Horror Experience

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
12/20
Nom du groupe Tränenzeit
Nom de l'album Horror Experience
Type Album
Date de parution 12 Mars 2011
Style MusicalDeath Gothique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Prélude au Tourment
2. Les Larmes du Temps
3. Face à Face
4. The Jackal
5. Für Immer
6. Alone in the Valley of Death
7. 666: Road of the Devil
8. Pavillon Noir
9. Dead Walk
10. Horror Experience

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Tränenzeit


Chronique @ Eternalis

31 Janvier 2011
« Nous voulons de la vie dans le théâtre, et du théâtre dans la vie » disait Jules Renard…certains semblent avoir appliqué cette formule à la musique, tout comme la musique est une forme de vie à part entière.
Les groupes purement théâtraux sont toujours de plus en plus nombreux, des fantastiques Therion à Battlelore, en passant par Evil Masquerade ou récemment Ram-Zet. Si nous évoquons ici une scène plus proche du métal que de la musique classique, c’est probablement car les émotions véhiculées par l’art théâtral ne fut jamais réellement très loin de celui que le metal cherche à véhiculer à travers les notes.
Tränenzeit vient aujourd’hui allonger une liste de plus en plus longue…

Les Havrais, après une première démo en 2008, passent aujourd’hui le cap du premier opus autoproduit, au nom d’un "Horror Metal" autoproclamé par le groupe lui-même. « Horror » pour sa musique plus ou moins sombre, lente et obscure, faites d’arpèges sombres et mélancoliques (on pourrait parfois évoquer Draconian ou The Vision Bleak), alimenté par les chants chimériques d’Ominous (féminin) et Dargor (masculin) ; « Experience » pour ce qu’il nous réserve…

C’est probablement dès ce premier abord que le bas blesse…et aussi cruellement qu’une flèche venant se planter mortellement dans le flanc d’un animal encore tendre. Dès "Les Larmes du Temps", les vocalises d’Ominous se révèlent des plus infames, inaudibles, non plus faux mais simplement ignobles, tant la « théâtralité » (belle excuse pour pallier un manque évident de technique, des placements complètement aléatoires et surtout un souffle lui, réellement chimérique). Si le son n’est pas extraordinaire, très cru, même pour le genre pratiqué, il servirait encore partiellement de tissu sonore agréable s’il n’était pas suppléé par un tel manque de créativité et de talent derrière le micro (comme en témoigne le passe presque épique de ce premier morceau, quasi religieux). La batterie de Keriel répète assez inlassablement le même schéma de double pédale, parfois plus intéressant, particulièrement lorsqu’il sert de catapulteur à un growl masculin bien plus convaincant que son homologue féminin (est-ce réellement difficile ?).

On regrettera également un manque évident de créativité dans les structures musicales, foncièrement banales et simplistes, tout autant que ces mélodies ou ces riffs dans lesquels il n’y a globalement pas grand-chose à retirer, si ce n’est un léger sourire devant tant d’amateurisme et de naïveté (la mélodie de "The Jackal" en est le parfait exemple). Il en devient difficile de trancher ou d’analyser telle ou telle composition tant "Horror Experience" baigne tout entièrement dans un océan similaire de médiocrité.
La qualité textuelle aurait pu être un argument favorable mais la simple lecture des patronymes, tous plus clichés et bateaux les uns que les autres, en vient à renoncer à toute analyse sémiologique digne de ce nom.

Parfois presque bruitiste, tentant vainement de proposer un semblant d’intérêt, Tränenzeit lance un schéma intéressant ("Dead Walk") annihilé quelques instants plus tard par un chant de gargouille à vous pendre de dépit (et ce « Rise » répété ne pouvant qu’évoquer le génial "Your Poison Throne" de Nevermore n’arrange pas les choses).
Un constant bien négatif, foncièrement critique et opiniâtrement brutal mais le constat reste qu’il n’y a rien à sauver ici…que le semblant d’étincelles de qualité ne pourrait, objectivement, pousser et grandir que si l’on ôtait immédiatement l’idée que ces deux vocalistes viennent briser l’utopie d’un monde meilleur.
"Horror Experience" est simplement mauvais…les mots sont durs, mais reflètent une part de vérité…le groupe doit impérativement se ressaisir et commencer par maitriser sa propre technique avant d’enregistrer d’autres morceaux…de gros progrès sont à attendre à tous les étages, il en va d’un hypothétique avenir du groupe…

