Il va sans dire qu'en prenant connaissance des noms de certains des artisans responsables de ce premier album éponyme de
Giant-X, tels que celui de l'illustre Rock'n'Rolf pour ne pas le citer, les espoirs d'un public déçu par les travaux du guitariste au sein de sa créature légendaire,
Running Wild, sur un controversé
Shadowmaker manquant singulièrement d'inspiration, auront tôt fait de renaitre. Des espoirs, somme toute, assez légitime, qu'une première annonce nous présentant cet album comme un condensé musical puisant ses racines au cœur de plusieurs décennie, dans les travaux de groupes tels que
Kiss, Queen, Billy Talent,
Thin Lizzy ou
Van Halen, vient bouleverser puisqu'il sera loin de ces contrés traditionnelle attendues tant foulées par
Running Wild. Mais ne soyons pas trop enclin aux préjugés et prenons le temps nécessaire à l'écoute et à l'analyse.
Débarrassons nous d'abord de l'exercice pénible qui consistera à préciser la teneur musicale de cet effort. Faisons-le rapidement puisque, à dire vrai, il serait presque utopique de vouloir en énoncer avec exactitude toutes les subtilités. Tantôt Heavy Rock, tantôt Heavy
Metal, tantôt Rock, tantôt Bluesy, difficile, en effet, de définir le contenu d'un album aussi éclectique. L'énumération fastidieuse du caractère de chacun des titres le composant en deviendrait presque nécessaire. Epargnons nous aussi un tel calvaire et évoquons quelques uns de ces instants insolites que nous fait vivre l'écoute d'un opus véritablement déconcertant. Et comment ne pas l'être à devant des titres aussi inattendu que les très Rock Let's Dance ou que l'insipide The Count? Ou encore devant un Friendly
Fire aux guitares lourdes, groovy, et, étonnamment modernes?
Au delà de cette surprise découlant de compositions dévolues à des choix artistiques nuancé (dont le résultat par ailleurs nous proposera des morceaux pas forcément déplaisant), un autre sentiment prévaut. Désagréable. Embarrassant. Amer. Celui né de cette platitude sans saveur mêlé, une fois encore, à un classicisme éculé que nous offre ce
Giant-X. Un âcre ressentis que la ballade The Nameless Heroes, pénible et revêtant peu intérêt, entérinera indiscutablement.
L'opprobre semble donc promis à un album pas véritablement plus attirant que celui dont
Running Wild fut coupable.
Fort heureusement, les très Bluesy et superbes Badland Bluesy et
Rough Tide viennent nous redonner foi en ces musiciens. Ces deux morceaux, exhalant, toutes proportions gardées, de ces arômes si particulier dont, par exemple,
Cinderella su, autrefois, se nourrir, sont atypiques, eu égard au passé de ces deux instrumentistes. Ils constituent, néanmoins, une excellente surprise. Les plus classiquement Heavy
Metal On A
Blind Flight,
Now Or Never et Soul Survivors, s'ils n'ont aucun caractère indispensable, n'ont rien, eux non plus, de déshonorant.
En outres de tous ses instants au rendu divers, nous faisant endurer le bon et le moins bon, il nous faudra aussi, malheureusement, souligner l'aspect souvent trop mélodique de refrains, parfois, aux confins d'une naïveté consternante.
Ce premier album de
Giant-X s'éparpille donc en des directions bien trop différentes sans parvenir véritablement à tenir une ligne de conduite claire. Trop confus il est le résultat, de surcroit, d'une créativité essoufflée.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire