Illusory World

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15/20
Nom du groupe Illusoria (GER)
Nom de l'album Illusory World
Type Album
Date de parution 25 Mars 2013
Produit par
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Clandestine Lovestory 06:23
2. White Light 05:02
3. 300 - Side by Side 05:42
4. Icarus - Rise High 03:57
5. Ray of Hope 05:00
6. Illusory World 06:44
7. Black Sails 04:11
8. Snow White 05:21
Total playing time 42:20

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Illusoria (GER)


Chronique @ ericb4

10 Septembre 2014

Un démarrage tonitruant pour une oeuvre audacieuse mais répétitive !



Les jeunes formations évoluant dans le registre singulier du metal mélodique n'ont de cesse de chercher à se voler la vedette. C'est pourtant au coeur de ces luttes intestines que se joue le destin des nouveaux entrants. Muni d'une armure rythmique impressionnante, le jeune combo allemand s'élance alors dans l'arène. A coups de riffs cinglants et de tapings aux pointes acérées, il se défend vaillamment face à l'adversité. D'aucuns diront qu'il s'avère bien illusoire de résister à la pression des attaques des grosses caisses des concurrents avec des armes instrumentales aussi convenues. Pourtant, ce frétillant assaillant esquive les assauts des grosses artilleries grâce à ses talents de composition et d'expression.

Les impulsions rythmiques répétées qui se font jour renvoient à l'exubérance insolente de la double-caisse de Gwyllion. Le tempo est donc rapide et les moments d'accalmie plutôt rares si ce n'est sur l'atmosphérique et mélodieux "Ray of Hope". Le combo préserve ainsi l'authenticité de l'étiquette metal mélodique à laquelle il est attaché. La sculpturale orchestration vient à la rencontre d'une partie vocale puissante, parfois rugueuse, rarement lyrique, dispensée par Eva Kreuzer (ex-Arven). Les envolées lyriques auxquelles on pourrait s'attendre font donc place à une intensité mesurée du coffre vocal et à des nuances de tonalité conférant aux notes un côté écorché-vif inattendu.

L'ombre de Arven plane sur cet opus concernant la mise en relief de chaque partie, vocale et instrumentale, autorisant alors un partage équitable de l'espace sonore. On peut l'observer sur le hit de l'opus "300 - Side by Side". Sur un léger taping, la puissance de l'orchestration se déploie sur d'entraînants couplets et de sémillants refrains. Un break placé en embuscade cache une flamboyante reprise et nous entraîne vers un magnétique solo de guitare. Cet univers de contrastes instrumentaux appelle de ses voeux une palette vocale offrant des couleurs variées. En effet, celle-ci oscille entre des teintes pourpres et ardentes et quelques clartés immaculées octroyées par de saisissantes envolées lyriques. Autre empreinte de l'ex-groupe d'Eva à travers le titre éponyme de l'album : l'entraînant "Illusory World", celui-ci soignant sa ligne mélodique et plus particulièrement ses refrains. En outre, des changements de rythme et de tonalité confèrent au titre une ambiance nuancée dans laquelle entre en scène un duo vocal mixte assorti de growls. Là non plus, on n'aura pas oublié les déferlants soli de guitare.

Non moins immersifs, les titres de la même veine que Gwyllion ne manquent pas à l'appel. Usant souvent de fouettants tapings et de bestiales doubles-caisses, ces plages s'impriment aisément et n'inspirent aucunement un rejet systématique qu'elles pourraient engendrer chez les non-initiés. Rendu accessible par de jouissifs refrains, l'explosif "A Clandestine Lovestory" ne ménage pas sa peine pour nous convier à sa table pleine de saveurs instrumentales. Encore plus enjoué, le magmatique "White Light" développe une puissance rythmique cataclysmique tout en préservant un sens aigu des enchaînements. Harmonieux, il l'est, eu égard aux impulsions vocales modulées d'Eva, celles-ci s'égrainant sur chaque note de ce massif morceau aux refrains épurés. C'est peut-être sur le plantureux "Snow White" que la patte du groupe de metal symphonique belge se fait le plus sentir. Là encore, sous l'impact des balles d'un mitraillant tapping, l'oreille tressaute mais résiste à la charge. Et cela, grâce à des breaks rafraîchissants, à des variations rythmiques et à de belles harmonies d'ensemble.

Pour le reste, l'assaillant revêt la même armure orchestrale et use d'armes atmosphériques et rythmiques identiques pour se défendre. Avec moins d'emphase tout de même.

Du coup, l'ensemble peine un peu à nous surprendre. Ce qui en fait un album certes cohérent, mais en proie au décrochage. De plus, il ne desserre que rarement l'étreinte pour nous permettre de savourer quelques instants de félicité. Enfin, si l'exercice semble techniquement rodé, quelques petites imperfections harmoniques subsistent tout comme quelques accords malhabiles.

Néanmoins, le combo a eu l'audace de relever le défi de proposer son premier album à un public déjà averti. Grâce au louable travail de chaque membre, il s'en sort plutôt honorablement. Donc, rien de rédhibitoire en soi, simplement quelques ajustements au niveau des arrangements à apporter, auxquels se superposent des espaces harmoniques à mieux maîtriser. Mais, le groupe a les qualités techniques et esthétiques requises pour nous séduire un peu plus. Avec un supplément de maturité, nul doute qu'il saura combler ses relatives lacunes.

Cet album pourra convenir aux amateurs de power mélodique à chant féminin. De par son accessibilité, le groupe pourra alors élargir le champ de son auditorat à d'autres publics, même à ceux qui ne sont pas forcément en phase avec ce registre particulier du metal. On pourra donc se laisser tenter par la découverte de ce groupe à travers son oeuvre, celle-ci disposant de quelques délices à savourer sans modération!



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