138 Commentaires

18 J'aime

Partager

MikeSlave - 09 Fevrier 2011: il faut accepter la critique qu'elle soit bonne ou mauvaise,objective ou subjective,justifiée ou non.C'est le principe d'un site comme SOM.Idem pour la scène,on adhère ou pas.
En même temps il est normal de faire valoir son droit de réponse et défendre sa création.
J'ai été confronté a de bons et mauvais avis en live ou concernant les projets musicaux auxquels j'ai participé et même si ça fait mal c'est la règle du jeu.
L'important c'est votre vision et votre conviction personnelle.
Si cette chronique vous blesse comment réagirez vous aux critiques plus dures dont vous ferez l'objet un jour ou l'autre comme la plupart des groupes?
kadabelo - 10 Fevrier 2011: La remarque de Neimad ne concerne pas Traneenzeit. C'est en rapport avec des postes qu'il y a eu plus haut.
Neimad - 11 Fevrier 2011: Pas de problème pour la remarque :)
sadchimaira - 21 Fevrier 2011: Les plus gros chroniqueurs prennent la grosse tête, ça c'est clair.
Je ne m'investis pas beaucoup sur le site, je m'en "sers" plus on va dire, comme beaucoup, et les rares fois où j'"entrelis" les chroniques je lis des énormités qui ne servent qu'à descendre le groupe et pas à le faire progresser.

Quand je lis cette chronique je lis de l'énervement, du "c'est de la merde" étc...

Merci de contribuer à l'extinction et la fermeture d'esprit du métal!

J'aurais plutôt écrit des phrases disant : ce n'est pas du horror metal, il y a de grosses lacunes, il y a des progrès à faire... mais ceci et cela est intéressant... étc.

Je suis un touriste et nomade sur le site, comme la plupart, et franchement, hors de ma vue des chroniques pareilles pour faire splitter des groupes, ça me donne bien envie d'enlever som de mes favoris simplement.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ Veokahel

04 Fevrier 2011

Tranenzeït est un groupe normand formé en 2008. S'auto proclamant comme un groupe d'"horror métal" , il prend le parti d'une ambiance marquée par le malsain et la mélancolie avec ses textes écrits en français, en anglais et en allemand. En 2011, il sort son premier album intitulé "Horror Experience"

Commençons les présentations de cet univers étrange et décalé ou les normands de Tranenzeït nous emmènent à travers leur album: voguant entre zombie, piraterie, et la crainte du temps qui passe, le voyage, comme l'annonce le premier morceau "Prélude au tourment", ne se fera pas sans peine. Dès le début, l'album s'annonce bruitiste avec le son d'une horloge, qui s'ensuit d'un air calme et ambiant ; on pénètre dans un monde à la frontière du réel et du surnaturel, ou voir un zombie surgir parmi les décombres d'une industrie fantôme massacrée par le nucléaire devient envisageable.
Les sonorités, des bruitages divers a certains riffs bestiaux , nourrissent tout au long de l'album les thèmes que le groupe veut aborder et les rythment, et s'alliant aux chant d'Ominous et de Dargor, ils rendent l'atmosphère étrange et prenante, sur un fond de dérision.

Bien que le chant d'Ominous ne soit pas toujours juste, le rendu est pourtant plaisant et agréable, et constitue l'une des marques de fabrique et un point fort du groupe. On s'en aperçoit à travers "les larmes du temps", dont les paroles sont en français. Réellement, le chant féminin apporte quelque chose à l'ambiance générale, un paradoxe qui ne s'explique pas et qui contre balance pourtant habilement cette ambiance, malsaine et sombre.
Le son, parfois un peu mal enregistré, et les structures lentes n'empêchent en rien à l'ambiance de prendre, et le plaisir de l'écoute reste là.
C'est d'ailleurs sur un air entraînant, que "The jackal" nous emmène jusqu'à une frontière au vent égyptien et fait office de récréation dans un album ayant visiblement pris le parti d'être sombre. "Pavillon noir" est du même acabit,
on est loin des riffs lourds et oppressants, avec ce titre plus dansant que les autres. Il s'agit là d'une force de ce groupe, que de savoir, avec une certaine dérision, passer de l'angoisse au festif.
Comme on peut le sentir il s'installe donc une forme de second degré, et l'on comprend vite que le groupe, sans avoir la prétention de faire passer un message, prend avant tout du plaisir à dresser son univers, toujours plus nerveux.
"Fur immer" monte d'ailleurs la cadence d'un cran: les riffs beaux et puissants qui s'accélèrent semblent nous suggérer qu'une meute de zombie arrive dans notre dos et qu'il ne nous reste comme issue que de les trancher à coups de sabre de la piraterie.
Certes, les structures musicales sont souples, parfois presque simplistes, et c'est pourtant ce qui permet au groupe de changer aisément, de chambouler toute son ambiance plusieurs fois au cours d'un seul morceau tout en restant cohérent, et cela semble constituer l'un des partis pris de musiciens souhaitant s'exprimer sur scène autant qu'à travers leur albums. "666 Road of the Devil" l'illustre à merveille avec ses motards ripailleurs qui comptent bien vous amener à dos de bécanes pour une petite traversée à l'ancienne, entre scorpions et psychopathes qui se jettent à vos trousses, entre la poussière du désert et un soleil brûlant qui cogne fort sur les sites nucléaires abandonnés
L'album connaît pourtant quelques baisses de régimes que l'on peut regretter : "Dead Walk", le morceau le plus long d'Horror Experience s'essaie à une expérimentation un peu bancale qui peine à montrer tout son potentiel.

