Liste des groupes Death Brutal Flesh Hoarder Homicidal Necrophile

Depuis 2002, date de la commercialisation du premier album de Lust Of Decay "Infesting The Exhumed" (2002), Comatose Music, petit label basé à Kings Mountain (Caroline Du Nord, Etats-Unis), s'est forgé une bonne réputation au sein de la scène Brutal Death Metal avec ses diverses sorties.
Pour autant, et malgré les espoirs qu'ont suscité certains disques comme "Remnants Of A Cannibalistic Debauchery" (2005) d'Exulcerate (groupe composé d'anciens membres de Putrilage), "Cadaver Pleasures" (2008) de Supreme Pain (formation dans laquelle officie aux vocaux Aad Kloosterwaard, le leader de Sinister), ou encore "Age Of Onset" (2009) de Pathology (qui avait recruté Matti Way, l'ancien vocaliste de Disgorge), les poulains de l'écurie Comatose Music n'ont jamais réussi à vraiment s'imposer.
Une situation qui n'empêche pourtant pas Steve Green, patron du label et membre de Lust Of Decay (ainsi que d'Atrocious Abnormality et de Purulent Necrosis), de continuer à promouvoir de nouveaux groupes comme Desecrate The Faith et Flesh Hoarder.

Si Flesh Hoarder, qui s'est formé à San Antonio en 2011, est une jeune formation, ce n'est absolument pas le cas de ses membres.
En effet le line-up de Flesh Hoarder se compose du vocaliste Nick Moreno (Eviscerated), du guitariste Angel Tarin (ex-Putrilage), du guitariste (et bassiste) Mike DeLeon (Disfigured), et du batteur Rene Martinez (Disfigured, Scattered Remains), quatre figures bien connues de la scène Brutal Death Metal Texane.
C'est donc une bande de vétérans qui officie sur "Homicidal Necrophile", le premier album de Flesh Horder que Comatose Music commercialise en mai 2018 avec une ravissante pochette dessinée par Rudi Yanto (alias Rudi Gorgingsuicide).

Passé l'intro macabre "Between Life And Death" les choses sérieuses débutent avec "Ritualistic Rape Victims", un excellent morceau de Brutal Death Metal où le groupe alterne parties rapides avec d'autres, extrêmement lourdes.
Celui-ci est suivit de "Tortured Beyond The Grave" et "Ejaculating On The Faces Of The Aborted", deux titres sur lesquels, à nouveau, les lignes de guitares de la paire Angel Tarin-Mike DeLeon rappellent les débuts de Cannibal Corpse et Deeds Of Flesh tandis que les vocaux, gutturaux et criards (parfois agrémenté de pig squeals), de Nick Moreno renvoient à certains groupes de l'Illinois comme Lividity et Human Artifacts.
Bien que Flesh Hoarder reste ancré dans le Brutal Death Metal, sur "Human Drapery" le groupe n'hésite pas, en proposant des parties encore plus pesantes (et poisseuses), à flirter avec le Brutal Slam/Death Metal de Devourment et Cephalotripsy.
Cependant dès "Hogtied And Deep Fried", dont la première partie débute par une scène de torture qui aurait pu figurer sur un disque de Mortician, Flesh Hoarder retourne à son Brutal Death Metal originel.
Si celui-ci n'a rien d'exceptionnel (et encore moins d'original), difficile néanmoins de ne pas succomber à ces très bons morceaux que sont "Necrotic Slut Chunks" et ses guitares hystériques, l'oppressant "Infatuation with Menstruation", ou encore "Counterweight Suicide" qui déboule après le virevoltant titre instrumental "Abuse Of A Corpse".
C'est avec "Burnt, Scraped, Dumped" et son atmosphère malsaine que les texans clôturent cet appréciable "Homcidal Necrophile", un album qui a le mérite (en plus de la qualité de ses compositions) d'être ni trop long ni trop court (trente-huit minutes) et, de surcroit, d'être doté d'une percutante production.

En 2021 Flesh Hoarder, qui a engagé le bassiste Jason Rodriguez, est de retour avec "Relic of Putrescent Filth", un second disque dans la lignée de "Homcidal Necrophile" (quoi qu'un peu moins inspiré) qui sort sur New Standard Elite, le label qui a édité en 2014 le terrible "Destined To Violate" de Gorgasm.