Hymns to the Lunar Realm

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Lune
Nom de l'album Hymns to the Lunar Realm
Type Album
Date de parution 27 Septembre 2022
Style MusicalBlack Atmosphérique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Lustrous Gates
 10:31
2.
 Of White Silk and Marble Pillars
 09:52
3.
 Stardust Elysium
 09:06
4.
 Hymns to the Lunar Realm
 10:03

Durée totale : 39:32

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Lune


Chronique @ Jibe

24 Octobre 2022

(...) nous faisons face à une violence diffuse et sans espoir. Froide, noire et solitaire. Mélancolique et dépressive.

Un album auquel j’ai accroché dès la première écoute (d’ailleurs, merci à la chaine YouTube "Black Metal Promotion" pour la découverte !) et que je réécoute régulièrement depuis. Je me suis dit que cela valait bien une chronique.

« Hymns to the Lunar Realm » est le 2ème album de Lune qui est un one-man band dont l’artiste se fait appeler « M » (peut-être un fan de James Bond ;-)). C’est sorti sur le label polonais Wolfspell Records et il y a peu d’infos disponibles sur ce « groupe », si ce n’est que c’est autrichien. En tout cas, l’inspiration ne manque pas car la sortie du 1er album (« Wild Lands of the North ») est encore assez récente (2020).

Alors à quoi avons-nous affaire ? Il s’agit d’un Black Metal atmosphérique dont les 3 premiers titres sont assez proches en termes de structure et de sonorités. C’est-à-dire : pas tellement d’intro (ça peut commencer de façon un peu abrupte), une guitare saturée avec l’arrivée rapide des samples de chœurs féminins froids et éthérés rejoints par un chant Black plaintif, et l’ajout d’un élément (selon les titres : cuivre, cloche, flûte, piano) à chaque nouvelle boucle. Le thème principal étant repris du début à la fin de chacun des morceaux, c’est assez répétitif. Il faut donc apprécier ce type de construction musicale, même si les différents sons d’instruments classiques, les changements de rythmes et plusieurs breaks « cosmiques » apportent quelque variété.

On reste, de façon générale, sur un thème stellaire durant les 4 titres de 10 minutes en moyenne de cet album. Ce que laissent, tout d'abord, présager la pochette (le squelette d’un soldat sur un fond d'espace avec de nombreuses étoiles), les titres et, bien sûr, le nom "Lune".

On notera, avant tout, de jolies mélodies de piano sur « Stardust Elysium » par lesquelles « M » témoigne de ses compétences d’homme-orchestre à manier harmonieusement les sons offerts par les technologies (ce ne sont que des samples). Le chant et le côté répétitif également me donneraient envie de faire un clin d’œil à Burzum, aussi pour quelques bruitages qui auraient toute leur place sur un de ses album. Néanmoins plus abouties, les ambiances peuvent aller jusqu’à nous emmener quasiment dans une musique de film, avant que nous nous retrouvions extirpés de nos songes par le retour du chant torturé, les trémolos picking de la guitare saturée et la rythmique lourde et énervée, dont les percussions sont amenées à dévoiler toute leur agressivité. Car, si, en effet, les accalmies et la beauté apportées par des breaks légers et des envolées orchestrales/épiques pourraient laisser entrevoir l’espoir d’un pâle rayon de l’astre lunaire, la musique de Lune nous rappelle que nous faisons face à une violence diffuse et sans espoir. Froide, noire et solitaire. Mélancolique et dépressive.

La 4ème piste se démarque néanmoins des précédentes. Elle démarre cette fois par une véritable intro, et je ne serais pas surpris que cela soit un hommage à Evol (ce qui me ravit) : même timbre de clavier et même utilisation des sons de flûte. Au point de s’attendre à entendre Suspiria, The Princess Of Disease (chanteuse du groupe précité) commencer à réciter une de ses odes d’un moment à l’autre ! La guitare se démarque également du reste de l’album : plus entraînante et qui tire vers le Post-Black par moments. Se dévoilent aussi des vocaux plus agressifs, sans omettre le passage épique avec chant clair du guerrier à 5’32, repris à 7’52. Très bon titre.

Pour conclure, un très bon 2ème album, encore davantage travaillé que le 1er, à conseiller à tous ceux qui sont à la recherche d’un mixte atmo/sympho et noirceur.

3 Commentaires

5 J'aime

Partager
fufupue - 26 Octobre 2022:

Achat en physique ou digi? J'ai lancé l'écoute en commençant la lecture de ta chro, et pareil j'accroche de suite. Niveau influences je ressens du Summoning époque Dol Guldur pour la manière dont sont construits/développés les morceaux et Mephorash pour l'utilisation des choeurs samplés. En tout cas oui: c'est beau dans ce style d'autant que le groupe n'était apparemment pas signé au moment de sa conception. Merci bcp pour la découverte!

JeanEdernDesecrator - 26 Octobre 2022:

Merci pour la chronique ! Avec les One Man Bands, il y a souvent des choses intéressantes.

Un petit conseil, tu peux ajouter une vidéo s'il y en a, ou mettre des liens audio bandcamp ou Soundcloud sur la page album : ça permettra à tes lecteurs d'écouter le groupe en même temps qu'ils lisent ...

Jibe - 27 Octobre 2022:

@fufupe : j'ai rédigé la chronique en l'écoutant sur YouTube, puis je me suis procuré la version digitale.
(on va voir si ma réponse relance le débat : "Dans quelle mesure est-il possible de chroniquer un album dont on n'a pas la version physique ?" ;-))
Oui, difficile de jouer du Black Atmo en ignorant Summoning ! Et avec plaisir pour la découverte :-)

@JeanEdernDessecrator : de rien. Et merci, tu as raison, il faut que j'ajoute le lien à la fin de mes chroniques. En plus, il paraît que ça rapporte des points supplémentaires :-)
 

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire