Difficile de faire une chronique originale avec ce premier album de
Dark The Suns ! Mon article ressemblera énormément à ceux écrits chez les confrères de Thrashocore, Pavillon
666 & co. Il faut dire que la musique de ce groupe finlandais, sans être mauvaise, manque cruellement de piment et de personnalité…
Nous voici donc en présence d’un death mélodiquo-gothique qui donne autant d’importance aux guitares qu’au piano et qui dégage donc forcément un parfum prononcé de mélancolie. Cet album n’est pas une ode à la joie de vivre, les compos vous filent rapidement envie d’avaler 3 valium, de fermer vos volets et de vous allonger en position fœtale sur votre lit pour vous apitoyer sur la tristesse de notre monde. Les morceaux sont bien ficelés et certaines petites mélodies lancinantes sont très agréables à l’oreille, mais il est impossible de ne pas songer tout au long de l’écoute à d’autres formations,
Dark Tranquillity en tête.
Vouloir évoluer dans la même catégorie que d’autres n’est pas vraiment un défaut, les musiciens aiment ce style, libres à eux de le déclarer haut et fort ! D’autant qu’on ne peut pas parler ici de pompage et que chaque titre est parfaitement bien calibré, le travail de composition est réel. Le gros souci de cet album est en fait son manque de variations, car même après plusieurs écoutes, j’ai toujours du mal à discerner certains titres entre eux. Quelques uns possèdent des mélodies facilement mémorisables mais la plupart sont bâtis sur des schémas quasi identiques, c’est à dire de grosses rythmiques en accords saupoudrées de cling cling cling de piano larmoyants, une voix gutturale plutôt lassante, le tout sur des tempo toujours moyens assez faciles d’accès. Malgré ses qualités musicales, cet album se montre donc rapidement rasoir et donne à l’auditeur cette impression désagréable de toujours écouter le même morceau plus ou moins réarrangé.
«
In Darkness Comes Beauty » est un album inoffensif qui se noie allégrement dans la masse et qui s‘essouffle très rapidement. Néanmoins, les amateurs du style apprécieront probablement l’ambiance pesante et tristounette de chaque compo, à condition tout de même de ne pas s’être gorgés des albums cultes du genre, car
Dark The Suns supporte difficilement la comparaison… Un peu plus de fraîcheur pour le prochain, merci !
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