Initialement, une formation de
Metal Hardcore créée en 2004 sous le nom de C-
Vice, le fumet de la musique de ces Nordistes a pris un parfum de brutalité additionnelle trois ans plus tard, lorsque Geo (guitare) a rejoint le line-up en y apportant les influences Death
Metal de son garde-manger.
Quelques années après avoir affiné leur nouvelle recette, la sauce prend, et on peut la déguster sur «
My Family », leur hors-d’œuvre sorti en 2009.
Pas d’indigestion, on prend juste sa punition en plein dans l’estomac en avalant cet EP de 3 titres efficaces de
Deathcore, préfigurant tout à fait la suite du menu, c’est-à-dire le full-length «
Honor Before Glory », qui sera issu de la fournée 2014.
La pochette de cet album, représentant des casques et armes de Spartiates, constitue une mise en bouche aux morceaux dont les titres mettent en avant des valeurs telles que l’honneur (« Honor the Braves… », « ...
Kill Fucking
Cowards ») et l’intégrité (« Fear
Hypocrisy &
Sickness », «
Stay True »). On est loin des monstres ou de l’imagerie gore du
Brutal Death pour laquelle nos chefs cuistots ne montrent que peu d’appétit. C’est effectivement la thématique guerrière qui les tient en haleine, sans oublier que Geo est un très gros fan de «
God of
War », jeu vidéo inspiré par la mythologie grecque pour ses premiers épisodes.
Vous prendrez bien maintenant un peu d’assaisonnement ‘pessimisme’ («
Die in This World », « Alone in This Pit », « Broken
Life », «
Nothing to Lose ») pour goûter aux lyrics plutôt sombres qui partagent le constat que lorsque l’on regarde l’évolution de la société, le consensus du groupe est le suivant : « on est plutôt dans la merde » (je les cite).
Les fortes valeurs et thèmes abordés pourraient aussi coller à la saveur Hardcore de notre combo, toujours présente sur la liste des ingrédients. On la ressent en effet encore, particulièrement à travers des phrasés typiques du chanteur Vivien, ou sur les ‘backing vocals’ et la 1ère partie de «
Burning Skies », par exemple.
Outre le Hardcore, on sent également le Slam Death commencer à titiller nos papilles gustatives : breakdown ultra lourds (jusqu’à la fin cachée de « …
Kill Fucking
Cowards »), incessants changements de rythme, voix gutturale ‘vomie’, pig squeals (encore timides) et batterie mitraillette de Clem. «
Stay True », en particulier son début en trombe fracassant, illustre bien ce piment Slam qui ne demande qu’à développer ses graines.
Cela, sans omettre un arôme Groovy (ils revendiquent
Crowbar et
Pantera à ce propos) : écoutez certains passages de guitare sur « Alone in This Pit », «
Die in This World » et à la fin de «
Dark Passenger » pour apprécier !
La mixture des styles prend à merveille. Sentez, quel délicieux bouquet …
Enfin, auto-produit et enregistré en cuisine du
Boss Hog Studio dans le Nord, pas de souci au niveau du son de ces 11 titres de 3-4 minutes en moyenne, qui ont pu, par ailleurs, être défendus lors de nombreux concerts en Europe, notamment à l’occasion d’une mini tournée en Angleterre qui leur a laissé un super souvenir.
Une bonne galette qui sera confirmée 5 ans plus tard avec «
Nameless King » en deuxième plat de résistance.
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