Liste des groupes Thrash Metal Housemaster Il Giudice

Un an après leur premier essai, les italiens de Housemaster sont de retour avec une seconde démo, plus aboutie et plus cohérente, intitulée « Il Giudice ».

« I Paroni De Casa », édité en 2006, ressemblait bien plus à un délire entres potes qu'à un projet sérieux : en effet, ce premier jet présentait des titres en anglais, espagnol, allemand et italien, executés dans des styles tout aussi hétéroclites.
Ce coup-ci le groupe s'est recentré sur l'essentiel et le résultat s'en trouve bien plus cohérent. La couleur musicale reste dans la même veine : Housemaster se confine dans le monde du heavy/trash, version old school. Malgré une conception assez basique, mais qui a déjà fait maintes fois ses preuves, les morceaux restent cossus et puissants. Basé principalement sur des rythmiques saccadées et des changements de tempos bienvenus, le rendu est tout à fait respectable à défaut d'être original. Les influences des pointures de l'époque style Slayer, Testament ou autre Nuclear Assault sont décelables ça et là.
Pour ce qui est des langues pratiquées, ce coup-ci l'anglais domine largement : seuls l’intro, les interludes et le titre éponyme sont interprétés en italien. Ce dernier d'ailleurs m'a fait repenser à des groupes hispaniques plus ou moins oubliés de nos jours comme Baron Rojo ou Los Angeles Del Infierno. Pour ma part, j'ai toujours bien apprécié ces consonances latines dans le monde du métal.
Pour surprendre l'ennemi, après 5 titres bien costauds, Housemaster clôt l'aventure avec une ballade totalement acoustique qui semble être arrivée ici par erreur ... Mais, quelque part, ce n’est pas vraiment surprenant vu leur personnalité plutôt délirante ...

Un des points forts du groupe est le chanteur Pierluigi Cavazzano qui module sa voix selon l'ambiance que doit dégager le morceau : son timbre est tantôt agressif, tantôt rauque voir gras à la limite de vomir quand le tempo se veut trashy. La seule chose que je trouve assez désagréable sont ses cris suraigus qu'il pousse de temps à autre, sans trop savoir pourquoi.
L'autre point fort de l'album est l'ambiance « bon enfant » qui en ressort. Même si le rendu sonne moins expérimental que le premier jet, la bonne humeur est bien présente comme le démontrent l'intro, les interludes et les petits délires présents dans plusieurs titres.

Au final, même si cette démo ne risque pas de marquer le metal d'une croix blanche, elle est agréable et se laisse écouter sans soucis. On ira jusqu'à se surprendre à se rallier aux fatidiques « oh oh oh » fédérateurs. Pour ma part, j'aurais préféré plus de titres en italien car je trouve que cela donne une véritable personnalité et que cela apporte une chose différente, mais c'est sûr que cela bloque obligatoirement une éventuelle reconnaissance internationale. Si vous avez 10 minutes à tuer, n'hésitez pas à vous rendre sur leur MySpace pour les découvrir (http://www.myspace.com/housemasterband).