I

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14/20
Nom du groupe Distance
Nom de l'album I
Type Album
Date de parution 10 Novembre 2014
Labels Mighty Music
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Fragments 04:09
2. Open Wound 05:56
3. Chemical Trails 05:00
4. Too Late 06:13
5. Conception 06:51
6. Process of Self Destruction 05:53
7. Seeker of Truth 06:29
8. Outreach 07:13
Total playing time 47:44

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Distance


Chronique @ Matai

18 Novembre 2014

Mélange cohérent de modern metal, de melo death, d'indus et de grunge

Anciennement formé sous le nom de Divina Tragedia, ce groupe de Madrilènes a opté pour le nouveau patronyme Distance en 2007, avec l’ambition de mélanger les influences musicales de ses six musiciens et de créer une musique lourde, puissante et mélodique à la fois. Avec son premier full length sobrement nommé « I », mixé et masterisé par Samu Oittinen (Diablo, Insomnium, Korpiklaani…), il mélange sans vergogne des éléments tout droit venus du thrash technique, du melo death, du prog, de l’ambient et de l’indus…

Inutile d’expliquer qu’ avec Distance, nous avons à faire à du metal moderne typiquement dans l’air du temps. Nous avons droit à une musique qui joue autant la carte de l’agressivité que celle de la mélodicité, alternant harmonies et atmosphères dans un ensemble sonore massif et lourd. Cela se sent directement sur « Fragments » mais aussi sur « Chemical Trails » pour ne citer qu’eux.

Malgré les apparences, les Espagnols ne se contentent pas du schéma classique growl aux couplets et chant clair aux refrains puisqu’ils mélangent les vocaux sans se soucier de leur apparition. On peut alors avoir une grosse partie tout en growl et avoir un peu de chant clair à la fin, ou l’inverse. La dualité peut être plus présente sur un morceau comme « Too Late », même si la voix claire n’est pas toujours très bien modulée. Toutefois, c’est le côté clean voire rageur qui ressort le plus des compos, les parties growlées étant, au final, moins envahissantes qu’on ne le pense.

Distance mélange les styles au sein de ces morceaux, mais le fait avec cohérence comme sur « Fragments », très typé modern metal, « Process of Destruction » avec son mix de melo death, de grunge et d’indus, ou « Outreach », très furieux, avec son côté thrashy et atmosphérique très particulier. Les titres déroutent mais les forces et les faiblesses restent tout de même présentes. On a du bon et du moins bon, du puissant et du mélodique mais aussi du linéaire et du ennuyant. On ne peut pas tout avoir, malheureusement.

En définitive, quand on digère un album comme ce « I », on se rend vite fait compte que la musique de Distance est un condensé de plusieurs choses : la technique et la précision du modern metal et du melo death actuel à la Textures, Soilwork ou Threat Signal, l’approche industrielle de Mnemic, la mélodie ou le feeling de formations de grunge comme Soundgarder ou Pearl Jam pour ne citer qu’eux…voilà à quoi ressemble la musique de ces Espagnols ambitieux qui, même s’ils n’inventent finalement pas la poudre, ont le mérite de faire une musique moderne et variée.

1 Commentaire

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edenswordrummer - 20 Novembre 2014: Groupe intéressante et chronique très informée, j'aime bien tomber sur des groupes qui s'amusent a faire la tambouille des genres :D a tenter !
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Chronique @ metalstormrider

03 Mars 2015

Homme : objet ou projet de l’Univers ?

Les dernières sorties des monstres que sont In FLames ou encore Dark Age auront été sujettes à controverses, divisant la communauté Death métallique entre les puristes mécontents et ceux qui auront apprécié cette capacité à se renouveler et à adapter des sonorités beaucoup plus « alternatives » à leur musique. A près tout, les gens à la mode ne sont-ils pas ceux qui la critique ? Un tel changement de direction musicale n’est pas sans risques car il faut respecter une certaine continuité par rapport au passé et maîtriser chaque style nouvellement intégré en les articulant de la manière la plus harmonieuse possible . Ce « Melting Pot » d’influences fait de plus en plus d’émules chez les jeunes groupes suffisamment matures pour ce genre de challenge, permettant ainsi de pérenniser l'évolution d'un style.

