Hunter's Prey

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14/20
Nom du groupe Seven Waters
Nom de l'album Hunter's Prey
Type EP
Date de parution 25 Juin 2015
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Hunter's Prey
Ecouter05:23
2.
 Weight of Loss
Ecouter04:21
3.
 Mother Egypt : All for Love
Ecouter07:40
4.
 Broken Images
Ecouter04:29

Durée totale : 21:53

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Seven Waters



Chronique @ ericb4

07 Juillet 2015

En poursuivant son chemin, le combo y a gagné en technicité ce qu'il a perdu en mélodicité, est-ce le bon calcul ?...

Quelques trois années suite à l'introductif et prometteur EP « Pathfinder », le combo néerlandais est de retour, animé d'une détermination sans failles à poursuivre son projet artistique. Et ce, à l'aune de cette seconde menue, mais non chétive, rondelle de quatre tranches alignées sur vingt-deux minutes de pistes, témoignant chacune d'un confort auditif plus que satisfaisant. Avec un supplément de maturité à son actif, l'oeuvre y a gagné en personnalité et en technicité, sans pour autant sacrifier en qualités harmoniques, qui recouvrent encore de nombreux espaces sonores de la galette.

Une refonte du line-up s'est opérée, où on retrouve l'empreinte vocale de la soprano Karen Leijzer, les guitares de Michiel Leijzer, la batterie de Robert Molenaar, auxquelles s'adjoignent Maarten Vloon, aux claviers, et le bassiste Gijs van Ouwerkerk. Au fil du temps, il semblerait que les compositions se soient affermies et les textes des paroles fluidifiés. Les parties instrumentales se sont avérées tout aussi convaincantes et les envolées de la jeune diva un poil plus nettes. De leur côté, les qualités d'enregistrement n'ont eu d'égal que celles du mixage, sans oublier les finitions intra titres ainsi que les enchaînements inter pistes, témoignant d'un travail en studio appliqué, où les notes parasites ont été reléguées au rang d'insignifiants résidus. Le tout pour un résultat non moins palpitant que l'ancienne et déjà fringante mouture.

Là où le groupe excelle, c'est lorsqu'il reste calé dans le registre fondamental qui est le sien, à savoir le metal symphonique mélodique. A la lumière de l'entame de l'opus, nous pouvons déjà l'observer. Ainsi, des nappes synthétiques impressionnantes nous assaillent tout de go sur le titre éponyme « Hunter's Prey », à la rythmique frondeuse et aux riffs cinglants. Ici, le cheminement mélodique opte pour la cohérence des accords et des arpèges dont se nourrissent abondamment couplets et refrains, à la manière de Xandria. En outre, la belle imprime son timbre à la fois clair et chatoyant sur les séries de notes plus enjouées les unes que les autres, dans tous les compartiments où elle s'inscrit, dans la lignée de Passionworks. Par ailleurs, on ne manquera pas la succession d'habiles soli de guitare et au synthé sur un pont apte à les recevoir avec les honneurs. La reprise vocale ne tarde pas à envelopper la scène à l'instar d'un degré de puissance supérieur, pour achever le parcours de cette piste avec maestria, mais au bord d'un précipice létal. Mais, pas de souci particulier pour s'immiscer dans les arcanes de cette plage. Il en va de même pour son voisin, sensiblement du même acabit. Aussi, l'entraînant « Weight of Loss », d'obédience metal symphonique, sévit, lui également, par ses séduisants couplets mis en exergue par l'instrumentation autant que par les inflexions de la sirène, même si cette dernière semble tirer un peu plus sur ses cordes vocales pour ne pas se faire happer par la densité de l'environnement orchestral. Toutefois, les refrains ne paraissent que difficilement tirer leur épingle du jeu, la ligne mélodique ne faisant pas montre d'une fringance hors d'atteinte. Un solo de guitare au picking enjoué rompt le fil de progression du morceau un instant avant qu'une reprise bondissante s'invite à la danse. Un agréable moment, à défaut d'être transcendant, nous est donc octroyé.

Le combo n'a pas manqué de se montrer plus soft et y réussit une performance aux jeux de nuances subtils. De beaux arpèges au piano nous attirent ainsi immanquablement sur « Mother Egypt All for Love », ballade progressive et sensible fresque où démarre avec finesse un couple vocal, mené par la maîtresse de cérémonie. Confondant moment où les couplets nous caressent le pavillon alors que les refrains s'insinuent en nous sans obstacles, malgré quelques petits mésajustements harmoniques. L'instrumentation, quant à elle, n'est pas à prendre en défaut, le toucher du pianiste et les accords du lead guitariste assistant la belle comme pour l'inciter à relever encore le niveau de ses célestes impulsions. Un expert solo de guitare nous est offert en prime sur un pont, la fusion des éléments gagnant dès lors en intensité percussive, la déesse s'adjoignant alors à l'ensemble pour convoler dans un bain musical aux doux remous. Si l'auditeur est loin d'être malmené, la charge émotionnelle de ce titre risque toutefois de ne pas forcément capter la totalité de ses sens.

Par contre, quand il témoigne d'une certaine complexité relative à ses gammes et à ses parties techniques, le combo semble évoluer avec un peu moins de grâce, et donc moins d'impact auditif que prévu. Ainsi, le vivifiant « Broken Images », à l'empreinte power, nous agrippe de ses riffs acérés et nous flanque quelques roustes percussives, avant que l'on ne pénètre dans une ritournelle sémillante, avec quelques pertes partielles du chemin harmonique en cours de route. La complexité technique du morceau est remarquable, avec un solo fuligineux de guitare à la clé. Mais pourra-t-on emprunter le virage verglacé de la reprise sans risquer une sortie de piste ? Pas si sûr. Mais, quelques efforts d'attention permettront de prendre conscience du travail de composition de la plage. Au fil des écoutes, l'adhésion peut finir par être de mise.

On ressort de l'écoute de ce disque avec une impression favorable, tenant autant aux capacités cohésives qu'aux compétences individuelles de nos acolytes. On aurait cependant espéré davantage d'emphase sur les parties vocales et un jeu plus nuancé sur les accords. Ainsi, l'oeuvre y a gagné en intensité rythmique ce qu'elle a perdu en finesse mélodique par rapport à leur première mouture. On attendait un album full length, et il a fallu nous contenter d'un EP, moins flamboyant sur les refrains mais techniquement plus affûté. Comme la production d'ensemble n'est pas à prendre en grippe, le mal n'est pas grave. Les aficionados du groupe ne seront pas en reste, mais souhaiteront probablement, à terme, un message musical plus roboratif et tout aussi enjoué que la pièce introductive. Suite au prochain épisode, donc...

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