Formé en 2007 à Seattle (Etat de Washington, nord ouest des Etats Unis, ou patrie des grungers) autour d'anciens membres de Shook Ones, Got It Alone ou encore
Blue Monday, groupes issus des scènes punk et HxC,
Black Breath pratique à ses débuts un metal/hardcore assez simpliste mais des plus efficaces, empruntant principalement sur son premier ep
Razor to Oblivion ses sonorités à
Discharge et Motörhead. Ep qui fit très vite l'effet d'une petite bombe. Les américains étaient donc attendus au tournant avec leur 1er album,
Heavy Breathing, sorti en 2010 chez Southern
Lord et produit par le célèbre
Kurt Ballou (
Converge) aux Godcity Studio de
Salem dans le Massachussetts, situés par ailleurs dans la propre demeure de
Kurt Ballou.
Mais, à l'instar d'un
Mammoth Grinder sur son
Extinction Of Humanity (2009),
Black Breath marque dès son premier album un virage death metal old school aux influences suédoises relativement prononcées. En effet, loin de nous lâcher un
Razor to Oblivion bis, le groupe a énormément mûri en structurant ses morceaux et navigue allègrement entre hardcore gras et death/thrash granuleux, accordant une place prépondérante aux riffs.
Ainsi, à l'entame du disque avec
Black Sin (Spit On The
Cross) les américains envoient un death/thrash/hardcore tantôt massif et furibard, lorgnant volontairement vers des sphères plus death metal, ralentissant la cadence sur des mid tempo lourds, aidés de doubles pédalages écrasants, gagnant par la même en précision et en technique, à l'image des redoutables Eat
The Witch et
Escape From
Death, au riffing death metal affirmé, ce grâce au jeu épais et élaboré de Zack Muljat. Les américains affichent de plus une imagerie obscure et abordent des thèmes macabres, nihilistes et ésotériques, parfois même anti-cléricaux.
Cependant, le groupe, malgré sa nouvelle direction assumée, n'oublie pas ses racines hardcore et balance une
Children Of
The Horn thrash/punky et véloce à souhait, aux riffs et rythmiques d-beat survoltés, entrecoupés des hurlements rageurs de Neil Mc Adams, d'ailleurs légérement caverneux sur ses fins de lignes vocales. Pour autant
Black Breath fait preuve d'une certaine habileté, en temoignent les solis mélodiques d'Eric Wallace, qui bien qu'assez conventionnels au final, rajoutent encore de la valeur technique à cet opus. De même que le jeu de batterie nuancé de Jamie Byrum, riche en roulements de toms et variations. Le groupe se permettant même une instrumentale sombre et lourde avec la traxtitle. On regrettera en revanche un léger manque de cohérence entre les titres.
Impeccablement produit par l'expérimenté
Kurt Ballou (qui a bossé entre autres pour
Trap Them,
Magrudergrind ou encore bien sûr
Converge), qui réussit à donner aux guitares une densité quasi palpable,
Heavy Breathing est à conseiller évidement aux fans de hardcore viril, mais aussi et surtout death et thrash qui voudraient changer d'air le temps d'un disque. Un album au cachet à la fois américain et européen, à la fois death, thrash et hardcore, à cheval entre Stinking Up The
Night de
Death Breath (2006) et
Extinction Of Humanity de
Mammoth Grinder (2009).
Du heavy/thrash c'est plutot du Megadeth. C'est plus du crossover que du heavy ou du death, car le chant est bien criard, C'est plus comme du Nuclear assault oui parfaitement.
C'est à cause de ce genre de mauvaise appellation de style qu'on passe à coté de belles merveilles, heureusement qu'il y avait thrash dedans sinon je serais passé à coté surtout que ce groupe m'intéresse fortement. Si ce n'était pas ta chronique mon cher Ghoule je n'aurait peut etre pas été voir car je recherche du rentre dedans en ce moment.
Donc encore merci pour cette trouvaille!
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