Il manque encore une pointe de folie...
Une épidémie se répand sur la France. Diagnostiquée par les plus grands spécialistes, la maladie se nomme "démo trois titres avec gros son". Un nouveau foyer a été repéré en région parisienne. Son nom :
Psoriasis.
Particularité de l'infection : elle se présente sous la forme d'un commando de quatre chevelus éclaboussés de sang qui balancent des titres épileptiques, où les tempi s'enchaînent dans de somptueuses excroissances techniques.
Psoriasis pratique donc la boucherie sonore estampillée
Death Metal avec un bonheur rare. Principale particularité du groupe : sa variété. Ces trois titres montrent des structures complexes, remplies d'accélérations, d'arrangements chiadés, de petits solis envoyés à la vitesse de la mitrailleuse (comme sur
Human Testing ou à la fin de A Cannibal
Inside), le tout saupoudré de judicieux coups de freins parcourus d'agréables dissonances qui chatouillent délicatement la colonne vertébrale.
Un bon coup dans la gueule donc avec ce petit bijou bien trop court, qui démontre la classe de la formation. Le superbe ralentissement progressif de la fin de Let There Be
Rot est à ce titre une démonstration d'un groupe qui soigne ses compos et les restitue parfaitement en concert, l'ambiance en plus. L'intro de A Cannibal
Inside avec son côté marteau piqueur et ses multiples chants enchaînés confirme le diagnostic : ces gars là soignent leurs auditeurs avec amour, pour proposer une zik tantôt bovine, tantôt groovy, tantôt technique, bref quelque part dans la très vaste zone qui sépare
Carcass de
Gorguts.
J'attends la prochaine opération avec une impatience sadique, en espérant juste une petite pointe de folie en plus.
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