant, parce qu'il ressemble à une pâle copie de Stratovarius, mais parce que le concepteur de cette engeance est allé puiser directement, et maladroitement, l'inspiration en des morceaux désespérément classique, désespérément convenus.

Ce premier album de Symfonia confirmera donc superbement, et définitivement, ce que nous laisser présager l'aventure Revolution Renaissance: Timo Tolkki ne parvient plus à composer autrement qu'emprisonné dans les stigmates d'une musique terriblement conventionnel inspiré par d'autre. Ainsi qui peut réellement s'enthousiasmer en écoutant des titres tels que I Walk in the Neon ou encore, par exemple, Come by the Hill, dont la construction est la copie conforme d'un Hunting High and Low issus de l'album Infinite de Stratovarius? On y retrouve, en effet, cette mélodie de synthé caractéristique précédant des couplet apposé sur une guitare sèche. Ces morceaux, irréparablement académiques, illustrent assez justement l'impuissance de ce In Paradisium à nous séduire. Citons également, par exemple, Into the Pilgrim dont les couplets sont, quant à eux, empruntés à un Futur World d'Helloween.

Au-delà de ces imitations fâcheusement audibles, une fois encore, isistons sur le fait que l'ensemble de cette œuvre reste terriblement ordinaire. Cette expression artistique, n'est donc qu'un exercice consistant en une variations sur un thème épouvantablement habituels. Un Power Metal typiquement finlandais dans lequel tous ces éléments tacitement obligatoires (claviers envahissants, clavecins omniprésents, riffs galopants, mélodies guillerettes, solos d'inspirations succinctement Neo Classique, Breaks paisibles aux guitares acoustiques...) viennent nous rappeler un parfum révolus. Une musique sur laquelle, de surcroit, un bon Andre Matos vient apporter une touche insuffisamment différente pour éloigner de nos esprits ces analogies peu flatteuses pour Symfonia..

Davantage encore que cette inspiration maladroite, que ces similitudes confondantes et que cette musique convenus, c'est l'aspect terriblement désuet de cette forme d'expression qui sera le plus atterrant. Symfonia nous propose incontestablement une vision proche de celle du début du troisième millénaire et qui aujourd'hui apparait comme abominablement vieillotte. Et alors que certains morceaux ont pourtant certaines qualités à faire valoir (les bons Santiago et In Paradisium), ils parviennent, tout au plus, à être attachants. Ce qui constitue quand même une cruelle déception, eu égards aux exceptionnelles aptitudes de ces divers musiciens.

La somme de talents particuliers n'est donc pas une garantie infaillible. Ce In Paradisium, premier album de Symfonia, en est une démonstration cinglante qui, fort de tous ces défauts, fait naitre un constat amer. S'il y a bien longtemps que ces individualités artistiques fortes demeurent incapables de nous enthousiasmées, ce nouvel effort ne sera, en effet, pas davantage capable d'éveiller en nous un quelconque espoir concernant une miraculeuse résurrection.

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