Heroikos

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17/20
Nom du groupe Stonecast
Nom de l'album Heroikos
Type Album
Date de parution 12 Novembre 2013
Enregistré à Freaky Dog Studio
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Jakuta (Cult of the Bolthrower)
2. The Barbaric Rhyme
3. Elysean Winds
4. Triumph
5. Substance
6. Of Fire and Ice
7. Kings Unborn
8. Gods of Dust
9. The Place
10. Savage Princes

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Stonecast


Chronique @ AlonewithL

25 Janvier 2014

Stonecast travaille à devenir un colosse du heavy épique français.

Le heavy metal épique revient à la mode, on dirait. De la redécouverte des œuvres de « Manilla Road » à la création de formations épousant la fibre guerrière, la finesse et la rudesse de certains vieux vinyles, il n’y a qu’un pas. Dans le cas des marseillais de « Stonecast », ce serait plus précisément l’adoption d’un changement de style. Le groupe avait choisi un heavy moderne pour « Inherited Hell », un premier ouvrage modeste, daté de 2009, qui laissait un ressenti peu convaincant. Le son brut, l’univers chaotique ne semblaient pas suffisants pour combler le manque d’inspiration. De la sortie d’« Inherited Hell » à aujourd’hui, « Stonecast » a fait undemi- tour sur lui-même à 180 degré, prenant une toute autre direction, celle d’un heavy metal plus passéiste, cette fois, rendant hommage aux anciens, à l’héroic fantasy et à « Manowar ». Le groupe, désormais sous la bannière de Pitch Black Records, a bénéficié pour l’occasion de la venue de Rhino, l’ex batteur de « Holyhell » et de « Manowar » sur l’album « The Triumph of Steel ». Une venue indicatrice du nouvel élan pris par le groupe phocéen, qui s’attèle en 2013 à remettre aux goûts du jour le passé grec de la cité de Marseille.

Point d’irruptions helléniques sur le début de ce « Heroikos ». Il faudra attendre plus tard. Nous avons avec « Jakuta » une entrée glorieuse à la « Manowar », un heavy épique, froid et très affirmé. Les parties guitares attirent presque toutes les attentions tellement les riffs sont envoutants. Nous pouvons qu’acclamer l’excellent solo figurant vers la 4ème de la piste. Le chant de Franck Ghirardi, bien que mobilisateur, n’offre pas la même impulsion. D’ailleurs, on se permet de la rapprocher ici à celle de Vaggelis Krouskas, membre de « Valor », groupe grec présent dans le catalogue de Pitch Black Records, à la différence que Franck tente de manière osée quelques cris façon Eric Adams, histoire de coller davantage avec l’illustre « Manowar ». La comparaison avec ce dernier ne gagnera étonnement pas la majeure partie de l’album, contrairement aux annonces faites à ce sujet. On retrouvera bien un « Savage Princes » dont l’ossature est directement héritée aux créations de Joey DeMaio. Le rapprochement doit beaucoup aux riffs encaissés, aux chœurs de l’entame, au chant volontairement copié sur celui de sieur Adams. Cependant, une différence substantielle persistera. « Stonecast » est plus en accord avec une musique mélodique qu’avec un heavy metal racé et brut. C’est aussi pourquoi le vibrant hommage fait à « Manowar » ne donne lieu ici qu’à une simple parenthèse.

Les marseillais ont tout intérêt à servir le heavy metal à leur propre sauce. Nous aurons un aperçu plus heavy/power sur « The Barbaric Rhyme », assez trippant par sa cavalcade. Ce style n’est pas sans rappeler le second album de « Sacred Blood » ou « Valor » précédemment cité, le power metal grec à tendance épique donc. Il en est quasiment de même avec « Triumph » dans une tonalité plus martiale. Un titre souffrant de quelques longueurs au vue de sa sobriété en première moitié. Fort heureusement, il se montrera beaucoup plus dynamique et explicite en seconde moitié. Nous y trouvons même un ravissant hymne après quelques belles et démonstratrices mélodies, que l’on aimera reprendre en chœur, à l’unisson. Cette impression de majesté en fin de piste trouvera un écho sur le morceau tout aussi rafraichissant qu’est « Of Fire and Ice ». Il est assez curieux de remarquer sur celui-là un chant plus à la Rod Stewart, sur un ensemble à mid tempo, privilégiant la mélodie, mais assez tourmenté tout de même. Nous serons loin d’atteindre la violence et la véhémence d’un « Gods of Dust ». Le second chant gueulé, nous donne d’ailleurs le sentiment d’être celui de Tomi Mykkänen de « Battlelore ». Les riffs implacables, imperturbables, feront place nette à un heavy speed hyper soutenu en seconde partie de piste, démontrant toute l’imagination, la technique de « Stonecast », qui n’est pas là à son premier effet de surprise utilisé.

L’héritage grec avait été initialement évoqué. Celui-ci est présent au sein de certaines ballades de l’ouvrage. Oui ! « Heroikos » est perlé de ballades. Ainsi, la mandoline contenue dans le tendre et pacifique « Substance » suit le rythme du courant de la mer Egée. Il n’en est pas autrement pour « Kings Unborn », usant aussi de l’instrument à cordes en question, sous des airs tout aussi apaisants. Ce qui n’est pas le cas d’« Elysian Winds » qui s’attèle à un divin instrumental aux contours progressifs, doux et rayonnant de mille feux tout au long de sa minute et demi. « The Place » est également à distinguer pour sa forme. Le groupe s’exerce alors sous une ambiance pluvieuse à une musique folk classique, très touchante et émotionnel. « Stonecast » fait de la richesse musicale une véritable raison, un point de mire, qui est à la fois attirant, mais aussi très formateur, propice aux innovations et à une carrière pleine de promesses.

N’allez pas croire que « Stonecast » vous initie à l’histoire de l’antiquité grecque. Ce n’est pas exactement le métier de nos gaillards de Marseille. Mais, il est fort possible qu’ils se soient rappelés les origines de leur cité méridionale. La pochette, le titre de l’album, leur musique parfois, nous orientent ostensiblement vers le nord-est de la méditerranée. C’est troublant, dirons-nous. Hormis ce constat secondaire, il faut bien reconnaître les qualités de cette formation qui a su révéler des compositions de bonne facture, un sens inné et précis de la mélodie. Tout ce qui manquait à leur album précédent, qui bien qu’étant plus puissant, ne donnait pas ces belles perspectives. L’aisance se fait généralement en douceur, si l’on excepte quelques phases de démesure émoustillantes. « Stonecast » travaille à devenir un colosse du heavy épique français.

14/20

4 Commentaires

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King_Triton - 25 Janvier 2014: intéressant ! je ne connais absolument pas ce groupe mais vais m'empresser de le découvrir.
MattMaiden - 26 Janvier 2014: Merci pour cette chro et cette découverte intéressante, je vais y jeter une oreille attentive !
AlonewithL - 26 Janvier 2014: Merci pour eux. Avec ce dernier effort ils méritent amplement qu'on s'y intéresse.
Jhudon - 30 Septembre 2016: Moi j'ai écouté ce disque jusqu'à écoeurement. On dois parler d'au moins 60 écoutes voir plus quand c'était sorti.

Ce sont des morceaux comme Triumph ou Of fire and ice qui m'ont charmé mais tout le disque s'écoute très bien sans qu'on s'ennuie, pas le moindre remplissage !
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