High Heat Licks Against Heaven

Liste des groupes Black Metal Nidingr High Heat Licks Against Heaven
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15/20
Nom du groupe Nidingr
Nom de l'album High Heat Licks Against Heaven
Type Album
Date de parution 10 Fevrier 2017
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1. Hangagud
2. Surtr
3. The Ballad of Hamther
4. On Dead Body Shore
5. Gleipnir
6. Sol Taker
7. Ash Yggdrasil
8. Heimdalargaldr
9. Valkyries Assemble
10. Naglfar Is Loosed

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Nidingr


Chronique @ Icare

11 Avril 2017

Nidingr sait jouer, c’est indéniable, mais manque cruellement d’identité

Nidingr est l’un des innombrables combos emmené par Teloch, vieux briscard de la scène norvégienne ayant entre autres officié chez Gorgoroth, 1349, et tenant le manche chez Mayhem.
Bien que fondé en 1995, ce n’est que dix ans plus tard que le combo sortira son premier album, et après avoir pas mal fait parler de lui avec Greatest of Deceivers en 2012, voilà que le quatuor revient pour son troisième full length, High Heat Licks Against Heaven, toujours signé chez Indie Recordings.

Hangagud débarque sans intro, sur un rythme soutenu avec un batteur qui cogne dur, une voix rauque et puissante, et des guitares hurlantes balançant un riffing aux dissonances black. Le tout est bien mastard, viril, parfaitement carré, expédié en 2,33 minutes montre en main, en un mot totalement norvégien. Et ce n’est pas Surtr qui me fera mentir, avec ces hurlements toujours aussi éraillés, ces guitares hachées et schizophrènes à la noirceur vénéneuse, cette batterie martyrisée qui martèle un rythme binaire et frénétique pour un résultat asphyxiant, un peu comme si Mayhem copulait avec Vredehammer et Sarke. On a un break un peu plus aéré vraiment bienvenu dans cette débauche sonore, sur lequel la basse nous pond une mélodie salvatrice et où le chant se fait un peu moins agressif. Deux bons morceaux particulièrement intenses qui nous assomment d’entrée, nous dévoilant toute la puissance de Nidingr, mais aussi ses limites: si pour beaucoup, la voix de Cpt. Estrella Grasa fait en partie la personnalité du groupe, il faut reconnaître que ses vocalises manquent de variations, se faisant rapidement poussives et monocordes.
Et malheureusement cette linéarité se retrouve aussi dans la musique du groupe, qui, même s’il essaye d’aérer son jeu, a cruellement tendance à se répéter et à tourner en rond. La faute au son peut-être, très propre et massif, qui uniformise les dix titres de cet album en une superproduction impeccable de puissance mais sans âme : ces mêmes guitares sifflantes et tranchantes aux gentils relents de malaise, ces dissonances à la norvégienne mille fois entendues, ce rythme métronomique cogné sur une batterie trop mise en avant, tout cela est impeccable et, pris séparément, les titres sont plutôt bons, mais ils ne se distinguent pas assez les uns des autres, formant un ensemble trop compact et impersonnel.

Les Norvégiens ont beau essayer de varier les plaisirs en proposant des titres plus lents et atmosphériques, la sauce ne prend pas : Gleipnir, parfaitement lourd, froid et mécanique, n’est pas assez profond et subtil pour vraiment nous emporter, Ash Yggdrasil, aux arpèges empoisonnés, au riffing moribond et hypnotique, manque cruellement d’intensité et traîne inutilement sa carcasse fatiguée sur 6,21 minutes... Bref, le constat est sévère, car on sent que le quatuor a essayé de proposer quelque chose de légèrement différent, d’ailleurs ces 41 minutes ne manquent pas de passages intéressants (le break mélodique sur On Dead Body Shore, au refrain par ailleurs assez entraînant, le mélancolique Naglfar is Loose qui clôt l’album, au riff bien trouvé, et au chant féminin qui surprend à défaut de transcender), mais c’est encore sur les titres les plus courts et conventionnels que Nidingr reste le plus convaincant.

Nidingr sait jouer, c’est indéniable, mais manque cruellement d’identité, se contentant de piocher ses riffs et ses ambiances chez Mayhem, Dodheimsgard, Sarke ou Vreid et de jouer l’ensemble de façon moderne avec un gros son. Si The Greatest of Deceivers était déjà tout sauf original, il était au moins plus intense que ce nouvel album certes correct mais sonnant un peu plat et fatigué.
High Heat Licks Against Heaven plaira sans doute aux amateurs d’un black metal clinique, version aseptisée, froide et mécanique de l’art noir qui privilégie la technique à l’émotion. Pour les autres, repassez-vous donc les vieux Mayhem, Dodheimsgard et Gorgoroth car malheureusement, le nom du précédent album de Nidingr aurait mieux correspondu à celui-ci.

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