Heavy Metal Sanctuary

Liste des groupes NWOBHM Battleaxe Heavy Metal Sanctuary
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17/20
Nom du groupe Battleaxe
Nom de l'album Heavy Metal Sanctuary
Type Album
Date de parution 21 Fevrier 2014
Labels SPV
Style MusicalNWOBHM
Membres possèdant cet album26

Tracklist

1. Heavy Metal Sanctuary
2. Shock and Awe
3. Hail to the King
4. Rebel With a Cause
5. Give it More
6. Too Hot for Hell
7. Revolution
8. A Prelude to Battle/The Legions Unite
9. Spirits of the Fallen
10. Devil Calls
11. Kingdom Come
12. Romeo

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Battleaxe


Chronique @ AlonewithL

24 Fevrier 2014

Battleaxe a plusieurs visages. Mais où est le sien ?

Il y en a qui se font attendre. On se dit souvent que la patience est la reine des qualités, quand on voit qu’apparaissent des formations fossiles du fin fond des années 80. « Battleaxe » était un véritable monstre de l’ère NWOBHM, ayant honoré le style de deux albums de renom dont le désormais culte « Burn This Town » de 1983. Le groupe qui avait décroché en 1987 va remettre les crampons 20 ans après, en fin 2007, sous l’impulsion nostalgique de Dave King et de Paul Atkinson. Les anciens copains vont être rappelés pour ainsi reformer le dernier line-up de « Battleaxe » opérant entre 1985 et 1987. Une première nouvelle chanson va rapidement être créée ; elle s’intitulera « The Self Destruction Machine ». Son nom va ensuite changer pour celui de « Devil Calls », lors de la préparation du troisième album de la formation, lancée en fin de l’année 2010. L’enregistrement de « Heavy Metal Sanctuary » va prendre du temps, en grande partie à cause des difficultés financières que connait alors le groupe. La production se fait le plus souvent maison et respectivement dans les petits studios respectifs des membres. Ce qui ne gâche nullement l’espoir et l’optimisme de la bande, qui crève de désir de se rappeler au souvenir des fans de heavy metal.

Comme va nous le démontrer ce disque, « Battleaxe » n’a rien perdu de son énergie d’autrefois. Le groupe s’afficherait par contre moins personnel qu’à son origine. Et cela, dès son premier morceau. L’entame de « Heavy Metal Sanctuary » est calquée sur une entrée épique de « Manowar ». Ce n’est pas la seule correspondance des britanniques aux autres formations sur ce même titre, car ils déboulent aussitôt sur un heavy metal bien calibré, dont la ressemblance au « Judas Priest » des opus « Stained Class » et « Killing Machine » est plus que troublante. Cette identité priestienne, « Battleaxe » va continuer à l’afficher. Elle est décelable en compagnie de celle d’« Anvil » sur l’excentrique et le redoutable « Rebel with a Cause », de manière plus basique avec un « Give It More » propulsé par une entame troublante, une atmosphère de coin de rue hostile. Elle va se perpétuer également avec « Revolution », qui fait œuvre de simplicité avec des riffs mécanisés et une façon de faire propre aux années 80.

La divine période est bien identifiée dans ce volume. Les riffs de guitare, les roulements de batterie, la qualité sonore pas trop propre ; tout est réalisé pour que l’écoute de l’album soit en fait un bon dans le temps. Pour couronner le tout, « Battleaxe » a pris le soin de composer des titres percutants, peut-être pas aussi bons que ceux de ses débuts, mais supérieurs à pas mal de récentes sorties de groupes de NWOBHM reformés, et surtout en respect à l’esprit du heavy metal britannique de l’époque. Ils nous honorent d’un « Shock and Awe » bien viril, qui remet aux goûts du jour le NWOBHM de leurs glorieuses années. Le heavy metal de l’époque est souvent idéalisé par des compositions rapides, frénétiques, très ordonnées, avec des airs simples et mémorables, qui sont en permanence répétés. « Spirits of the Fallen » en est une parfaite représentation, même s’il s’agit du titre le moins prenant de l’album. Il comprend malgré tout de superbes solos, une pêche d’enfer.

