Illusory Dimension

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9/20
Nom du groupe Alux
Nom de l'album Illusory Dimension
Type Album
Date de parution 16 Décembre 2013
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Umbral 03:05
2. Orb 07:09
3. Heroes 05:31
4. Pareidolia 07:06
5. Enigmatic Utopia 08:27
6. Road's Delusion 07:15
7. Nightmarish Gala 04:37
8. Epígrafe 09:50
9. Dry Odyssey 03:12
10. Met (Equilibrium Cover) 02:53
Total playing time 59:05

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Alux


Chronique @ AlonewithL

12 Janvier 2014

Dans chaque maison en pain d’épices se cache une sorcière.

La nature humaine est assez drôle. Elle est proche de l’excellence et si imparfaite. Ses réalisations peuvent ainsi être à la fois dantesques et catastrophiques. Cette brève analyse amène à une bribe de réflexion sur ce que nous sommes et sur nos créations. Les deux compères mexicains qui forment aujourd’hui le tout jeune projet « Alux » (sans doute en référence à des rituels mayas dont le nom semble issu) allient magnificence et monstruosité, si on en croit leur premier opus intitulé « Illusory Dimension ». Le dynamisme de leur jeunesse les a poussé à prendre les devants et à expérimenter, malgré un manque d’expérience décelable. Cette impétuosité les pousse à produire un mélange très intéressant entre le folk européen et le metal symphonique. Nous conviendrons de l’originalité de leur travail et nous parviendrons à certains moments à croiser la féerie du rêve. Mais attention, dans chaque maison en pain d’épices se cache une sorcière.

Les premiers constats ont pour effet de vous nouer littéralement l’estomac. On crie (trop) rapidement au génie, à la trouvaille de l’année en écoutant ce qui sert d’introduction à l’album. « Umbral » jouit de sonorités de contes de fée. On y retrouve toute la féérie des histoires de notre enfance. Le groupe a pris grand soin à fignoler ses orchestrations, à y inclure une dimension fantastique à travers ses airs mystérieux et cristallins. Nous retrouvons à peu de chose près une sérénité identique sur « Pareidolia », autre instrumental de toute beauté, où s’illustre et s’impose la symphonie dans un environnement minéral. L’apogée du volume est atteint par la longue et incroyable aventure qu’est « Epigrafe ». Il s’agit bel et bien d’une aventure, car le personnage qui se devine par ses pas sur l’entame, va parcourir les flans d’une montagne au tout début pour ensuite redescendre et se retrouver en toute fin dans des plaines marécageuses. De la grandiloquence magistrale, nous découvrirons donc des phases plus chatoyantes et mélodieuses. Des airs que l’on croit inspirés au chef d’œuvre du « Seigneur des anneaux », se retrouvent accolés des airs piochés au folklore des tavernes du bord de mer, ou pirate si vous préférez. On pourra reprocher à l’ensemble une structure quelque peu décousue malgré le charme indéniable de la composition orchestrale.

Il n’y aurait que peu à redire de cette sublime orchestration. On aurait pu tout de même attendre mieux de la part des synthés d’« Alux » sur « Dry Odyssey » ou de la reprise de « Met » d’« Equilibrium », certes pas forcément facile à reproduire. Là, les claviers se révèlent en parfaits amateurs, bien loin de leurs précédentes performances. Sur « Met », ils ont bien du mal à maîtriser le rythme. Ils font néanmoins bien pire avec l’insignifiant « Dry Odyssey », qui mêle musique digne d’un Tetris aux grésillements agressifs et indigestes de la guitare électrique, même si on remarque de temps en temps quelques mélodies plus amusantes. Ce qui fait tâche dans ce titre, mais également dans tout l’album, ce sont les parties metal. Je vous avais précédemment signalé qu’il y avait un blaireau dans le terrier. « Alux » sait réaliser des orchestrations du niveau de ceux de grandes formations classées en musique symphonique, mais comble de l’histoire, fait office de petit débutant en matière de musique metal. Non seulement l’apport de guitare est une calamité, mais quand on ajoute à cela la batterie et le pseudo growl, nous tombons d’encore plus haut.


En fait, on ressent l’étrange contraste produit dès le morceau « Orb ». Les airs épiques, étincelants font rapidement place à une bouillie metal frustrante et dommageable pour les orchestrations comme pour la musique plus folklorique. L’arrivée de ces instruments metal à près de 2 :30 minutes sur « Enigmatic Utopia » va faire passer l’auditeur de la magie d’une nature riche, chatoyante, à une vilaine nappe de boue. L’effet est immédiat aux premiers soubresauts de guitare. « Nightmarish Gala » qui sert de vitrine pour la formation offre ces mêmes passages gênants et difformes. Le groupe arrive toutefois à obscurcir ce qui l’enlaidit par une orchestration palpitante, presque effrayante, que l’on aime à retrouver notamment dans les dernières productions de « Finntroll ». Sur une ambiance plus souple, les riffs ressortent davantage. C’est ce qui arrive malheureusement sur « Road’s Delusion ». On remarque leur approche plus pagan, mais toujours cet amateurisme aussi flagrant. Derechef, sur un ton festif avec « Heroes », ce serait bien plus le growl à désigner comme principal fautif de ce que l’on peut nommer « un massacre », car l’articulation volontiers mexicaine de la musique marquait réellement un élément original et incontournable de l’œuvre.

Le duo natif de la grande nation de Diego Rivera a vu trop grand. C’est la grenouille qui a voulu devenir plus gros que le bœuf, si on se rappelle des fables de La Fontaine. « Alux » s’est attelé à un projet très ambitieux sans savoir véritablement maîtriser tous les ingrédients nécessaires. L’auditeur saluera le culot, mais oubliera très vite la performance. C’est vrai que nous n’avions pas beaucoup entendu parler du « symfolk » jusque-là, ce fameux mélange entre folk et metal symphonique. Ce n’est pas une grande nouveauté non plus, comme certains sembleraient l’affirmer. Depuis quelques années, nous remarquons bon nombre de formations folk metal ou pagan metal s’essayant à des incursions symphoniques. Les mexicains nous ont impressionné pour leurs orchestrations, ils nous ont déçu en revanche pour leur metal. Nous savons désormais ce qu’ils devront travailler … ou abandonner. « Celui qui reconnaît consciemment ses limites est le plus proche de la perfection » (Goethe).

12/20

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