My Indifference to
Silence est le one man band de Vladimir Andreev, ex-chanteur et guitariste d' ?????????? ????? (plus connu dans nos contrées en tant que
Revelations of
Rain) et nous ayant déjà proposé un album solo en 2010 sous le nom d'
On The Edge Of The NetherRealm. Le fait d'abandonner un premier projet solo pour en lancer un nouveau paraît toujours un peu étonnant mais s'explique sans doute par une légère modification du style pratiqué, ainsi que par le départ du chanteur Sethaye qui mettait sa voix au service de Vladimir sur Different Realms.
Musicalement parlant cet
Horizon to My
Heaven propose un mix entre
Doom Death et
Funeral, pour un résultat globalement assez mélodique mais conservant la majeure partie du temps une certaine dureté de ton franchement bienvenue. Une recette en soi appréciable, mais qui pêche sur plusieurs points. Les lentes mélodies à la guitares, si elles évitent la plupart du temps de sombrer dans l'excès de sentimentalité (à l'exception de
Scream of
Despair et de son aspect romantique exacerbé), manquent aussi d'impact sur plusieurs morceaux, et sont rarement réellement mémorables. Si ce point s'améliore peu à peu au fur et à mesure de l'album, les trois derniers morceaux remontant clairement le niveau, les mélodies n'en manquent pas moins de personnalité et d'originalité.
Ce défaut est partiellement compensé par la rugosité que le musicien russe parvient à conserver dans sa musique, qui permet à l'album de jouer sur un autre niveau que celui strictement mélodique, mais ici aussi il manque quelque chose. Contrairement à ce que le dernier
Revelations of
Rain par exemple peut nous proposer dans ce domaine, l'album peine à mettre en avant son agressivité et à s'en servir pour créer de véritables moments forts. Un constat assez mitigé donc, l'aspect équilibré de l'album ne compensant pas totalement ses défauts. Rien de vraiment mauvais en soi, mais rien de vraiment bon non plus.
On appréciera par contre le growl de Vladimir, dont la prestation à ce niveau là se révèle sans surprise être très solide et efficace, clairement un des points forts de l'album. Le slave utilise également à plusieurs reprises de courts passages parlés, pas inefficaces mais très classiques dans le style.
On remarquera sinon quelques nappes de clavier, globalement assez discrètes, qui apportent par exemple sur le morceau titre des chœurs assez efficaces et bien utilisés, ainsi que quelques courts passages au piano souvent utilisés en introduction comme sur Falling Stars et We're All on the Other Side, ce dernier morceau se révélant être à mes yeux le plus abouti et maîtrisé de l'album.
Un album pas franchement convainquant donc, ou du moins pas aussi bon que ce que la mention de l'ancien groupe principal de Vladimir Andreev aurait pu laisser espérer.
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