Il est un peu dommage en revanche que ce retour à l’esprit des années 80 se fasse par l’intermédiaire d’autres figures déjà bien connues, en provenance de cette période. « Battleaxe » va privilégier des influences extérieures. Le résultat est pour autant plus que satisfaisant. Les regrets d’un heavy met al peu personnel vont rapidement s’effacer devant la qualité des réalisations. Hormis le rapprochement au heavy metal maidenien de la période Di’Anno, l’auditeur saluera les riffs percutants et nerveux de « Hail to the King ». « Saxon », leur illustre mentor avec qui ils ont ouvert de nombreux shows lors de leurs heures de gloire, ne semble visiblement pas avoir été oublié, si on en croit « A Prelude to Battle/The Legions Unite ». Une fois passé les airs héroïco-fantastiques de son début, c’est bien à un heavy metal au pas à pas, net et précis, dans la tradition d’un « Strong Arm of the Law », auquel on se tient.

« Accept » figure parmi les groupes favoris de la formation anglaise. Ne vous étonnez donc pas d’y voir son ombre, en particulier sur le heavy speed décapant de « Too Hot for Hell ». Dave a raffermi son chant, de sorte à ressembler à celui d’Udo Dirkschneider, et aussi de s’accrocher à cette rythmique infernale qui part à toute allure. « Accept » s’illustrera dans un tempo beaucoup plus lent avec « Kingdom Come ». On croirait véritablement, à peu de chose près, une chanson mid tempo de la formation allemande. Avec ce titre, « Battleaxe » enrichit cependant sa palette. Ils s’essayent même à d’autres styles que le heavy metal standard. Nous avons ainsi un rock arena ou hard fm assez vibrant sur « Devil Calls ». Les guitares ont beau être cantonnées, le chanteur affiche tout le mordant nécessaire. La revisite du hard rock à la « AC/DC » sur « Romeo » est chose plus surprenante par contre. La prestation n’en est pas moins éblouissante et de haute volée, digne de la fameuse formation australienne.

« Battleaxe » a plusieurs visages. Mais où est le sien ? L’ancienne légende du heavy britannique est de retour. Toutefois, elle semble avoir perdu en cours de route sa façon de faire, son heavy metal qui s’est montré si puissant sur ses albums « Burn This Town » et « Power from the Universe ». Cette perte a été compensée par ses écoutes, par la musique de nobles acteurs en la matière, que « Battleaxe » a pu reproduire très efficacement. L’auditeur aura loisir de comparer, car la sortie de « Heavy Metal Sanctuary » est accompagnée de la réédition de « Burn This Town » par leur nouveau label, Steamhammer. Les anglais réapparaissent après de longues années d’absence sur un heavy metal qui n’est pas vraiment le leur, mais qui a honneur de nous rappeler quand même les années 80, dans ce que l’on a connu de meilleur.

15/20

6 Commentaires

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BARONROUGE - 25 Fevrier 2014: Enfin de retour , bon j'ai pas encore écouté ce skeud , donc pour l'instant c'est "Burn This Town"à fond et bien-sûr le "Power From Universe" par la fenêtre.
=XGV= - 26 Fevrier 2014: Il est mauvais, le Power from the Universe ?
Elevator - 03 Mars 2014: Merci pour la chro une fois de plus très intéressante. Si je ne m'attends pas à un chef d'oeuvre, je crois que je vais me laisser tenter après m'être régalé avec la réédition de "Burn this Town".
Hibernatus - 09 Mai 2014: Vieux fan de "Burn this Town", je viens d'écouter ce disque, puis de lire ta chronique. Je me retrouve en parfaite harmonie avec ce que tu écris. On peut dire au choix que Battleaxe a enrichi ou abâtardi sa palette et son style : on a bien le vieux groupe, mais mâtiné de Manowar, de Maiden et d'Accept. J'avais pas percuté sur Judas, mais à la réflexion, tu as raison, il y en a aussi. Alors, trahison, dégénérescence ou manque d'inspiration ? Bah, mon sourire béat, fût-il tempéré de toutes les interrogations ci-dessus, est une réponse en soi : je me suis régalé avec ce plat fort bien cuisiné sorti d'un congélateur scellé dans les années 80 !
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