Groupe majeur dans l’histoire du metal australien,
Hobbs' Angel of Death se forme en 1986 sous l’impulsion de Peter Hobbs, influencé par le thrashmetal Slayerien. Fort d’un line up complété, son leader signe alors avec la célèbre écurie allemande Steamhammer, qui envoie son jeune protégé vers le célèbre Harris Johns (
Kreator, Sodom, Voivod) aux Musiclab Studios de Berlin, pour les sessions son premier album éponyme. Le disque sort ainsi fin 1988, en même temps que les incontournables
Serpent Temptation,
Blood Fire Death et
Leprosy (
Incubus,
Bathory, Death).
Débutant par le redoutable House Of Death, avec son intro couplant un acoustique sombre et des guitares puissantes, l’album dégage de suite une atmosphère très démoniaque. Il envoie alors ses rythmiques rapides soutenant des riffs furieux, sur lesquels se greffe la voix féroce de Peter Hobbs. Le groupe déploie des lignes de grattes rapides et incroyablement tranchantes, distillant parallèlement cette aura satanique propre à
Slayer,
Onslaught,
Infernal Masjesty et
Possessed.
Balançant un thrash brutal et accrocheur,
Hobbs' Angel of Death enchaîne ainsi de nombreux classiques, comme les très inspirés Satans
Crusade, Lucifers
Domain,
Crucifixion, ou encore le mémorable Brotherhood et ses riffs infernaux déclenchant les headbangs les plus fous. Le groupe sait également judicieusement calmer l’ambiance, à l’image du titre Marie Antoinette et de ses soli plus posés. Doté de surcroît d’une production parfaitement maîtrisée, à la fois claire et très profonde, l'album possède ainsi de nombreux atouts pour convaincre.
A l'ambiance démoniaque si bien entretenue,
Hobbs' Angel of Death est un album à la fois sombre et percutant, affichant une maîtrise technique diablement impressionnante. Ne révolutionnant certes pas le genre déjà initié par
Slayer ou
Celtic Frost, l’album séduit en revanche par ses rafales de riffs meurtriers et terriblement précis, à ranger aux côtés des redoutables
Beyond the
Gates ou IX (
Possessed,
Bulldozer) d'inspiration tout aussi satanique.
Hobbs' Angel of Death, le disque et le groupe, s’imposent ainsi sans conteste comme une des références du thrashmetal australien des années 80’s aux côtés de
Mortal Sin, quant à lui davantage axé du côté Bay-
Area.
Fabien.
C'est effectivement une sacré pièce de thrash metal brutal!.
Pourtant cet album est resté complétement obscur et très peu connu j'ai l'impression...
C'est tant mieux ou bien dommage selon la position que l'on a.
En tout cas ce disque est une merveille que je rapprocherai beaucoup de none shall defy de infernal majesty en terme de similitude.
Tu parle de technique diablement impressionante,c'est clair!,surtout en ce qui concerne le batteur,qui je crois n'était pas très âgé (je crois qu'il devait avoir 15 ou 16 piges à la sortie du disque à ce qu'on m'avait dit,d'ailleurs ca ce voit à sa gueule quand on voit la photo du groupe!) et qui déploie une maitrise de son instrument hallucinante pour un si jeune batteur!.
Excellent disque.
Pareil, je n'en avais jamais entendu parler, une excellente découverte que j'écoute régulièrement depuis une semaine et dont j'attends le support physique. Merci Fabien pour tes chroniques dont les divers références font se rappeler aux souvenirs des oublis ou tout simplement découvrir avec 30 ans de retard ^^
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