Distance pourrait faire partie de cette génération ayant puisé leur inspiration dans les "classiques" du genre tout en manifestant cette ferme intention d’aller encore plus loin dans cette quête d’identité musicale et de versatilité. Les jeunes protégés de Mighty Music ont, en effet, intégré des sonorités atmosphériques et progressives à leur style de prédilection afin de lui donner une certaine profondeur. Jusque là rien d’original me direz-vous, en sachant que ce type d’alchimie s’est déjà avérée payante chez de nombreuses formations telles que Soilwork, pionnier dans l’intégration de refrains imparables au sein de son death metal alambiqué.

Notre sextet espagnol a pris le temps nécessaire pour lancer son premier assaut. Ainsi ce « l » ne verra le jour qu'après trois démos et 9 ans d'existence, et ce temps aura été nécessaire afin de nous proposer un album à la fois précis, moderne et chargé en ions positifs. L’atmosphère qu’il dégage est très proche de celle du « Passage » de Samael avec un côté moins indus (quoique…). Rien que le sublime Artwork nous invite au voyage. Quittons sans plus attendre notre quotidien prosaïque pour des contrées encore inconnues.

Ce voyage nous emmène dans l'antre d'un Death Metal mélodique atmosphérique intégrant subtilement des sonorités Thrash, Indus et Alternatives US. Nous nous délecterons ainsi en écoutant le puissant « Fragments » qui ouvre l’album et qui propose une bonne entrée en matière des styles pratiqués. L’excellent « Chemical Trails » entretient cette atmosphère éthérée dans lequel évolue les riffs tranchants des guitares doublées, nous rapprochant des rythmiques chères à In FLames, autre influence évidente de notre combo.

L’écoute de ce « I » trahie la maturité de la formation qui a su abandonné les plans virtuoses,trop démonstratifs, au profit d’une musique plus directe. Certes les compositions pourront être taxées de sirupeuses et pompeuses par certains, elles déploient cependant un niveau technique très intéressant, maîtrisé et personnel. Les rapides et furieux « Open Wound » et « Process Of Self Destruction », proches de l’esprit de Soilwork, sont bourrés de blasts dévastateurs dans lesquels s’intègrent harmonieusement les phases progressives. Le groupe évite de sombrer dans la facilité et plusieurs écoutes s’avèrent nécessaires afin de découvrir toutes les subtilités de ce « I », permettant de se rendre compte du potentiel de nos musiciens.

La section rythmique est puissante et précise, et il convient de mettre en avant le travail d’Homer, le bassiste, dont le jeu est mis en valeur sur le progressif « Conception ». Cette composition, une des plus attrayante de l’album offre une cadence mid-tempo ainsi qu'un chant clair dynamique, demeure très proche du courant alternatif . « Seeker Of The Truth », quant à lui, montre une autre facette encore plus rock et posé … un éclectisme gage d'accessibilité pour le plus grand nombre.

Distance entame une profonde réflexion sur l’Homme, dont les racines et la destiné sont au centre du processus d’écriture. Cette force d’écriture se doit d'engager un réel lyrisme dans le chant pour lui donner une véritable profondeur... mais malheureusement, une faiblesse de taille ternit ce paysage: Morgan alterne les growls et le chant clair, ici largement moins convaincant à cause de lignes parfois trop approximatives…, « Too Late » très réussi musicalement en pâtit malheureusement … c’est dommage pour cet album qui tient ses promesses.

Une maîtrise musicale sans faille, la présence de refrains imparables, une puissance et un dynamisme que l’on retrouve intact sur chacun des 8 titres, qui sont,de surcroît, auréolés par le mixage du finlandais Samu oittinen, font de ce « I » un premier essai très intéressant.
Si une évolution se poursuit, Distance pourrait sortir des méandres de l’anonymat…

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