Heavenqueen

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12/20
Nom du groupe Heavenqueen
Nom de l'album Heavenqueen
Type Album
Date de parution 31 Octobre 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Intro - Dust Arrival
Ecouter03:10
2.
 Phoenix
Ecouter05:08
3.
 Bring Back to Light
Ecouter03:58
4.
 Fires of Beltane
Ecouter04:31
5.
 Eager
Ecouter03:01
6.
 Killing the Night
Ecouter04:54
7.
 Highway of Life
Ecouter04:00
8.
 Star Child
Ecouter06:07
9.
 Wasting Time
Ecouter04:28
10.
 Heavenqueen
Ecouter06:24
11.
 The Light in Your Eyes Goes Out
Ecouter03:33
12.
 A Kiss to Take Your Breath Away
Ecouter04:23
13.
 All Women in Me
Ecouter04:46
14.
 Killing the Night (Solo Version)
 04:54

Durée totale : 01:03:17

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Heavenqueen



Chronique @ ericb4

30 Décembre 2023

Une œuvre en demi-teinte en dépit d'un louable effort de production...

Nouvelle figure d'un registre metal symphonique à chant féminin aujourd'hui en proie à une concurrence galopante, ce combo initialisé par la chanteuse néerlandaise au chatoyant grain de voix Veronique ''La Vero'' Meeuwsen (Maidens Of The North, guest chez Evil Drive et Vivaldi Metal Project) compte bien, à son tour, essaimer ses riffs et faire largement entendre sa voix. Motivé mais prudent dans sa démarche, le collectif européen nous gratifiera de quelque quatre singles (« The Best Xmas Song » en 2021 ; « Heavenqueen », « Fires of Beltane » et « A Kiss to Take Your Breath Away » en 2023) préalablement à la sortie de son premier et présent album full length éponyme. Cela étant, les 14 pistes que compte cette auto-production permettraient-elles à nos acolytes d'opposer une farouche résistance à leurs si nombreux challengers ? Les 62 généreuses minutes de la rondelle les hisseraient-elles dès lors parmi les sérieux espoirs de cet espace metal ?

Dans ce dessein, la belle a sollicité et savamment conjugué les talents du pluri-instrumentiste et vocaliste russe Dima Belf (Ashen Light, Rubicon, ex-Imperial Age, ex-Stigmatic Chorus), du batteur bulgare Velislav Kazakov (ex-Bendida, ex-Rampart) et du guitariste russe Igor Kiv (ex-Emerald Night). Un projet auquel ont également participé, pour l'occasion, les vocalistes : Diego Valdez (Assignment, Adamantia, Adventus, Electronomicon, ex-Azeroth, ex-Helker...), Anna KiaRa (KiaRa, ex-Imperial Age), Emma Elvaston (Attractive Chaos, Beneath My Sins, ex-Evolvent), Firouzeh Razavi (Control The Storm, ex-Liquid Sky) et Laura Guldemond (Burning Witches). Sans oublier le fin toucher de guitare de Ross The Boss (Ross The Boss, Death Dealer, ex-Manowar), ni Maestro Mistheria (Mistheria, Vivaldi Metal Project) aux claviers sur certains passages, ni Elvya Dulcimer, joueuse de dulcimer martelé et vocaliste (guest ches Leaves' Eyes et Ayreon). Excusez du peu ! De cette étroite collaboration émane un propos rock'n'metal mélodico-symphonique et alternatif, où se mêlent des touches heavy rock, folk et world music. Un original patchwork de sources d'influence ayant pour corolaire un mix et un mastering de bon aloi, signés Igor Kiv. De quoi piquer notre curiosité et aller explorer plus en profondeur la cale du navire.

Lorsque le propos se fait brûlant, et en dépit d'une technicité instrumentale maîtrisée, le combo peine à trouver toutes les clés pour nous retenir plus que de raison. Aussi, passée la cinématique entame « Intro: Dust Arrival », investie de soyeuses nappes synthétiques d'inspiration ''nightwishienne'', de doux arpèges au piano et d'un déchirant récitatif féminin, le corps instrumental ne saurait tarder à s'embraser. Ce qu'atteste son plus proche voisin, le polyrythmique « Phoenix », eu égard à ses puissants coups de boutoir et à ses fulgurantes accélérations ; reposant sur le schéma oratoire de la belle et la bête, les claires inflexions de la sirène faisant front aux growls ombrageux de Dima Belf, des couplets finement ciselés contrastent alors avec un refrain en proie à de tenaces linéarités et, qui plus est, desservi par des notes en voix de tête mal assurées par la frontwoman.

