Après leur premier album sans nom sorti en 2017,
Witchfinder confirme avec
Hazy Rites une originalité sans bornes, et une énergie à tout rompre !
Produit sous le label Black Bow Records (
Conan,
Bast,
Dead Existence…), le trio offre une performance superbe. Aux portes d’un stoner doom étrange, venu d’un autre monde, on découvre davantage le talent des trois musiciens clermontois. Et cerise sur le gâteau, la pochette est magnifique et reflète entièrement l’ambiance de l’opus. Bref, on a ici un bel aboutissement artistique.
Les compositions sont variées et recherchées, et l’identité du groupe s’impose clairement. Conformément au folklore des genres stoner et sludge (sorcellerie ! occultisme ! herbes maudites !) le trio sait pourtant faire preuve d’originalité, en ajoutant à cette recette des ingrédients de qualité : la lourdeur d’un doom déchiré, les changements de rythmes inattendus, les jeux sonores nous accompagnant dans ce voyage d’outre-tombe.
Qu’en dire ? Dès le premier morceau, on est pris à la gorge. La musique réussit directement à s’insinuer en nous, et c’est sans répit que se glissent derrière notre oreille ces incantations malsaines. Cela est en partie dû à la voix hypnotique, orchestrée par ces riffs lourds qui débordent d’énergie, et ces percussions écrasantes et sans merci.
Avec «
Wild Trippin’ », ou « Dans l’instant », on est embarqués à la fois dans un doom très raffiné et dans une pesanteur intenable propre à l’univers crasseux du sludge : l’ambiance est parfois aérienne, parfois lourde comme la terre, en somme on alterne entre toutes émotions, toutes les formes de musiques extrêmes qui nous marquent dès la première écoute. Que dire de ce son parfait, faisant trembler les fondations, prenant aux trip(es), apportant une touche d’émotion glissée sous une cape de velours pourpre ? Les amateurs de
Windhand apprécieront l’expérience à coup sûr ! Et parfois le growl s’invite, comme dans « Sorry », mettant à l’honneur des nuances de doom d’une violence sans concession, un peu à la façon de
Burning Witch... Finalement, c’est tout à la fois beau, délirant, lourd et puissant, un cocktail d’émotions et de sonorités subtiles, où les auditeurs de stoner, doom et sludge trouveront indéniablement leur compte.
À l’écoute de cet opus, pendant une heure entière, on croit parfois être emmené dans des contrées orientales, sans entrée ni sortie, prisonniers dans les griffes d’un occultiste sans pitié. Confirmant son talent et son originalité, ce trio mérite de marquer la scène !
Amis du stoner doom et d’autres horizons obscurs, cet album est incontournable !
Witchfinder c'est sympa mais de là à dire que l'album est un incontournable, c'est peut être un peu exagéré quand même
Salut Vedder. Je parle d'un incontournable dans les dernières sorties du stoner doom, ce qui resserre considérablement l'étau.
Il est entendu qu'il n'est pas possible de parler d'un incontournable du genre Reign In Blood, novateur en tous points dans les années 80. Je prends cet exemple particulier dans l'espérance de lever définitivement tout malentendu. Salut à toi
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