Timo Tolkki , ce génie d'antan , guitariste et grand compositeur de
Stratovarius , avait laissé tout ça derrière , enchaînant des échecs navrants et pathétiques , faisant croire que cette tête pensante n'était plus et appartenait aux cendres du passé glorieux qu'a eu ce monstre. Un passé glorieux , mais plein de détresse et de moments difficiles. Passant proche de la mort en 2004 à
Grenade , en Espagne , se faisant agresser par un homme stupide et lâche , suivi de grands problèmes de dépression.
Timo Tolkki est un grand corps malade et blessé. Mais derrière tout ça , tout ces échecs musicaux par le passé et une vie confuse , une trace de génie ne s'est jamais éteinte. On a souvent reproché à Timo de faire toujours la même chose et de ne jamais se renouveler. Ceci étant un fait , c'est bien réel , mais comment changer une orientation musicale qu'est le Speed Mélodique ? Il y' a une grande once d'impossibilité selon moi. Tolkki est connu pour ça , et il fait son boulot , on ne peut pas changer une orientation comme celle-ci. Certaines personnes ne le comprennent pas. C'est vrai , que c'est répétitif , comme
Freedom Call , mais comme je l'ai dit plus haut , on ne peut pas vraiment modifier son genre musical.
Mais laissons ça de côté et concentrons nous.
Timo Tolkki n'a pas disparu , et est toujours là. Après la sortie du nouveau
Revolution Renaissance , Trinity , son départ de ce groupe déchiré , il nous revient avec un nouveau groupe nommé
Symfonia. Un doux nom faisant penser à une nouvelle ère , une nouvelle destinée , un nouveau départ. Même si l'idée de nouveau départ semble ridicule , vu le « nouveau » départ catastrophique de
Revolution Renaissance ,
Symfonia se présente pour moi comme un véritable nouveau départ.
Soyons tout d'abord clairs.
Symfonia signifie en Grec harmonie, Timo ayant toujours une affection pour les langues anciennes. Timo veut donc chercher à faire comprendre que son groupe trouve une signification d'un autre monde où la guerre n'est plus, où la paix est toujours présente, où tout est le ciel radieux signe de la victoire contre le chaos. Une chose claire quand on voit la jolie pochette de
In Paradisum , l'album ici présent. Sur cette pochette , on peut voir deux anges, devant une ville vide, déserte, n'ayant sans doute pas accueillit ses habitants en ce moment. On se croirait sur une autre planète, loin de la Terre. En parlant de la Terre , ne serait-ce pas celle ci que l'on voit au loin. Ça en a tout l'air, mais reste à savoir si la Terre.. est bien celle que nous connaissons en ce moment.
Donc,
In Paradisum est arrivé en ce début de mois d'avril.
Timo Tolkki a l'air confiant de ce projet/groupe avec pour le moins un certain André Matos au chant , un ancien de
Shaman, et avant tout, de
Angra. C'est un véritable Line-Up de rêve, remplis d'anciens de groupes très connus comme
Sonata Arctica , le sujet étant le claviériste Mikko Härkin,
Helloween, avec comme candidat le terrible Uli Kusch (ayant eu un problème de mains) et avec, une grosse surprise , Jari Kainulainen, qui était bassiste de
Stratovarius. Tout ça ne peut que être magique , à l'image de la qualité des musiciens présents ici. La magie que ressort de chacun d'eux sera t 'elle bénéfique à
Timo Tolkki ? Il faut croire que oui. On sent dans
In Paradisum une sorte de sentiment avec l'auditeur, on sent que
Timo Tolkki a voulu faire plaisir, et se faire plaisir par lui même. Ce n'est pas exceptionnel, mais c'est vraiment quelque chose de très beau qui sort sans doute du coeur confus du guitariste finlandais.
L'album commence avec le très rapide Fields Of
Avalon, titre accrocheur et entêtant sur lequel
Timo Tolkki et Uli Kusch font un festival incomparable.
