How to Disappear

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14/20
Nom du groupe Casey
Nom de l'album How to Disappear
Type Album
Date de parution 12 Janvier 2024
Style MusicalPost Hardcore
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Unique Lights
 
2.
 I Was Happy When You Died
 
3.
 Sanctimonious
 
4.
 For Katie
 
5.
 Selah
 
6.
 Bite Through My Tongue
 
7.
 Those That I'm Survived by
 
8.
 St Peter
 
9.
 Puncture Wounds to Heaven
 
10.
 Space Between
 
11.
 Blush
 
12.
 How to Disappear
 

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Casey


Chronique @ Groaw

03 Mars 2024

Six ans de silence pour un retour en apothéose au sein d’un jardin apaisant et nostalgique

Dans une approche qui mêle le post-hardcore, l’emo et le shoegaze, le quintet gallois de Casey puise surtout sa richesse dans une direction aussi épurée que mélancolique. Si les influences post-rock, indie et pop aident à cette atmosphère sereine, dans son registre lyrique, le groupe y concentre toute sa douleur et sa sensibilité avec des thématiques excessivement sombres comme les maux psychologiques, les pertes humaines ou encore la fragilité physique. Ces épreuves sont parfaitement perceptibles sur les deux premiers opus de la formation Love Is Not Enough et Where I Go When I Am Sleeping parus respectivement en 2016 et 2018. C’est donc après une longue pause que nos artistes reviennent en ce début d’année avec un troisième ouvrage baptisé How to Disappear.

Fidèle à ses principes construits sur ses premières toiles, nos Gallois mettent en lumière une musique mélodique dont la profondeur et le poids émotionnel nous touchent particulièrement. On ne peut pas nier la forte inspiration pop des compositions qui suivront pour la grande majorité une structure standard. Mais là où se situe la grande force du collectif, c’est en premier lieu sur cette progression au sein de ses mélodies, avec certains passages sur lesquels une forme de colère se fait vivement ressentir. Un titre tel que Puncture Wounds to Heaven nous découle cette hargne, principalement par ce chant screamé qui signe l’une de ses rares présences sur ce disque mais aussi par une peur, une vision trouble de sa propre existence qui nous émeut.

Le quintet nous soumet également des morceaux élégants, minimalistes en termes d’instrumentaux mais d’une incroyable poésie et de grâce. Selah est une belle présentation de cette habileté, quelques cordes très ancrés dans le post-rock et dont on démêle une forte inspiration du combo américain La Dispute. La montée en puissance de la chanson se fait discrète avant d’arriver à son point d’orgue lors de l’outro, cette fois-ci dans une nuance plus hardcore. Casey sait aussi nous emporter dans des ambiances songeuses de par l’utilisation créative de ses riffings ainsi que par des vocaux absolument planants. Ces attraits sont totalement audibles sur Space Between dont les embellissements rappellent quelque peu les travaux d’un Alcest ou d’un Deftones.

Même si la tristesse et la sérénité sont les principales prédispositions de cette production, on observe toutefois plusieurs sections un peu plus lourdes et agressives, sans pour autant dénaturer l’harmonie générale de l’instrumental. C’est le cas par exemple d’un Those That I’m Survived By où l’amplitude sonore est aisément notable sur l’outro. Même vocalement, on retrouve du scream utilisé avec beaucoup de parcimonie, le tout sous une mélodie angoissante, un riffing presque morose que l’on pourrait entendre chez Explosions In The Sky.
Ce titre est sans conteste le plus complexe aussi bien dans son écriture que dans son approche lyrique qui traite de cette phobie de vivre à travers quelqu’un, d’être influencé ou écouté alors que nous cherchons désespérément à demeurer en vie. Le recueil se termine par le titre éponyme, une nouvelle preuve de la part de nos Gallois à nous prodiguer des propos personnels et universels. Ainsi, comme le laisse présager How to Disappear, le morceau dévoile de manière sincère mais déchirante de comment se séparer/disparaître de celui ou celle qui nous aime sans qu’il/elle soit soucieux, une vraie question dont la réponse reste finalement en suspens.

How to Disappear est une incroyable exploration à la fois intime et spontanée de nos propres émotions, notamment celles qui nous détruisent intérieurement. Toujours au travers d’une esthétique bien rodée, Casey nous invite à travers cette troisième expérience à l’introspection et à une certaine contemplation avec une production immersive et émotionnellement puissante. Du début à la fin, l’ambiance que nous délivre les compositions affichent un certain réconfort assez déboussolant au sein d’aspects pourtant dramatiques. L’attente fût certes longue pour pouvoir profiter de cette œuvre mais elle en valait clairement la peine car on sent véritablement que notre quintet gallois a mis du cœur à l’ouvrage pour créer une ambiance aussi poignante.

1 Commentaire

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MasseGrav - 16 Mars 2024:

Ça me fait bizarre de dire ça, car d'ordinaire je ne supporte pas ce type de musique, pourtant j'ai adoré cet album et j'ai hâte de découvrir le reste de la discographie du groupe.

Je ne sais pas comment le décrire, il y a une sorte de sincérité et d'élégance dans les compositions de cet album que je ne pensais jamais trouver dans ce style de musique, les émotions retranscrites sont puissantes et réellement touchantes,  et ta chronique le décrit à merveille.

Je suis soufflé par cette découverte, vraiment.

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