Grima Morstua est un groupe tout droit venu d'Argentine et autant le dire tout de suite ce premier album n'a rien de chaleureux. Au contraire dès les premières notes d'Illustratio Per Horribilem on sent les derniers rayons du soleil s'éteindre afin de laisser place aux ténèbres dans leur plus simple apparat. Contrairement à la majorité des groupes de black metal qui jouent sur la rapidité, les blasts et les riffs accrocheurs ce combo évoluent dans un registre à tendance ritualiste. Les guitares lancinantes semblent lancer des plaintes et le chant de Serpienenev regorge de haine et de malice, chant d'ailleurs mis en avant.
Durant l'espace de presque 45 minutes on étouffe, on se sent pris dans un étau qui au fur et à mesure se resserre afin de nous faire ressentir toute la force et la conviction présente d'une musique très malsaine et glauque. L'originalité de ce groupe réside dans cet aspect ritualo-satanique, qui semble dessiner les vapeurs remontant des enfers. Le chant est ancré dans leur langue maternelle, l'espagnol, ce qui renforce le coté authentique de cette galette, et on devine malgré tout les influences des groupes traditionnels scandinaves tels que
Gorgoroth ou
Darkthrone. Leur musique pourrait être qualifiée de"necro-ritualiste" pour cette noirceur inégalable quasiment palpable et ce sentiment de malaise que l'on ressent tout au long de ces 7 titres de qualité. Le satanisme, les ténèbres et leurs manifestations restent le thème principal de ce premier album franchement réussi.
Alors sans réinventer un style,
Grima Morstua s'en sort vraiment très bien grâce à une spontanéité et un sentiment tragique émanent de cet album, le tout renforcé par une production crue et glaciale. Cet album est malgré tout réservé aux amateurs de musique ritualiste et glauquissime, car ici la morbidité atteint son paroxysme.
Une perle rare...
Kvarforth
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