Timo Tolkki nous fait un riff beau, classique, et Uli Kusch est en très grande forme, maltraitant sa grosse caisse comme jamais. Le refrain est à reprendre en coeur, qui se mémorise très facilement grâce au boulot sans faute d'André Matos, qui réalisera d'autres prouesses vocales par la suite. Ce morceau sera un classique en live. Le titre
Forevermore ressemble étrangement à Field Of
Avalon , avec un tempo plus lent, et un André Matos plus calme, ce qui n'enlève de faire de ce morceau une jolie perle de l'album. Le très bon Come By The Hills est un titre dont l'intro est similaire à Black Diamond, de
Stratovarius sur l'album
Visions. On peut remarquer comme même une très grande différence présente sur le refrain, excellent, qui n'a aucun rapport avec le titre de
Stratovarius. Ce morceau est très catchy et accrocheur, faisant naître en nous un sentiment joyeux et optimiste.
Les ballades sont au rendez-vous, et
Timo Tolkki n'a jamais été aussi inspiré pour celles-ci depuis longtemps (rappelez vous la basique et mièvre The
Land Of Ice and Snow, présente sur le ridicule album éponyme de
Stratovarius). La très douce et belle Alayna est d'une beauté relative, inspirée de la non moins magnifique Mother
Gaia, de
Stratovarius. Cette ballade est un pur moment de sensibilité poignant, avec un travail magnifique d'André Matos, mettant sa voix très bien en valeur tout au long de cette poésie. Le refrain est magique et vient droit au coeur, versant sans doute une larme invisible sur votre joue. L'autre ballade de l'album est la divine Don't Let Me Go, qui est pour moi Forever en moins inspiré. Ça n'empêche de finir l'album sur un moment calme et beau, avec un André Matos toujours plus fort que jamais.
Le morceau à retenir est bien le magistral Santiago. Ce morceau ne parle pas de la capitale du Chili (on aurait pu le croire, après
Rio) mais, il me semble, de Saint Jacques de Compostelle, saint donnant son nom à une cathédrale d'Espagne, si je ne me trompe pas. Le nom de Saint-Jacques en Espagnol étant Santiago, l'explication est maintenant faite. Ce morceau est un bijou du style, un morceau complet et très inspiré. Le titre s'ouvre sur un riff génial, et le tempo s'intensifie. Le refrain explose et est tout à fait splendide , avec un Uli Kusch déchaîné et, je ne le dirais jamais assez, un André Matos impérial. Ce morceau est un des meilleurs de l'album, grâce à un solo de Timo simplement divin, étonnant et mélancolique. Un titre juste épique.
Je n'ai pas parlé de tout les morceaux, j'aurais pu vous parler du titre éponyme, très beau et mélodique, mais je pense que j'en ai assez dit pour que vous compreniez que cet album m'a marqué. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, c'est juste un très bel album, montrant une sensibilité grandiose de la part de
Timo Tolkki, qui je pense, a retrouvé ce qui lui manquait depuis si longtemps : son génie. Il ne l'a pas complètement récupéré, mais il n'en a retrouvé une grande partie , en espérant qu'il trouvera la lumière vers la moitié manquante de son génie. Un album beau, simple et une façon de faire plaisir à ses fans.
Je trouve que c'est du déjà entendu...Ce disque ressemble trop à du stratovarius, Timo est excusable mais il y a un moment où ça devient barbant...
Rien à faire que Timo ne change pas de recette. Il fait ce qu'il sait faire, et il le fait divinement bien.
Pour ma part, je ne connaissais Matos que de nom, mais sa voix s'accorde parfaitement avec les riffs puissants de Tolkki...
2010-2011: 2 excellents crus pour TT. D'abord "Trinity" de Revolution Renaissance l'an dernier, tout simplement splendide, puis ce "Paradisium" cette année. Aussi bons l'un que l'autre, à mon humble avis.
Un sacré bon retour,
Vivement l'année prochaine
Comment Jari peut-il avoir plus de présence sur "Fright Night", puisque c'est Jyrki Lentonen qui tient la basse sur cet album ???
Jari n'est arrivé qu'en 93, je crois... Pour "Dreamspace".
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