Niche (c’est le nom du groupe) est originaire de Savannah en Géorgie (Etats Unis). Actif depuis 2009, il est au départ l’association de deux amis d’enfance, Michael Redmond (Basse, Chant, ex-
Kylesa) et Justin Dick (Chant, Guitare). Puis viendront s’adjoindre Lee Vallier (Batterie), Kristopher Maedke-Russell (Chant, Guitare) et Corey Barhorst (Claviers), ce dernier étant connu pour être le bassiste de
Black Tusk mais aussi l’ex du même instrument chez
Kylesa. Après deux albums auto-produits (So Bet It en 2011 et
The Other Side of the End en 2013), revoici
Niche avec une nouvelle offrande sous le bras, intitulée
Heading East, premier opus avec cette formation. Il a été enregistré au Jam Room (studio de
Kylesa) par Phillip Cope (
Kylesa). Pour ce qui est du label, c’est Retro Futurist Records, le label fondé par...
Kylesa qui s’occupe de la chose. On reste dans la famille, quoi...
On passera sur l’artwork, relativement quelconque et passe partout qui ne donne aucune indication sur le contenu du truc.
L’entame est acoustique avec des harmonies vocales à trois, un peu dans le style des Beatles ou de tous les groupes américains de Folk/Country ou de musique hippie à fumette des années 70. Le chant s’avère être l’une des pièces maîtresses de ce
Heading East et un soin tout particulier lui a été apporté. On est rarement en présence d’une seule et unique voix. Soit il y a deux vocalistes qui chantent le même texte, soit le chant lead se retrouve soutenu par des choeurs comme le faisaient si bien Steely Dan ou Pink Floyd. Il n’est pas sans rappeler celui du grand Phil Lynott dans ces intonations comme sur Sweet Dear Anne mais surtout sur Tough and Mean dont l’alliance chant/ musique sonne peut-être comme ce que serait devenu
Thin Lizzy si...
Dans tous les cas, le chant est très posé sur tout l’album, aérien, mélodique.
Un certain esprit Southern Rock est présent lorsque les guitares se mettent ensemble pour les chorus mais c’est aussi et surtout et encore
Thin Lizzy qui nous vient à l’esprit lors de ces échanges (
Exiled to
Island, When I’m Gone, Sweet Dear Anne). La technique est fortement inspirée du Blues et des mélodies des années 70, une fois de plus. Et ce ne sont pas les longues plages instrumentales à la limite de la Jam qui viendront nous contredire (When I’m Gone). Les sonorités utilisées sont toutes issues du passé et l’ensemble sonne un poil suranné, mais c’est ce qui donne tout son charme à ce
Heading East.
Les claviers de Corey font résolument dans le style Retro (Mellotron et Hammond). Discrets mais tout à fait audibles par nappes (
Exiled to
Island), on les retrouve plus présents et prédominants dans un style futuriste et spatial à la
Hawkwind (When I’m Gone). Ils apportent aussi un petit côté Prog...70‘s lorsqu’ils s’allient au reste des instruments pour des choses plus aériennes (On
Down the Line).
Days to Come qui clôture l’album reprend tous ces délicieux ingrédients (Ange ou Pink Floyd au départ, du
Hawkwind interstellaire instrumental au milieu et un final typé Southern Rock endiablé avec des guitares et du clavier partout), tout ça en près de 10 minutes qui nous laissent sans voix. Ou comment passer 10 minutes en nous faisant croire qu’elles ne sont que 5...
Comme d’habitude, rien de neuf à déclarer dans ce revival estampillé 70‘s. Mais tous ces petits jeunes ont de la ressource et une capacité à vous refourguer de ces trucs oubliés et enfouis dans votre mémoire depuis des lustres comme si c’était du neuf. A chaque fois, on se dit que ce sera impossible de faire mieux mais on se fourre le doigt dans l’oeil jusqu’au thorax et on déniche toujours un truc qui se place un cran au-dessus du précédent. En seulement 6 titres et à l’écoute de ce
Heading East, je n’ose même pas imaginer ce que nous réserve l’avenir...
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