Unholy War s'est formé il y a maintenant 16 ans par le biais de son membre fondateur Arnaus Lucas aka
Unholy (chanteur/guitariste du projet et autrefois guitariste pour
Lord). Le groupe est toujours actif depuis sa création en 2003, au demeurant, l'un des anciens du Black
Metal souterrain teuton. Fait étrange d'ailleurs que, depuis sa création, le groupe n'ait pas été plus productif en dépit de son ancienneté (5 réalisations seulement en l'espace de 16 ans dont un split avec Zarach '
Baal' Tharagh), mais il a tout de même sorti cet Ep il y a maintenant deux ans, dernière offrande auto-produite par le groupe que je vais exhumer dans cette chronique.
C'est la guerre! A peine ai-je entamé l'écoute de cet Ep que je me fait fusiller, incendier, et que j'ai même droit en prime à des obus dans la gueule. Ca démarre donc de façon amicale et joviale, dans la paix et la sérénité, aux relents d'un
Panzer Division de
Marduk. Le paradis va brûler, l'infanterie de guerre allemande s'élance vers le champ de bataille et les hostilités vont d'ores et déjà pouvoir commencer...
Unholy War propose un jeu assez véloce et acéré par la combinaison des deux guitaristes qui écorchent la chair par leurs riffs lacérants, avec, toutefois, des passages en arpèges pour laisser respirer un peu la musique, avec une basse, qui se veut, quant à elle, très distincte et qui frémit tel un brasier de flammes. Les riffs sont donc extrêmement agressifs et couillus, le seul bémol étant le son trop grinçant et strident des grattes qui, à l'usure, écorchent les tympans, mais bon, à la guerre comme à la guerre! En tout cas, ça reste fidèle à une production à proprement dit "souterraine", dont s'accaparent la majeure partie des groupes de Black Underground, c'est-à-dire sale et terreuse, et c'est un point que j'apprécie tout de même, ayant horreur des sons lisses et surproduits. Quant au chant,
Unholy débite ses textes furieusement et férocement et démontre une agressivité certaine, même si l'on regrettera l'absence de variations, ce qui aurait pu apporter plus de diversité à une oeuvre qui, au final, se révèle bien trop homogène et compacte dans son ensemble, si bien que ces 6 titres défileront sans que vous ne les voyez passer...
Ceci dit, c'est un bon disque, sans grande originalité certes, mais bien furieux et limpide, qui aura le mérite de vous faire part de l'art de la guerre, celle-ci étant menée à bien par la horde teutonne qui propose du Black bien hargneux et vorace. En somme, la puissance et le dynamisme du Thrash mêlés à la noirceur et à la fureur du Black en font un bon mélange fructifié et vitaminé avec une bonne couche de crasse, de soufre et de blasphème. D'ailleurs, en parlant de blasphème, le groupe revendique un message anti-religieux fortement prononcé et qui se reflète aisément à travers son Black.
Récemment publié sur le prestigieux fanzine français "l'Antre des Damnés" aux côtés de
Shadows Ground, Sentier Des Morts,
Mortis Mutilati,
Ende, ou encore
Kaldt Helvete, ce groupe a su se faire remarquer, non seulement par ses nombreuses prestations live, mais surtout par son ancienneté et au regard de la place qui lui est due au sein du milieu Black Underground. Quant à ce "
Heaven Will Burn", c'est un album tout à fait potable, qui s'écoute aisément ; les fans de brutalité accrue y trouveront leur compte, les autres n'auront qu'à passer leur chemin....
Vu cette belle chronique ce skeud devrait me plaire aisément.
Je vais aller voir ça pour decouvrir ce groupe en même temps.
Merci pour le papier poto
Chronique bien alléchante ma fois, merci Antonin !
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