Bien qu'à la sortie du premier album, Alexandros Antoniou, alias
Evil Dark, déclarait que
The One ne pouvait être qu'un projet personnel avec lui seul aux commandes, il décide en 2006 d'embaucher un batteur à temps plein. Celui-ci qui se fait ici appeler V est en fait Vortigern, bien connu des fans de
Spearhead, puisqu'il a officié au sein de ce groupe jusqu'en 2011.
Bien que cinq années séparent ce second album du premier,
The One n'est pas resté inactif pour autant, puisque le groupe a participé à deux splits en 2004 et sorti un EP en 2007. Puis surtout
The One s'est produit en concert ce qui a obligé
Evil Dark à travailler avec d'autres musiciens, notamment avec des membres de Goat Molestör.
Même si V fait partie intégrante de
The One, son rôle ne dépasse pas celui de taper sur ses fûts;
Evil One (appelé I sur cet album) restant l'unique maître à bord.
La structure de
I, Master est la même que celle de
Guardians Inhuman; à savoir 6 titres, le premier qui se coupe brutalement et le dernier étant un morceau ambient. Pourtant le groupe a évolué musicalement, mais c'est plus une évolution vers l'arrière à la rencontre de l'influence principale de
The One :
Mayhem.
On a souvent l'impression, à son écoute, que le point de départ de
I, Master est le morceau "De
Mysteriis Dom Sathanas" de
Mayhem. Ce titre qui est une des bases fondatrices du mouvement black metal appelé "orthodoxe" a été le lait nourricier de groupes comme
Watain ou
Funeral Mist.
On y retrouve beaucoup cet esprit "orthodoxe" sur
I, Master à tel point que sur la piste 5 le groupe se rapproche très près d'un
Funeral Mist -même si son final est un hommage flagrant à
Dead de
Mayhem.
Evil Dark chante sur cet album comme
Attila Csihar sur De
Mysteriis Dom Sathanas; on peut même parler d'imitation comme sur la piste 1. Il y a un côté très religieux dans ce chant.
The One c'est toujours aussi noir, torturé et replié sur soi-même. Par contre, du fait certainement de ce côté De
Mysteriis Dom Sathanas très net, ce disque est plus accessible que le premier album qui lui était vraiment le fruit d'un autisme aggravé. Au niveau de la production, on a vraiment un son froid et funéraire à la
Mayhem et non plus cette production primitive sortie d'une cave.
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