Lorsqu'on écoute les premiers morceaux de ce
Hold High the Flame, premier véritable effort des Américains de Final
Sign, on perçoit assez rapidement les affinités qui lient cette formation aux
Judas Priest, Iron Maiden et autres
Primal Fear. Viennent ensuite se greffer à tous ça d'autres influences telles que celles de
Vicious Rumors,
Heretic ou
Metal Church. Le tout nous offrant donc une sorte de Heavy
Metal dans lequel un souffle
Power US/Thrash est très présent et dans lequel on peut retrouver, aussi, les traces succinctes de ces années 80 définitivement révolues. A tout cela le quatuor étatsunien ajoute un gout prononcé pour les refrains mélodiques modernes dont le vieux continent a le secret et une certaine accointance pour la chose obscure.
Mais revenons donc au commencement de cette histoire. Né en 2013 de la volonté du guitariste Brian "
Hellstorm" Williams d'
October 31 et du chanteur Shawn Pelata, que l'on connait surtout pour avoir été le vocaliste du groupe de Greensboro, en Caroline du Nord,
Oracle, Final
Sign, bientôt complété par le bassiste Howard Baker et le batteur Kevin Haverlah, ne tarde pas à éveiller la curiosité des gens de Divebomb Records dont l'appétence pour la musique traditionnelle et, ou, pour l'exhumation de trésors profondément enfouis n'est plus vraiment à démontrer.
Hold High the Flame, l'album né de la collaboration entre le label et le groupe, sort en cette année 2015.
Qu'en dire? Sinon que Daring The Sun et
Hold High the Flame sont deux pistes vives et âpres aux chorus mélodiques qui ne plairont sans doute pas à tous, et notamment aux puristes. Que
Born the
Temple Down est, quant à lui, un titre aux riffs plus posé et aux rythmes plus lancinant et dont les refrains nous évoquent immanquablement le premier album éponyme du collectif allemand dans lequel sévit, entre autres, Matt
Sinner et
Ralf Scheepers. Et qu'il y a cependant dans cette chanson une face sombre et tourmentée que l'on ne retrouvera pas dans les travaux des Saxons. Du moins, en tous les cas, pas dans ceux de cette époque-là. Que le furieux
Possessor est clairement le morceau le plus rugueux de ce manifeste et qu'il aurait, sans aucun problème, pu trouver une place sur le dernier
Helstar.
Il faudra, aussi, absolument parler de Scaling
Lies qui, au milieu de cet ensemble plutôt intéressant et cohérent, fort d'un refrain, sans doute, un peu trop harmonieux, est une chanson qui s'éloigne un peu trop de l'univers de
Primal Fear et consorts pour se rapprocher un peu trop dangereusement de celui d'
Edguy (une évidence que certaines intonations de la voix de Shawn nous rappelant parfois celles de Tobias Sammet viendra encore souligner).
Fort heureusement le belliqueux The
Ominous Black vient remettre Final
Sign dans le droit chemin et clore de bien belle manière ce plaidoyer.
Au final, malgré ces quelques écueils,
Hold High the Flame est un album intéressant qui parvient, à la fois, à se nourrir du passé et à s'inscrire dans une actualité contemporaine.
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