Liste des groupes Death Metal Sanguis Imperem In Glory We March Towards Our Doom

On a fait pas mal cas de Sanguis Imperem l’année dernière avec la sortie de ce In Glory We March Towards Our Doom. S’inscrivant dans la « nouvelle » tradition du Death Metal old-school et brutal avec des groupes comme Ignivomous ou encore Vasaeleth, les Californiens avaient auparavant éclaboussé l'underground par la sortie très remarquée de The Stagnation of Centuries. Le mini avait alors fait parlé la poudre et nombreux étaient celles et ceux qui attendaient avec impatience ce premier album du groupe considéré, à juste titre, comme la symbiose entre Angelcorpse et Bolt Thrower.

Passée l’excitation générale autour de la galette, vous savez : celle qui suit et survit environ deux mois après la sortie officielle, que peut-on retenir de ce In Glory We March Towards Our Doom ? Force est de constater qu'un titre comme Possessed By Violence, dont le nom est suffisamment évocateur, ou encore Inherit Decay ou Praeternatural Order, ne peuvent laisser indifférents tant la violence y est exacerbée et sa maitrise parfaitement contrôlée.

Néanmoins, hormis ces trois titres qui sortent du lot, reste l’impression persistante que rien ne dépasse vraiment de ce disque. La violence semble érigée en doctrine normalisée et si ça joue vite et même parfois très vite, les morceaux semblent condamner à répéter un même schéma ad vitam aeternam. Alors certes, certains me diront que je n'ai rien compris et que par exemple un titre comme Strapped To The Crank Wheel, tout en mid, viendra aisément briser mon argumentation mais le titre en question n'a rien d'exceptionnel, reprenant un riffing qui semble identique d'un morceau à l'autre et dont les seules variations sont celles de la vitesse d’exécution.

Plus je me passe l’album et moins il me parle. Je suis bien conscient qu'on attend pas d’un groupe comme Sanguis Imperem qu’il parte dans des aventures douteuses à la Pan.Thy.Monium mais entendre quasiment 8 fois le même morceau (je dégage l’intro en gratte sèche) sans réelle variation me semble un brin répétitif pour ne pas dire le mot qui fâche : chiant. Parce qu’on s’ennuie finalement et si un titre, comme les trois plus violents déjà mentionnés, remplit parfaitement son office quand on le joue, la juxtaposition de tous ces titres enchainés (on appelle ça un album, haha) ne fait plus effet. Les accusations de linéarité faites sur Ignivomous et son Death Transmutation, entre autres, semblent caduques tant ici la lassitude est grande.

Peut-être ce sentiment de bouillie cosmique est finalement la conséquence d'une prod où rien finalement, hormis les chants possédés de SS et RS, ne fait la différence si ce n'est ce « bruit » constant qui fait « toc toc » dont je ne saurais dire si c’est le glissement des doigts sur les cordes ou une sorte de cowbell mais qui, de toute façon, vient régulièrement gâcher l’écoute. Ou, pour être plus précis mon écoute, si tant est que cette chose puisse plaire à quelqu’un.

Inutile cependant de trop noircir le tableau. Ce premier album des Californiens reste d’un niveau tout à fait acceptable mais ne mérite pas tout le foin qu’on en a fait et surtout ne fait pas justice aux fans qui attendaient certainement mieux d’un groupe qui semblait promis à des cieux plus élevés.