Le projet
Humanimal est né en 2002 sous l'initiative du guitariste suédois Pontus Norgren dont le nom fut inspiré par une citation de Marcel Jacob le Bassiste du groupe
Talisman, qui à l'époque, disait : nous sommes peut-être humains mais à la fin, nous sommes toujours des animaux. Un groupe qui au départ avait été penser comme un projet réunissant plusieurs chanteurs. C'est finalement l'immense
Jeff Scott Soto, (qui était venu donner un coup de pouce à son ami Marcel Jacob), qui interprétera l'intégralité des chansons de l'opus.
Quant au reste du line-up, il sera composé de Thomas Broman (Ex-.
Amaze Me, Ex-
John Norum, future
Audiovision, Impulsia) à la batterie, ainsi que Jesse Nylander aux claviers. Autant dire que nous avons affaire ici à une formation comportant les trois quarts de
Talisman.
Comme on pouvait s'y attendre au vu du pedigree et des compétences de ses membres,
Humanimal propose une musique issue d'un savant mélange alliant admirablement le
Hard Rock mélodieux à la puissance du Heavy, avec un sens du groove plus développé voire une alternative Heavy mélodique de
Talisman. L'autre particularité de cet opus viendra de sa production. Réalisé par Marcel Jacob, Clas Persson au mastering et Ronny Lahti (
Talisman,
Sha-Boom,
Glory,
Lion's Share) au mixage, ce qui apportera une nette différence entre le son de
Talisman et
Humanimal. En effet, alors que le premier mettait en évidence le jeu de basse inimitable de Marcel Jacob, cet unique opus d'
Humanimal met au premier plan les guitares de Pontus Norgren, qui pour rappel est le principal instigateur du projet.
Fortement ancré dans l'esprit du
Humanimal de
Talisman, dû notamment au groove de basse et plans de guitare maitrisée, l'album dans son ensemble, jouit d'un excellent sens de la dynamique comme l'atteste le rapide "RU 4 Real" introduit par un riff tranchant emmené par un
Jeff Scott Soto, très en voix et au sommet de son art.
La puissance dégagée sur ce dynamique morceau ne fera que se confirmer par la suite, avec "License
To Kill" armé d'un riff acéré orné de plans de guitares Heavy et basse fort expressive, le tout couronné d'un flamboyant solo inspiré. "Feel the
Burn" au refrain et harmonieux leads de guitares efficaces. Dans une approche similaire, on notera aussi un "I" introduit par un riff plombé hérissé d'intenses motifs de guitares saturées, ou encore "Fell The
Burn" qui voit apparaître une trame de chant râpé ainsi que des plans de guitare véloces pour un résultat aux frontières du
Metal Fusion, rappelant parfois le groupe
Extreme sur l'album Pornograffiti.
Sur des rythmes plus mesurés on s'attardera sur "
Again 2 B Found" au refrain et chœurs accrocheurs, soutenu par un irrésistible groove de basse, rappelant beaucoup le titre My Colour XTC de
Talisman. Un groove et jeu de basse puissante d'obédience funky que l'on retrouvera sur "
Road 2 Forgivness" à l'air entrainant, couronner en son centre par un admirable solo de basse fort inspiré signé Marcel Jacob, mais aussi sur "Turn Away" à la mélodie et refrain au chœurs grandioses.
le groupe nous propose aussi quelques titres plus classiques mais tout aussi efficaces comme l'indique "Who Do U Think U Are" très Big Rock dans l'âme, qui se distinguera par un chant aguicheur et sensuel, ainsi, que "Way 2 Deep" aux plans de guitares funky et refrain qui fait mouche, orné de plans de guitare funky.
Enfin, pour ceux qui arriveraient à se procurer ou possèdent la version rééditée de cet éponyme paru sur le Label Z Records, je leur conseillerais de ne pas passer à côté de "Loves the
Dominion" en bonus, sur lequel l'ensemble du groupe, se montrera une fois de plus impérial et très inspiré.
Les fans de
Hard Rock mélodique et en particulier de l'oeuvre de
Jeff Scott Soto ne peuvent pas se tromper avec cet album. Le travail magistral sur les guitares de Pontus Norgren, le jeu de basse inimitable de Marcel Jacob et la performance vocale irréprochable de
Jeff Scott Soto sont les principaux points forts de ce disque.
En dehors de rappeler les travaux récents de
Talisman l'autre groupe de Pontus Norgren, cet unique opus éponyme a la production puissante et équilibrée, sans le moindre titre faible, s'avère être une totale réussite.
Un excellent album, qui selon votre serviteur pourrait très bien servir d'hommage au regretté bassiste Marcel Jacob décédé le 21 juillet 2009.
Merci Bruno pour cette chronique! C'est dommage que cet album soit resté quelque peu dans l'ombre étant donné sa qualité. Je pense que ton écrit lui rendra justice et permettra à un public plus large de le découvrir.
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