Le groupe s'initie globalement pour son premier album au talent de varier d'une ambiance à l'autre, de faire passer chez l'auditeur différentes émotions.
Ainsi "Face à Face", après nous avoir confronté au paradoxe d'une introduction planante et énigmatique, devient rapidement plus métal et oppressant, s'alliant aux paroles afin d'illustrer la terreur d'un vivant se confrontant à la mort par son propre reflet.
D'une autre façon, "Alone in the valley of death" change radicalement d'ambiance avec une guitare claire et solitaire qui vous emmène sur la vallée de la mort, ou il n'y a qu'un vent triste pour vous accompagner, un vent de désespoir alors que vous vous trouvez seul et abandonné de tous. Ce morceau se distingue du reste de l'album, plus court, sans chant et plus mélancolique que les autres et semble marquer un temps de pause au milieu d'un album plutôt nerveux.
L'album ferme la parenthèse du voyage avec un titre beaucoup plus calme que la majorité de l'album. "Horror Experience "s'acquitte de toutes les horreurs précédentes et laisse l'opportunité de se les remémorer une dernière fois avant de quitter pour de bon le navire et de cesser le voyage.

Alors certes "Horror Experience" ne révolutionne rien, mais le style n'en demeure pas moins efficace, et en plus d'assurer de bons moments à l'écoute, il promet pour les lives à venir.
Peut être les thèmes se mélangent-ils sans réel fil conducteur, et que l'enregistrement n'est pas toujours irréprochable, mais on peut se dire qu'au vu de la qualité globale de l'album, il serait bien dommage de ne pas se laisser tenter de suivre ces normands là et d'aller combattre à leurs côtés!
Ce premier album d'horror métal est cependant parfois un peu hésitant et tâtonnant mais au vu de ce début prometteur, il sera intéressant de suivre la carrière de Tranenzeït. Une telle volonté de recherche avec ce goût prononcé pour le décalé peut amener de belles surprises sur le long terme .
Bref, qu'on ait peur de l'invasion prochaine des zombies, qu'on soit fasciné par la piraterie ou angoissé par l'horloge maudite qui nous amènera tous de l'autre côté, "Horror Experience" à sa dose de thèmes fort et ses arguments pour vous faire valser d'un bord à l'autre tout du long de l'album

7 Commentaires

8 J'aime

Partager

Silent_Flight - 06 Fevrier 2011: Chronique bien plus convaincante, c'est ta première sur SOM et je dois dire que tu as une jolie plume. Et puis surtout, tu connais le sujet, tu as pris la peine de t'intéresser au groupe et non seulement à ce que sa musique t'a procurée. C'est hélas le défaut de beaucoup de critiques de faire comme s'ils avaient l'opinion ultime... Bien joué.
Veokahel - 06 Fevrier 2011: Merci ;)
Dargor - 06 Fevrier 2011: Vous seriez gentils de ne pas noter l'album sans l'avoir écouté (puisqu'il n'est pas sorti et que nous ne l'envoyons pas à n'importe qui).

Merci.
Skullface35 - 02 Avril 2012: Salut bonne chronique ^^
J'ai pas entiérement écouté l'album, perso j'ai trouvé sa pas mal, mais un manque au niveau de la prod, enfin bref bonne chance a ce groupe!!Si jamais vous passez par Lille, je serrai au rdv ;)
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Tränenzeit