Sur une cadence non moins frénétique, le collectif nous immerge par ailleurs dans une ambiance heavy rock, pour un résultat en demi-teinte. Ce faisant, l'up tempo « Highway of Life » décoche un refrain certes agréable mais convenu, mis en exergue par les poignants médiums de la princesse, ainsi qu'un vibrant solo de guitare à mi-morceau signé Ross The Boss. Dans une même mouvance, s'il génère une énergie aisément communicative, le pulsionnel « Eager », pour sa part, concède une ligne mélodique bien pâle, sur laquelle se meut l'inconsistant filet de voix de l'interprète, que tente de sauver une instrumentation pourtant éprouvée, en vain.

Quand ils en viennent à varier leurs phases rythmiques à l'envi, nos acolytes ne parviennent que malaisément à nous prendre dans leurs filets. Ainsi, « Heavenqueen », fresque gothico-symphonique à la fois altière, épique et théâtrale, dans la veine coalisée d'Imperia et de Vetrar Draugurinn, retiendra davantage pour les growls glaçants de Dima Belf et par la présence d' Elvya Dulcimer que pour sa sente mélodique quelque peu tortueuse. On ne retiendra pas davantage « Bring Back to Light », low/mid tempo atmosphérique gothique où se meut une basse tourbillonnante, au regard des impulsions malhabiles de la déesse et d'un refrain éminemment terne.

Au moment où le rythme de ses frappes se fait plus mesuré, le groupe livre de grisantes séries de notes, que perturbent parfois une interprétation peu loquace. Ce que prouve notamment « Fires of Beltane », mid tempo aux aux airs d'un tango invitant à un pas de danse ininterrompu ; pourtant pourvu d'un joli legato à la lead guitare, et en dépit d'arrangements instrumentaux de bonne facture, le sensuel effort rate sa cible de peu, en raison d'oscillations en proie à quelques faussetés de la part de la vocaliste patentée. Esquissant, lui, un refrain avenant et investi par les sensuelles inflexions de la princesse, le mid tempo atmosphérique gothique « A Kiss to Take Your Breath Away » ne saurait être esquivé ; et ce ne sont ni le grésillant riffing ni le final sur un seyant solo de guitare qui nous débouteront de la plaisante offrande. Plus encore, l'opératique et chavirant « All Women in Me » se voit magnifié par les empreintes vocales de cinq interprètes féminines en parfaite symbiose, calées sur une sente mélodique des plus engageantes.

Nous menant plus volontiers en des espaces tamisés, la troupe trouve-là matière à aspirer le tympan. Ce qu'illustre, tout d'abord, « Star Child » ballade atmosphérique gothique d'une sensibilité à fleur de peau, ''autumnienne" en l'âme, dotée d'un fondant refrain mis en habits de soie par les caressantes patines d'une interprète habitée de deux poignants soli de guitare et de fringants clapotis synthétiques signés Maestro Mistheria. On optera non moins pour « Killing the Night », ballade a-rythmique aux faux airs d'une valse viennoise, dans le sillage de Visions Of Atlantis ; sous-tendu par de sensibles gammes pianistiques et un duo mixte en voix claires en parfaite osmose, unissant les fluides ondulations de Diego Valdez et les troublantes modulations de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié ne saurait être éludé par le féru de moments intimistes. Une version en voix féminine exclusive, où s'inscrivent, cette fois, de cristallines oscillations de la part de la belle, nous est également octroyée en outro. Et la sauce prend, là encore.

Dans une visée acoustique, d'autres espaces ouatés s'avéreront aptes à recueillir l'adhésion du chaland. Ainsi, « Wasting Time » se pose telle une souffreteuse ballade a-rythmique où s'harmonisent un doux mais répétitif picking à la guitare acoustique et le gracile et déchirant filet de voix de la belle. En dépit de la monotonie de ses arpèges d'accords, ce mélancolique low tempo se révèle fortement chargé en émotion. Un poil plus en retenue, « The Light in Your Eyes Goes Out » offre le visage d'une ballade à la fois éthérée, emplie de mélancolie et reposant sur de subtils arpèges d'accords.

Résultat des courses : on ressort de l'écoute de la rondelle empreint d'un sentiment mitigé : ce propos à la fois enivrant, épique et romantique offre une intéressante variété en matière d'exercices de style, repose sur une ingénierie du son de bonne facture et sur une technicité instrumentale difficile à prendre en défaut. Cela étant, il conviendrait que nos acolytes consentent à l'une ou l'autre prise de risque ainsi qu'une once d'originalité et qu'ils rendent leur message musical plus aisément accessible qu'il ne l'est pour espérer impacter plus largement un auditorat déjà sensibilisé à ce registre metal. De plus, tant l'interprétation que certaines lignes mélodiques devront gagner en fluidité pour espérer tenir l'âpre concurrence en respect. Bref, une œuvre en demi-teinte en dépit d'un louable effort de production...

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